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Monde francophone

Rafael Miró | Le Délit

Algérie

Le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé qu’il allait tenter de se faire réélire pour la cinquième fois lors des élections qui se tiendront le 18 avril prochain. Âgé de 81 ans, M. Bouteflika ne fait plus d’apparitions publiques depuis l’accident vasculaire cérébral qui l’a affecté en 2013. Alors que les partis laïcs de sa coalition gouvernementale ont annoncé qu’ils allaient parrainer sa candidature, le principal parti d’opposition, le parti islamiste du Mouvement de la société pour la paix (MPS), considère que le président est inapte physiquement à gouverner et a l’intention de présenter une candidature. On s’attend aussi à ce que Ali Benflis, ancien premier ministre de Bouteflika et candidat malheureux aux élections de 2004 et 2014, se présente. Lors des dernières élections présidentielles, en 2014, M. Bouteflika avait obtenu 81,49% des suffrages sans participer à la campagne électorale.

Centrafrique

Un accord de paix a été signé à Bangui le 6 février dernier afin de tenter de mettre fin aux violences opposant diverses milices entre elles et au gouvernement. Le pays est en état de guerre civile depuis les violences religieuses qui ont chassé le président autocratique François Bozizé en 2013. L’accord, parrainé par l’Union Africaine, a été négocié pendant une dizaine de jours à Khartoum, capitale du Soudan voisin. Bien qu’il s’agisse du 8e traité de paix à être signé depuis 2013, le texte de Khartoum pourrait porter ses fruits : contrairement aux précédents, il a été négocié en présence de représentants de tous les plus grands groupes armés du pays.

Haïti

Des milliers de personnes ont manifesté le 7 février pour réclamer le départ du président Jovenel Moïse. Les manifestants reprochent au président un coût de la vie de plus en plus élevé et une inflation galopante, la gourde haïtienne ayant connu un taux d’inflation avoisinant les quinze points de pourcentage depuis deux ans. Jovenel Moïse est aussi empêtré dans un scandale de corruption le liant à la compagnie d’état vénézuélienne Petrocaribe, qui détient une fraction importante de la dette du pays : d’anciens politiciens et certains de ses proches sont accusés d’avoir détourné des centaines de milliers de dollars. Les manifestants ont paralysé en partie la capitale Port-au-Prince, forçant la fermeture d’écoles et de nombreux services publics. En plus d’être le deuxième anniversaire de l’entrée au pouvoir de M. Moïse, la date du 7 février est symbolique : il s’agit de celle à laquelle le dictateur Jean-Claude Duvalier a été renversé en 1986.


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