Aller au contenu

Retrouvailles musicales

Le Délit a rencontré Guillaume Beauregard lors du lancement de son dernier album.

Courtoisie de Guillaume Beauregard

Le Délit (LD) : Votre premier album solo D’étoiles, de pluie et de cendres, lancé après votre départ du groupe Vulgaires Machins, a été un véritable succès. Est-ce que la création d’un deuxième album a été difficile ?

Guillaume Beauregard (GB) : Je ne me souviens pas d’avoir écrit un album qui n’avait pas son lot de défis. Pour moi, c’est toujours relativement difficile. Peut-être que je me pose trop de questions ou que je prends trop de temps. Mais les challenges ont été très différents pour ce deuxième album. Dans le premier, il s’agissait de passer d’une écriture très punk à quelque chose de plus personnel, de plus calme aussi. Il s’agissait de faire la transition et d’imaginer ce que ça pourrait devenir. Cette fois-ci, c’était de trouver une nouvelle façon, dans l’écriture, dans les sons, dans les thèmes, de ne pas me répéter. 

LD : Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

GB : Au début de la trentaine, j’ai saturé de musique punk. J’ai arrêté d’en écouter depuis presque dix ans. J’ai donc redécouvert beaucoup d’artistes que je n’avais pas pris le temps d’écouter lorsque j’étais adolescent ou jeune adulte parce que j’étais immergé dans une scène punk. J’ai redécouvert les Beatles, The Band, John Lennon, Aretha Franklin. Plein de classiques que je n’avais pas pris le temps d’écouter avec attention et des écouteurs. C’est vraiment ce qui me passionne dernièrement. Neil Young, Van Morrison… Beaucoup de musiques qui ont été faites dans les années 1960 et 1970. Du folk, de la soul… Tous des genres pour lesquels je ne me sentais peut-être pas assez mature quand j’étais plus jeune ou que je n’écoutais pas, car j’étais concentré sur le punk rock. Aujourd’hui, c’est des chansons que je redécouvre et dont je tire mon inspiration. D’une certaine manière, je refais toute ma culture musicale en faisant de la musique.

Courtoisie de Guillaume Beauregard

LD : L’enregistrement de cet album a été assez particulier.Pouvez-vous nous en parler ?

GB : Effectivement, il a été enregistré en direct. Mon premier album avait été en partie fait de cette manière, mais je voulais aller encore plus loin dans cette démarche. Je voulais tout faire en direct et de façon spontanée. J’ai dû écrire pendant au moins une année et demie cet album, mais personne n’avait rien entendu en studio. L’enregistrement a pris six jours. Je voulais que ce soit enregistré avec les meilleurs musiciens que je pouvais trouver et qui comprenaient ma direction. La philosophie, c’était « première idée, meilleure idée ». De bons musiciens qui jouent ensemble. On a essayé de capturer le naturel dans le jeu des musiciens, car je trouve que les productions d’album aujourd’hui sont extrêmement carrées et léchées. Tout est en surimpression. J’avais plutôt envie qu’on sente qu’on a des musiciens qui jouent ensemble, et je pense que ça a bien marché.

LD : Est-ce que vous avez décidé d’adopter cette méthode d’enregistrement justement en vous inspirant des Beatles ?

GB : Oui, c’est certain. J’emprunte beaucoup aux années 1960 et 1970 et c’est comme cela qu’ils faisaient des albums. Les musiciens jouaient ensemble dans un studio et enregistraient. Lorsqu’ils avaient la bonne piste, la chanson était pratiquement finie. 

LD : Quel est votre souhait pour cet album et les années à venir ?    

GB : Je souhaite que mon album soit entendu par le plus grand nombre de personnes possible, et qu’elles soient touchées par mes chansons. Bien sûr, je le fais pour moi aussi, mais une fois enregistré, il appartient au public. J’espère qu’il sera écouté et apprécié. Ultimement, mon seul souhait est de pouvoir faire de la musique le plus longtemps possible et que ce soit l’activité principale de mon emploi du temps. Je ne cherche pas la gloire démesurée, juste à faire ce qui me passionne.

Courtoisie de Guillaume Beauregard

LD : Est ce qu’il sera possible de vous voir en tournée bientôt ?

GB : Nous avons déjà le spectacle à La Tulipe annoncé pour le 28 mars, pour la rentrée montréalaise. De plus, il va se confirmer des dates partout au Québec à partir de cette période, du début de l’année 2019. 


Articles en lien