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12 ans pour changer

Le rapport du GIEC dresse un constat alarmant.

Mahaut Engérant | Le Délit

Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) réuni en Corée du Sud, du 1er au 8 octobre, tire la sonnette d’alarme sur les conséquences d’un réchauffement des températures au-delà de 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel. 

Le rapport est clair, si rien n’est fait face au réchauffement climatique, des conséquences de grande envergure vont se produire : vagues de chaleur élevées, extinctions d’espèces animales, déstabilisation des calottes polaires et montée des océans à long terme, entre autres. 

En 50 ans, le niveau des océans s’est élevé de dix centimètres. Il s’agit d’une tendance qui n’est pas prête de changer car, selon les experts de la NASA, une montée des océans d’au moins un mètre est inévitable dans les 100 à 200 ans à venir. Les archipels du Pacifique, notamment les îles Marshall, les îles de Polynésie, les Maldives dans l’Océan Indien et certaines régions de l’Asie comme les Philippines et l’Indonésie seront les premières victimes de cette montée. Autre fait inévitable, les réfugiés climatiques  seront près de 250 millions en 2050.

Des changements nécessaires 

Afin de limiter la hausse à 1,5°C, le rapport met en évidence la nécessité de réduire les émissions de CO2 de 45% d’ici 2030 et la réalisation d’une neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire le fait de ne pas émettre dans l’atmosphère plus de CO2 que l’on peut en retirer. Les scientifiques estiment qu’il faut entamer « une transition rapide et de grande portée en matière d’énergies, d’usage des sols, de transports, bâtiments et systèmes industriels ». 

Le rapport vient donc précisément prouver que le réchauffement climatique est « irréversible ». 

Un cri d’alerte lancé aux États

Parmi les scientifiques à l’origine du rapport sonnant l’alarme, le coprésident Jim Skea, professeur à l’Imperial College de Londres a déclaré que « nous avons remis le message aux gouvernements, nous leur avons donné les preuves, à eux de voir. ».Il a ajouté que « la dernière chose, à laquelle les scientifiques ne peuvent répondre, c’est si c’est faisable politiquement et institutionnellement. » Il reste désormais aux négociations internationales sur l’environnement se déroulant à Bali du 2 au 14 décembre pour la succession du Protocole de Kyoto de définir des mesures pour la réduction des gaz à effets de serre. 


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