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Victoire franco-ontarienne

Une entente est signée concernant le financement de l’Université de l’Ontario français.

Université de l'Ontario français

Le 7 septembre dernier, les gouvernements canadien et ontarien ont annoncé être enfin parvenus à une entente sur le financement de l’Université de l’Ontario français, dont la moitié des fonds proviendront désormais du provincial et l’autre du fédéral.

Un long parcours

Le projet d’établir l’Université de l’Ontario français, qui serait la première université entièrement francophone de la province, a vu le jour en 2014 et a été introduit dans la loi en 2017 sous le gouvernement libéral de Kathleen Wynne. En novembre 2018, Doug Ford, actuel premier ministre de l’Ontario, a annoncé le retrait des fonds du projet ainsi que la dissolution du Commissariat aux services en français de l’Ontario, suscitant à travers le pays des inquiétudes sur le statut de la langue française. La décision a également provoqué des manifestations à travers la province. Cette mobilisation a grandement contribué à la possibilité d’une entente avec le gouvernement Ford, selon Mélanie Joly, la ministre fédérale du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie. 

Une entente à long terme

Même si le fédéral et le provincial verseront chacun une part égale des 126 millions de dollars garantis au projet par le protocole d’entente, ces versements se feront de façon séparée. Caroline Mulroney, la ministre ontarienne des Transports et des Affaires francophones, a indiqué lors d’une entrevue avec CTV News que le gouvernement fédéral fournira les fonds de l’Université pendant les prochaines quatre années. Le gouvernement ontarien, quant à lui, versera sa part durant les quatre suivantes, à partir de 2023, soit après la prochaine élection provinciale.

Réactions à la nouvelle

Sur les réseaux sociaux, la joie fusait le jour de l’annonce de l’entente. La Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) a indiqué sur Twitter que « La jeunesse est ravie de l’entente conclue entre le gouvernement fédéral et provincial ». Les co-président·e·s du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) ont rappelé que « Cela fait plus de 40 ans que nos communautés militent activement pour avoir accès à une institution universitaire par et pour les francophones ». 

Le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Carol Jolin, a conclu que « Cette victoire, c’est la victoire de toute une communauté ».

Prochaines étapes

Maintenant que les fonds sont assurés, le personnel de l’Université de l’Ontario français va devoir rétablir les travaux qui avaient été mis en pause, s’efforcer de trouver un lieu pour l’établissement et élaborer les programmes d’études. Pendant ce temps, un groupe de travail, comprenant des représentant·e·s des gouvernements fédéral et provincial, se penchera sur la question financière.

L’Université de l’Ontario français ouvrira ses portes dès 2021, à Toronto.


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