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La sélection d’actus du Délit

Leili Cossu | Le Délit

Grève à la STM : novembre ne sera pas épargné

Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Les 21 et 22 octobre derniers, le Syndicat du transport de Montréal-CSN et le Syndicat canadien de la fonction publique  (SCFP) ont annoncé de nouvelles grèves pour le mois de novembre. Les 2 400 employés d’entretien de la STM, représentés par le CSN, avaient déjà effectué  une grève de neuf jours en juin dernier, ainsi qu’une deuxième de deux semaines entre le 22 septembre et le 5 octobre. Après plusieurs semaines de négociations,  la Société de transport de Montréal (STM) n’a toujours pas trouvé d’accord avec les différents syndicats des travailleurs. Ces derniers demandent de meilleures  conditions de travail et une diminution du recours à la sous-traitance. Cette fois-ci, la grève annoncée devrait durer un mois entier. 

Dans un communiqué, le président du Syndicat du transport de Montréal-CSN, Bruno Jeannotte, explique : « Si nous voulons maintenir de bonnes conditions de  travail, nous n’avons d’autre choix que de nous préparer une fois de plus à faire la grève. Nous aurions souhaité l’éviter et nous avons tout fait pour ça. Si les usagères  et les usagers se cognent le nez sur une porte fermée à partir du 1er novembre, ils sauront que c’est parce que la STM est plus occupée à attaquer nos conditions de  travail qu’à améliorer les services à la population. ».

Dans la foulée, le SCFP – qui représente les 4 500 chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et agents de station de la Société de transport de Montréal – a annoncé  trois jours de grève : le samedi 1er novembre, et la fin de semaine du 15 et 16 novembre. L’organisation syndicale réclame notamment des horaires « plus humains »  et la fin du temps de travail non rémunéré. C’est la première grève de ce type en 38 ans pour les chauffeurs. « Nous avons l’intention de continuer à négocier à temps  plein au cours des prochaines semaines, mais si une première grève ne donne pas de résultats, il y en aura d’autres. Si on doit se rendre à la grève générale, nous le  ferons. Ce n’est pas normal qu’aucune table de négociation ne se règle. Le problème, ça ne peut pas être l’ensemble des syndicats. Il y a un seul dénominateur commun  ici, et c’est la STM », a déclaré dans un communiqué Frédéric Therrien, le président du SCFP. Pour sa part, la STM promet de maintenir les services durant les heures  de pointe, mais des ralentissements et des arrêts de service sont attendus.

Non, Trump n’est pas un grand fan des publicités

Samedi 25 octobre, le président des États-Unis à annoncé une augmentation de 10 % les droits de douanes sur les produits canadiens en raison… d’une publicité

Il y a 15 jours, le gouvernement de l’Ontario a lancé une campagne publicitaire aux États-Unis, diffusant une vidéo dans laquelle on aperçoit des extraits d’une allocution de Ronald Reagan critiquant le protectionnisme et décrivant les effets néfastes des droits de douane. 

Ce dernier explique dans son allocution : « des droits de douane élevés entraînent inévitablement des représailles de la part des pays étrangers et le déclenchement de guerres commerciales féroces. Le pire survient alors : les marchés se contractent et s’effondrent. Des entreprises et des industries ferment leurs portes, et des millions de personnes perdent leur emploi. ». Un extrait bien choisi par le gouvernement ontarien, qui fait directement référence à la politique commerciale agressive de Donald Trump depuis son arrivée à la Maison-Blanche. 

Rapidement après les débuts de la campagne publicitaire, la Fondation présidentielle Ronald Reagan a pointé du doigt le gouvernement ontarien sur les réseaux sociaux, l’accusant de déformer les propos du président Reagan à travers sa publicité.

Il n’a pas fallu longtemps au locataire de la Maison-Blanche pour se charger du dossier. Sur son réseau Truth Social, le président a accusé le Canada « d’interférer avec les délibérations de la Cour suprême ». Cette dernière étudie actuellement la légalité des tarifs douaniers que Donald Trump à mis en place depuis son arrivée. Samedi soir, le président a sévi, en annonçant augmenter de 10% les tarifs douaniers sur l’entièreté des produits canadiens, sans préciser pour autant de date d’entrée en vigueur. 

Ce coup de théâtre peut être expliqué par une chose : dans son allocution, Reagan critique bien les droits de douane, mais il ajoute que ces derniers peuvent parfois être nécessaires pour protéger l’économie face à une compétition agressive. Si cette partie n’est pas mentionnée par la publicité, les propos du président n’ont cependant pas été déformés : Reagan explique lui-même de manière mesurée son aversion aux tarifs douaniers. 
Le premier ministre ontarien Doug Ford a annoncé suspendre la publicité à partir de lundi, mais elle a tout de même été maintenue cette fin de semaine, notamment pour la Série mondiale de baseball. Mark Carney a quant à lui affirmé que le Canada restait prêt à négocier lorsque les États-Unis le seraient aussi. Ce à quoi Trump a répondu : « Je ne vais pas le rencontrer avant longtemps. ».


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