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Choisir l’isolement depuis l’isoloir

La Coalition avenir Québec, avec François Legault à sa tête constitue le nouveau gouvernement du Québec, majoritaire à l’Assemblée, et ce pour les quatre ans à venir après une victoire écrasante.

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Comme l’indique l’article « Pourquoi les jeunes ne votent pas ? » (p. 6), les jeunes de 18 à 34 ans représentent aujourd’hui le tiers de l’électorat québécois. Cependant, il est observé que le taux de participation diminue chaque année, passant notamment de 70% dans les années 60 à 30% en 2004 selon l’Institut du Nouveau Monde. Sortie gagnante, la CAQ sera donc chargée de nous représenter pendant quatre ans, et dans une vision idéale, de faire valoir nos intérêts. Cependant, comment porter les intérêts des jeunes d’aujourd’hui sans prendre en sérieuse considération l’effondrement qui les guette demain ? Si le vote populaire est perçu et décrit par beaucoup et notamment par Philippe Couillard, comme un signe du désir de changement de la société québécoise, il semble au contraire, qu’outre les ressemblances notables entre les mesures proposées par la CAQ et les libéraux, le vote montre le manque de conscience générale des changements qu’il faudrait mettre en place. 

Nous condamnons le manque de mesures écologiques conséquentes des promesses de la CAQ. Mettre l’accent sur l’électricité propre et le « zéro déchet », et avoir comme projet de privilégier le covoiturage et de reconnaître le « rôle primordial de la forêt dans la lutte contre les changements climatiques » est profondément insuffisant. 

Il est absurde et inquiétant étant donné les menaces actuelles d’effondrement d’ici quelques dizaines d’années de promettre de favoriser le « tourisme gourmand » pour accompagner les agriculteurs et restaurateurs québécois, ou d’investir lourdement dans le but de « faire du secteur agroalimentaire un des grands moteurs de notre économie ».

Ne pas maîtriser les questions de l’immigration, à la manière de François Legault (« La CAQ et ses gaffes », p8), alors qu’il est prévu que des millions de personnes se verront obligées de migrer pour des raisons écologiques dans les années à venir semble aussi être une marque claire de méconnaissance des défis du territoire qu’il faudra administrer. 

Espérons que les forces d’opposition à l’Assemblée, et notamment la voix des députés solidaires qui défendent des projets écologiques plus réalistes que les autres, se feront entendre. 


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