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Action pour le désinvestissement

Divest McGill augmente la pression en prévision du vote du 5 décembre.

Divest McGill

Les groupes Divest McGill, Climate Justice Action McGill (C‑JAM) et Greenpeace McGill ont uni leurs forces le 12 novembre dernier pour l’organisation d’un rassemblement en faveur du désinvestissement des énergies fossiles. Près de 200 membres de la communauté mcgilloise, principalement des étudiant·e·s, mais également des diplomé·e·s, employé·e·s et professeur·e·s, ont interrompu leurs activités et quitté leurs cours pour aller faire entendre leurs revendications. 

À l’intérieur du pavillon de l’Administration, devant lequel étaient rassemblé·e·s les manifestant·e·s, avait lieu l’avant-dernière réunion du Comité de recommandations en matière de responsabilité sociale (CAMSR). CAMSR, un sous-comité du Conseil des gouverneurs de l’Université, en est présentement à sa troisième réévaluation de la question du désinvestissement depuis le début de la campagne étudiante en faveur du désinvestissement (Divest McGill) en 2012. 

Une lutte globale

En début novembre, en réponse aux pressions étudiantes, la Fondation universitaire de Concordia s’est engagée à désinvestir ses actifs de 243 millions de dollars de l’industrie des énergies fossiles et s’est engagée à atteindre 100% d’investissements durables en 2025, décision qui pourrait avoir un impact sur celle de CAMSR. De plus en plus d’institutions acceptent désormais de se détourner des énergies fossiles, soulignait Laura Mackey, membre de l’organisation Divest McGill, lors du rassemblement : « Juste au cours de ce semestre scolaire, nous avons été témoins des désinvestissements du réseau University of California, de Smith College et de University College London. »

Audrey Nelles

Pas de compromis

Les demandes des groupes organisateurs ont été déposées auprès des membres de CAMSR quelques jours avant la rencontre du 12.  La revendication centrale : que l’Université mette fin à ses investissements dans les 200 plus grandes compagnies d’énergies fossiles, une liste établie globalement par réserves de carbone. Les organisateur·rice·s demandent également à ce que l’Université reconnaisse publiquement que les énergies fossiles et l’industrie des énergies fossiles causent de graves torts sociaux.

La revendication centrale : que l’Université mette fin à ses investissements dans les 200 plus grandes compagnies d’énergies fossiles

Katie Ross, impliquée auprès de Greenpeace McGill depuis maintenant trois ans, soutient qu’il n’est pas question pour ces groupes organisateurs d’accepter un compromis. « La crise climatique nous en empêche. Le rapport du GIEC est sans équivoque : il faut prendre des actions concrètes maintenant. » Le 5 décembre, le Conseil des gouverneurs de McGill prendra officiellement position concernant le désinvestissement d’après les recommandations du CAMSR. 

En vue de cette décision, des initiatives de justice climatique des quatre coins du campus collaborent pour continuer de faire pression et de faire entendre leurs revendications auprès de l’Université. Entre autres actions, une campagne vient d’être lancée pour inviter étudiant·e·s, ancien·ne·s et employé·e·s  à retenir tout don destiné à McGill jusqu’à ce qu’un engagement clair à désinvestir des énergies fossiles soit obtenu, initiative qui a déjà obtenu plusieurs centaines de signatures. Différents projets artistiques en lien avec la campagne seront également révélés au courant de la présente semaine. Toute personne intéressée à s’impliquer au sein du mouvement est invitée à contacter les organisations participantes via leurs pages Facebook. 


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