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Solidarité étudiante à la foire du livre

Une foire du livre organisée à McGill du 16 au 18 octobre.

Fatima Silvestro | Le Délit

Alors que les frais de scolarité ont été augmentés par la ministre de l’enseignement supérieur Hélène David, la foire du livre a été organisée pour venir en aide aux élèves boursiers et internationaux. 

Du 16 au 18 octobre, l’université organise un salon du livre à la bibliothèque Redpath où plus de 7000 boîtes de livres, de disques et de vinyles seront vendues. 

L’université accueille chaque année 30 % d’élèves internationaux et si les frais de scolarité augmentent, les inscriptions continuent d’affluer. Face aux besoins de ces élèves davantage sujets à des problèmes financiers, le salon du livre essaye d’apporter un soutien.

Un évènement très organisé

L’évènement est organisé par les coordinatrices Anne Williams et Susan Woodruff, deux anciennes élèves de l’université qui ont décidé de participer activement à cet évènement.

Anne est une ancienne élève, qui a obtenu un baccalauréat en sciences en 1969 et qui a décidé de s’investir pleinement dans ce projet depuis 2005. Convaincue par une amie de rejoindre le salon du livre, elle est heureuse de pouvoir conjuguer sa passion des livres tout en rendant hommage à son amie décédée d’un cancer. Susan est, quant à elle, une ancienne professeure d’anglais au cégep qui a choisi en 2007 de s’engager en tant que trésorière ; elle est aujourd’hui coordinatrice du programme. Elle décrit son travail comme un travail d’amour, car selon elle, chaque livre possède un « trésor » et sa position lui permet de s’investir dans les services pédagogiques de l’université, en tant qu’ancienne professeure. Elle insiste : « je veux que chaque étudiant vienne acheter un livre » pour amener sa pierre à l’édifice. Le prix des livres varie de un dollar jusque plus de vingt dollars pour des livres de sciences notamment.

« je veux que chaque étudiant vienne acheter un livre »

Des ponts entre les générations 

Maddy, la coordinatrice étudiante depuis quatre ans, forme les vingt caissiers et caissières qui y travaillent et le personnel qui participe de manière bénévole. Elle explique que le salaire des personnes responsables de la caisse n’est pas obligatoire et que certains refusent de le faire pour être payés. Son expérience lui a permis de découvrir « des histoires sur McGill dans les années soixante ou soixante-dix » et elle assure que travailler avec des personnes de tout âge permet de « construire des ponts entre les générations ». 

Une des étudiantes qui supervisent le projet, Ananya, a été séduite l’année dernière et grâce à l’aide de Maddy, a pu mettre en place un parrainage avec des étudiant·e·s réfugié·e·s de l’université par le biais de l’Entraide Universitaire Mondiale du Canada pour leur donner du pouvoir. 

Les volontaires et responsables le reconnaissent : s’engager est très exigeant mais l’évènement en vaut la chandelle. 

Les livres à l’ère du numérique 

Face à la montée des livres électroniques, Susan manifeste son inquiétude, car de plus en plus de professeurs privilégient la version numérique des livres aux manuels scolaires, tout en admettant que le prix soit concurrentiel. Elle reconnaît que les livres scolaires peuvent être chers et que les éditions varient d’une année à une autre mais elle pense que certains élèves préfèrent un vrai livre pour étudier. Susan reconnaît la difficulté de satisfaire chaque élève de l’université mais elle espère que cette année permettra de « contribuer encore plus qu’auparavant ». ξ


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