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La CAQ suspend la réforme du PEQ

Le gouvernement a fait marche arrière suite à la forte opposition au projet.

Luce Engérant | Le Délit

Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) a annoncé vendredi dernier la suspension de la modification du Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Le PEQ vise à permettre aux étudiants internationaux et aux personnes possédant de l’expérience de travail au Québec de recevoir en accéléré un Certificat de sélection du Québec leur permettant d’immigrer dans la province.

La réforme, orchestrée par le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration Simon Jolin-Barette, visait à restreindre l’accès au programme aux étudiants inscrits dans certains programmes universitaires et non à tous les étudiants inscrits au Québec. La réforme était également rétroactive, retirant le droit des personnes étudiant actuellement au Québec. Le projet a fait l’objet d’une vive opposition, tant de la part des partis de l’opposition que de l’opinion publique. Mercredi, à la suite de témoignages d’étudiants n’étant plus admissibles au programme advenant la réforme, le gouvernement a décidé d’ajouter une clause de droits acquis pour les étudiants déjà présents au Québec. Le gouvernement a finalement décidé de suspendre indéfiniment le nouveau règlement pour pouvoir consulter les acteurs économiques et universitaires impliqués.

Plusieurs associations étudiantes comme la Fédération des associations étudiantes de l’Université de Montréal (FAÉCUM), la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) et l’Union étudiante du Québec (UEQ) avaient vivement dénoncé le projet de modification. L’Université McGill a indiqué par communiqué que « ces modifications viendront complexifier de façon significative l’accès au PEQ pour bon nombre d’étudiants et de membres du personnel enseignant qui souhaiteront venir au Québec, ce qui aura des conséquences défavorables pour le Québec ». L’AÉUM est restée silencieuse sur le sujet, le v.-p. aux Affaires externes Adam Gwiazda-Amsel indiquant par courriel que l’association avait prévu de décider de sa position officielle au Conseil législatif du 14 novembre. 


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