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Je suis un dragon de Martin Page

Je suis un dragon n’est pas un roman de superhéros ordinaire. Martin Page tisse, d’une prose engageante et poétique, un récit qui se penche sur les côtés plus sombres des superpouvoirs. La jeune Margot découvre ses pouvoirs lorsqu’elle se défend contre ceux qui l’intimident et les tue avec sa force surhumaine. Dès lors, elle est plongée dans le monde des conflits gouvernementaux, devenant un objet disputé des gouvernements français et américain. Sujette à des expériences scientifiques et utilisée en tant qu’arme à un jeune âge, Margot finit par se rebeller. Martin Page traite le sujet avec subtilité et précision, créant une réflexion rafraîchissante sur un thème souvent abordé.

Recommandation de Violette Drouin

 

« Razorblade » de Half Moon Run

Chanson de plus de sept minutes se retrouvant sur le plus récent album du groupe montréalais (A Blemish In The Great Light), « Razorblade » est une expédition musicale. Chaque écoute apportera une impression différente, laissera un sentiment nouveau. Si la mélodie débute d’un rythme plus tranquille et dansant — où il est possible de reconnaître les sons particuliers d’Half Moon Run — la seconde partie accueille une sonorité très dissonante, menée par un « commandant de drone » qui crée un sentiment d’alerte. Montez le volume, car Razorblade est une chanson que l’on laisse nous posséder. Vous ne saurez pas où chaque écoute de ce voyage musical vous mènera.

Recommandation de Audrey Bourdon

 

Himizu de Sion Sono

Himizu est un film japonais réalisé par Sion Sono en 2011, basé sur le manga éponyme de Minoru Furuya. Le titre du film signifie « taupe » et représente la nature solitaire de Yuichi Sumida (Shôta Sometani), le jeune protagoniste âgé de 14 ans. Avant le commencement du tournage, un séisme de magnitude neuf touche le Japon et a des conséquences désastreuses. Le réalisateur décide donc de changer le scénario initial afin d’inclure ce développement. Ainsi, le début du film présente Keiko Chazawa (Fumi Nikaido), le personnage féminin, récitant un poème au milieu d’une zone sinistrée. Le poème s’arrête brusquement et le protagoniste masculin apparaît à l’écran. Il braque un pistolet contre sa tempe et fait feu. Le récit est lancé. Ainsi, dès son début, Himizu incarne la violence. Face à cette dernière et à la monotonie de sa vie, Sumida est submergé par une forte pulsion suicidaire. Keiko se charge de sauver le jeune homme et quitte l’école pour prendre soin de lui, de la manière d’une mère. C’est une dynamique particulière qui s’installe entre les deux, le jeune couple vacille entre l’amour et la haine, entre l’autodestruction et la dépendance. Himizu est un film qui représente l’entrée dans l’âge adulte et la quête d’identité des deux personnages.

Recommandation de Mysslie Ismael


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