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Revue de fin d’année de l’AÉUM : v.-p. Finances

Le Délit fait une rétrospective de l’année du vice-président Finances de l’AÉUM. 

Esteban Herpin

Le Délit (LD): Quel est ton plus grand accomplissement cette année ?

Esteban Herpin (HP): D’avoir réussi à passer un budget, dans lequel j’ai travaillé avec toute l’équipe exécutive dans le but que tout le monde soit satisfait. Bien que l’année soit difficile avec la fermeture de l’immeuble, j’ai fait du mieux que j’ai pu, et il est passé à l’unanimité au conseil législatif. Une fois qu’il sera passé au conseil d’administration, il sera rendu public, avec un rapport détaillé. Ça fait deux ans que les étudiant·e·s n’ont pas eu accès au détail des finances de la société, c’est un succès pour ce qui est de rétablir une transparence.

La fermeture de l’immeuble va impacter les revenus de l’Association, et il y aura beaucoup plus de coûts, notamment avec la location du bâtiment sur Robert-Bourrassa. On est budgétés pour être déficitaires l’année prochaine, mais à partir du moment où on récupèrera l’immeuble, on sera à peu près dans nos revenus.

LD : Y a‑t-il un projet qui te tenait à cœur, mais que tu n’as pas pu accomplir ?

EH : Dans les deux mois qu’il me reste, j’aimerais m’occuper des documents pour la transition du nouveau v.-p. Finances. Je voulais vraiment faire un peu plus pour la santé mentale, trouver des nouvelles initiatives. Pour cela, j’aurai aimé trouver des façons pour collaborer avec le v.-p. à la Vie étudiante sur la santé mentale, mais avec la fermeture de l’immeuble et d’autres facteurs, je n’ai pas eu le temps de m’en occuper. J’espère que les prochains exécutifs mettront la priorité là-dessus.

LD : Pourquoi avoir voté le budget en session confidentielle alors que ta campagne était centrée sur la transparence ?

EH : Parce que le budget a des rapports de ressources humaines, vis-à-vis des salaires et des coûts, légalement, il faut que cela soit discuté de manière confidentielle. Si le processus était rendu public, il pourrait y avoir des opinions, ce qui rendrait le processus beaucoup plus difficile. Cela pourrait aussi créer des contraintes pas forcément nécessaires vis-à-vis des employés permanents. Le budget a toujours été discuté en session confidentielle. Par contre, une fois qu’il sera approuvé, il sera rendu public.

Le budget constitue vraiment une ligne de conduite pour comment les finances de l’AÉUM devraient être gérées l’année prochaine, mais ce n’est pas une règle concrète. Si les étudiant·e·s ne sont pas d’accord avec quelque chose, ils peuvent toujours en discuter avec moi, ou avec le prochain v.-p. Finances. Aussi, les exécutifs ont été élus pour représenter les intérêts étudiants, donc ils peuvent jouer un rôle légitime dans la constitution du budget.

LD : Comment cette histoire de dépenses irrégulières s’est-elle résolue ?

EH : Ça s’est plutôt bien résolu. AVEQ a été plutôt coopérative, et les exécutifs aussi. Le problème c’est que cela n’avait pas été approuvé, et que l’AÉUM déboursait de l’argent pour une association qui ne dépendait pas d’elle, donc tant que les dépenses n’étaient pas repayées, elles étaient illégales.

LD : Qu’en est-il du fond d’investissement responsable pour se débarrasser du pétrole ?

EH : C’est un fond géré par McGill, que je n’ai pas réussi à exploiter suffisamment. Ça tombe sous le Desautels Kaplan Program, dans lequel des étudiant·e·s de la faculté de Gestion gèrent l’argent de l’AÉUM, ce qui leur donne des expériences dans l’investissement, notamment responsable et durable. Cela pourrait optimiser l’image de l’AÉUM et de McGill.

Sauf qu’il y a eu deux contraintes qui ont empêché le projet d’être mené à bien. Les professeur·e·s responsables de ce fond repoussaient sans cesse les échéances, et la fermeture du bâtiment Shatner qui entendait un déficit dans le prochain budget. Par rapport à cela, on m’a déconseillé de faire trop de changements. On aura besoin de liquider des fonds l’année prochaine, alors changer les structures des investissements aurait été compliqué. D’un côté, c’est un processus qui se fait sur le long terme, alors si nous ne sommes pas sûr·e·s des retours sur nos investissements, ça compliquerait les choses.

Je suis d’accord pour dire que c’est une bonne idée, nous avions même commencé à planifier la structure, mais on m’a également expliqué que les professeurs n’étaient pas prêts à travailler avec l’AÉUM, notamment par rapport aux connotations négatives qu’il y a eu lors des années passées.

 

Les réponses de cette entrevue ont été traduites de l’anglais.


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