Aller au contenu

Concert sur ordonnance : l’initiative inédite des médecins montréalais

Stu Doré | Le Délit

Lors de votre prochaine visite chez le médecin, il est bien possible que l’on vous prescrive des places pour un concert de l’Orchestre symphonique de Montréal – une initiative inédite de l’association Médecins francophones du Canada. Dans un communiqué de presse, l’association a annoncé s’associer avec l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) pour lancer le programme « la musique sur ordonnance ». Celui-ci, entré en vigueur le 29 octobre 2025 et qui prendra fin le 28 octobre 2026, permettra aux membres de Médecins francophones du Canada exerçant à Montréal de prescrire gratuitement deux billets – un pour le patient et un pour l’accompagnant de son choix – pour un concert de l’OSM.

Les bienfaits de la musique ont été largement étudiés. Elle a pour effet de diminuer le cortisol, l’hormone du stress, et donc de réduire l’anxiété ainsi que la perception de la douleur grâce à son effet analgésique. De manière générale, la musique agit positivement sur la santé mentale et le bien-être. À ces bénéfices s’ajoutent ceux liés à l’aspect social du concert : assister à un concert favorise les interactions sociales et aide à diminuer l’isolement, souvent présent dans la vie quotidienne des personnes atteintes d’une maladie chronique.

Selon Médecins francophones du Canada, cette initiative s’inscrit plus globalement dans un contexte « où l’on cherche à diversifier les approches thérapeutiques et à promouvoir le bien-être ». En effet, même si cette initiative demeure unique pour le moment, d’autres projets du même genre ont déjà vu le jour. En 2018, par exemple, l’association des Médecins francophones du Canada a offert la possibilité à ses médecins de prescrire des visites gratuites au Musée des beaux-arts de Montréal. À la suite du lancement de ce programme, la pratique de muséothérapie s’est popularisée et s’est, depuis, étendue en Europe.

Évidemment, ces expositions à la culture n’ont pas pour objectif de remplacer un véritable traitement médicamenteux, mais leur impact sur le bien-être des patients n’est pas négligeable.


Dans la même édition