Alors que le mois de novembre rime pour beaucoup de Montréalais avec les premiers flocons de neige, les finissants du CÉGEP ont la tête dans leurs ordinateurs. Pour nombre d’entre eux, novembre sera le mois de leurs demandes d’admission aux universités. Rien qu’à lire ces mots, les étudiants de McGill replongent sans doute dans leurs angoisses passées, liées aux grandes questions que cette période implique : comment s’y prendre ? Quelle université ? Quel programme ? Trop consciente de ces choix difficiles, mais déterminants, l’équipe du Délit propose cette semaine aux futurs étudiants en baccalauréat plusieurs ressources pour les guider dans le brouillard universitaire.
Quelle université ?
C’est la première grande question. Pour vous aider à choisir l’endroit où vous passerez la plupart de votre temps durant les prochaines années, les universités offrent de nombreuses ressources. McGill propose, par exemple, très régulièrement des visites guidées du campus. Nicholas, étudiant en développement international, fait partie de l’équipe des guides. Depuis plusieurs années, il fait découvrir le campus aux futurs étudiants et parents d’étudiants, tout en leur expliquant les spécificités des processus d’admission, des résidences, des clubs, et autres.
Fort de son expérience, il conseille aux futurs étudiants hésitants de « suivre leur instinct (tdlr) » : « Je pense que les visites du campus sont très utiles : elles peuvent donner aux futurs étudiants un aperçu de ce que cela pourrait être d’étudier à McGill. Mais encore une fois, ce n’est que le point de vue d’une seule personne. La manière dont chaque guide fait découvrir la ville est très différente : nous avons chacun nos propres personnalités, origines culturelles, identités, intérêts et habitudes. »
McGill organise aussi, à l’occasion, des journées « portes ouvertes », qui permettent une visite plus poussée des différents locaux et résidences universitaires, où chaque département est représenté par un stand. Mathilde, étudiante en science politique et membre de l’équipe, raconte son expérience : « Même si l’événement mettait moins en avant notre expérience étudiante que des questions plus techniques sur les programmes, j’ai l’impression que la journée a été très aidante pour les visiteurs. Ils étaient très nombreux à faire la queue pour nous poser des questions, l’événement avait un vrai rôle informatif. »
Quel programme ?
Une fois que votre choix d’université est fait, un autre peut-être plus complexe encore vous incombe – celui du programme. Il y a de quoi s’y perdre ; au-delà du simple choix d’études, les universités requièrent une maîtrise de tout un jargon spécifique, entre les programmes coop pour les ingénieurs, les programmes honours, joint honours… Tout semble conçu pour vous démotiver dès l’arrivée. À ce moment où l’on aimerait un grand frère ou une grande sœur déjà inscrite pour nous conseiller, la chaîne YouTube McGill Interviews pourrait être d’une grande aide.
Étudiante de dernière année en informatique, Romane est à l’initiative de la chaîne, non affiliée à McGill. Elle y réalise très régulièrement des entrevues d’étudiants issus de chaque programme. Elle parcourt toutes les facultés, allant des arts aux sciences, en passant par le génie et la gestion. Elle nous explique : « Mon but est de retranscrire au mieux possible l’expérience d’être un étudiant dans tel ou tel domaine, pas seulement ce qu’on peut voir sur la page internet du programme. »
Pour Romane, cela passe à la fois par des informations sur les cours – conférences, laboratoires, tutoriels, entre autres – mais aussi par des éléments beaucoup plus concrets de la vie étudiante : « J’essaie de faire parler les étudiants des deux : le contenu des cours et l’expérience étudiante. Je leur demande, par exemple, ce qu’ils pensent de l’ambiance dans leurs cours, ce à quoi on ne réfléchit pas forcément au premier abord, mais qui a évidemment son importance. »
Ce projet est né de l’intérêt de Romane pour l’audiovisuel, mais aussi de sa propre expérience d’étudiante internationale : « Quand mon frère et moi cherchions sur YouTube des informations, on s’est rendu compte qu’il n’y avait rien de très précis, que des éléments très globaux sur le campus. Vu que cela nous avait manqué, je me suis dit que ça pourrait aider les futurs étudiants. » Une intuition validée par les retours qu’elle reçoit : « Les personnes avec qui je m’entretiens se font parfois reconnaître par des étudiants plus jeunes qui leur confient que nos vidéos les ont soutenus dans leur choix. Si elles peuvent déjà aider quelques personnes, l’objectif est accompli ! »



