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McGill et son côté francophone

Le Délit fait une mise à jour de l’état du français sur le campus. 

Webmestre, Le Délit | Le Délit

Alors que la campagne de promotion du « French side » de l’Université McGill existe depuis maintenant trois ans, certain·e·s peuvent se questionner quant à la véritable présence du français sur le campus. Dans ce contexte, Le Délit a appris que l’administration mcgilloise plancherait sur la création d’un comité pour la promotion du français à McGill. 

Une démarche retardée 

Selon le président de l’Organisation de la francophonie à McGill (OFM), Christophe Savoie-Côté, l’initiative daterait du semestre d’hiver 2018. « Cette démarche a émergé suite à une discussion que nous avons eue avec Louis Arseneault, vice-principal et membre de l’administration. M. Arseneault a manifesté son appréciation du dynamisme francophone à McGill et s’est montré très enthousiaste à l’idée de créer une synergie francophone qui serait dorénavant plus arrimée avec l’administration », a‑t-il indiqué au Délit. Muna Tojiboeva, présidente de l’AÉUM pendant l’année scolaire 2017–2018, s’est également impliquée dans le processus, elle qui avait fait de la promotion du français l’un des points importants de sa campagne en hiver 2017. 

« L’objectif était alors de commencer par réunir autour d’une même table, et ce, avant l’été, l’ensemble des acteurs de la francophonie à McGill afin de mettre la table pour l’année prochaine en élaborant un calendrier commun grâce à une coordination à la fois horizontale et verticale des initiatives francophones », poursuit Savoie-Côté. 

Toutefois, le projet n’a pas abouti en hiver 2018. M. Arseneault aurait assuré à l’OFM que le projet n’était pas abandonné, mais simplement en retard étant donné les réalités et obligations administratives de l’université. Au moment d’écrire ces lignes, l’administration n’a pas répondu aux courriels du Délit.

Une francophonie dispersée

S’il existe plusieurs initiatives francophones sur le campus, il y a une tendance à voir les organes impliqués faire leurs activités chacun de leur côté sans qu’il y ait une réelle concertation. « À McGill, les initiatives et ressources francophones sont souvent fragmentées », fait remarquer le président de l’OFM. En effet, que ce soit le « French side », le Centre d’enseignement du français ou encore les commissions francophones des différentes associations étudiantes, les liens au sein de l’écosystème francophone étudiant semblent être assez variables. 

L’AÉUM bouge

Du côté de l’AÉUM, la promotion du français semble avoir regagné de l’intérêt depuis quelque temps. En effet, la démission de la vice-présidente aux Affaires externes en octobre 2018, dont le portfolio comprend les activités de la francophonie au sein de l’association, a amené l’AÉUM à ne pas tenir d’élections de mi-mandat, mais à plutôt engager une nouvelle personne au poste de commissaire des Affaires francophones. Le Délit a appris que le processus de sélection pour le nouveau poste était terminé et que l’AÉUM avait effectivement engagé une nouvelle personne. L’annonce devrait être faite dès que ce processus sera approuvé par le centre des ressources humaines de l’association étudiante. 

De plus, le 1er novembre dernier, le Conseil législatif  de l’AÉUM a voté en faveur de la Motion concernant la traduction en français de la documentation de l’AÉUM. La motion vise à traduire la Constitution de l’AÉUM, les Règlements internes de l’AÉUM, la Constitution du Conseil de première année et en incluant également « tout autre document jugé approprié ».

Rejoint par Le Délit, Tre Mansdoerfer, président de l’AÉUM, a expliqué que cette motion était importante « pour l’inclusion des francophones au sein des processus de gouvernances [de l’AÉUM] ». Questionné sur la quantité de ressources disponibles pour effectuer la traduction, le président s’est montré confiant : « Les ressources sont suffisantes pour que ces traductions soient effectuées.» Notons que le vice-président aux Affaires internes de l’AÉUM, Matthew McLaughlin, avait indiqué au Délit, au début du semestre, qu’il était possible de revoir le processus de sélection des traducteur·rice·s « étant donné que cela demande des compétences très spécifiques ».

Bertrand Saucier | Le Délit

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