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Divest McGill accroît sa présence

Une initiative hebdomadaire vise à faire augmenter la visibilité du groupe.

Iyad Kaghad | Le Délit

Le groupe étudiant, qui fait campagne pour que McGill retire ses investissements placés dans des compagnies de carburants fossiles pour réinvestir cet argent ailleurs, se retrouvera tous les vendredis midi devant l’édifice des Arts. Cette initiative est inspirée d’un mouvement global, #FridaysforFuture (vendredis pour l’avenir, nldr), dans le cadre duquel des jeunes sautent leurs cours chaque vendredi pour participer à des manifestations, réclamant que leur gouvernement agisse face aux changements climatiques. 

Le mouvement est né en Suède récemment, où Greta Thunberg, une activiste de 16 ans, a commencé à passer chaque vendredi assise devant le Parlement, à Stockholm, afin de demander des actions plus importantes en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques. Divest McGill, à son tour, cherche à « faire prendre conscience à tout le monde sur le campus que Divest a une présence », selon Freya Lambrecht, l’une des membres du groupe. 

Conserver le momentum

Un sous-comité du Conseil des gouverneurs de McGill a indiqué en novembre, dans un rapport soumis par Divest McGill, qu’il allait reconsidérer sa réponse de 2016, où ceux-ci recommandaient  au Conseil de ne pas désinvestir ses fonds. C’est donc dans l’espoir de démontrer une forte volonté de désinvestissement de la part de la communauté mcgilloise que Divest entreprend les Vendredis sans énergies fossiles (Fossil Free Fridays, en anglais, ndlr). Ayant déjà le soutien de plusieurs facultés et organismes du campus, le groupe espère qu’une plus grande présence sur le campus pourra engendrer une réponse différente cette fois-ci.

Divest McGill dit aussi être insatisfait de l’échéancier accordé par le Conseil des gouverneurs au sous-comité : le Conseil a indiqué une volonté de recevoir une recommandation en décembre 2019, mais aucune résolution formelle n’a encore été adoptée. « Ça pourrait prendre aussi longtemps qu’ils le veulent » indique Freya Lambrecht, une membre de Divest rappelant que « la science nous indique que nous devons agir aussitôt que possible ».

Un appel à la communauté

Le vendredi 25 janvier, une dizaine de membres de Divest McGill se sont relayés malgré le froid, tenant des pancartes clamant, entre autres, que « McGill mérite un avenir durable ».  Même si  les étudiants n’étaient que cinq ou six à la fois, le groupe espère que durant les semaines à venir le mouvement prendra de l’ampleur. Plusieurs passants ont exprimé leur intérêt, en faisant signe aux manifestants ou en s’arrêtant pour discuter. 

« Les changements climatiques sont si dangereux et présents, nous sommes en train de nous rappeler à nous-mêmes que ça vaut la peine de prendre une pause de vos responsabilités… pour s’assurer que nous agissons maintenant », a insisté l’une des membres de Divest McGill, Talia Martz-Oberlander, encourageant les étudiant·e·s intéressé·e·s à revenir la semaine suivante. 

Morgen Bertheussen résume : « On appelle la communauté mcgilloise à être en solidarité avec nous tous les vendredis entre onze heures et deux heures devant le Arts Building ».

 

À lire aussi : Le désinvestissement : qu’en-est-il ? Entretient avec Gregory Mikkelson, professeur à l’École d’environnement.


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