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Marcher pour la planète

La marche du climat rassemble des Montréalais·e·s.

Évangéline Durand-Allizé

Le 8 septembre, près du Vieux-Port de Montréal, des citoyen·e·s se sont mobilisé·e·s pour la lutte contre le réchauffement climatique. Après Bangkok, Paris, Melbourne et Manille, les habitant·e·s de Montréal se sont retrouvé·e·s, suite à l’appel des groupes de pression 350​.org, Leap Montreal et Justice Climatique Montréal, de 14h à 15h30, pour un rassemblement militant. 

Ces marches répondaient à un message lancé sur les réseaux sociaux par un français de 27 ans après la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, ancien ministre de l’Écologie en France, qui s’était plaint d’un manque de soutien populaire pour la cause environnementale le 28 août dernier. 

Après des manifestations ayant rassemblé plus de 18 000 personnes à Paris selon la Préfecture, 1 300 manifestant·e·s à Bruxelles devant le Parlement européen, 15 000 personnes à Copenhague et 800 personnes à Manille (plus gros rassemblement en Asie), Montréal a fait pâle figure avec des dizaines de manifestants, selon Le Journal de Montréal.

Des militants déterminés 

Parmi les groupes présents, les Mamies en colère (ayant comme slogan : « quand le dernier arbre aura été coupé, le dernier poisson aura été pêché, la dernière rivière empoisonnée, alors vous vous rendrez compte que l’argent ne peut pas être mangé ») avaient pour but de dénoncer l’inaction du gouvernemet canadien face aux dérèglements climatiques qui détruisent la planète depuis plus de vingt ans. Plusieurs responsables d’associations, dont Nicolas Chevalier, porte-parole de Leap Montreal, ont pris la parole pour dénoncer non seulement l’inaction du gouvernement canadien mais aussi le choix politique du président des États-Unis, Donald Trump, de se retirer des accords pour la protection de l’environnement.Le porte-parole a déclaré dans un communiqué de presse que « nous devons accélérer la transition vers une société sans énergies fossiles, mais le gouvernement fédéral nous mène dans la mauvaise direction avec son rachat de l’oléoduc de Kinder Morgan et le recul de ses engagements climatiques devant la pression de l’industrie pétrolière ». 

Une étudiante de Concordia, Sally Livingston, membre du Conseil des Canadiens (Council of Canadians en anglais), a fustigé le manque d’investissement du gouvernement dans les énergies vertes : « Nous ne voulons plus que nos taxes aillent dans les énergies fossiles. » Elle a aussi interrogé indirectement plusieurs fois le premier ministre canadien Justin Trudeau avec cette question : « Monsieur Trudeau, qu’est-il arrivé aux promesses ? » Cela fait référence aux promesses de campagne du ministre Trudeau, qui a approuvé des projets d’oléoducs en Alberta détruisant des réserves autochtones, allant à l’encontre de ses promesses envers ces derniers. 

Un rassemblement pour l’espoir

Malgré les enjeux loin d’être résolus, des projets et des procès ont été reconnus comme porteur d’espoir pour l’année à venir : le Sommet mondial d’Action pour le Climat a eu lieu du 12 au 14 septembre, à San Francisco, en Californie ; neuf villes américaines ont porté plainte contre des compagnies pour promotion et usage de produits dangereux ; et on dénombre soixante poursuites contre le gouvernement du président  américain Donald Trump. 


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