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Revue de fin d’année de l’AÉUM : v.-p. aux Affaires universitaires

Le Délit fait une rétrospective de l’année de la vice-présidente aux Affaires universitaires de l’AÉUM. 

The McGill Daily

Le Délit (LD): Quel est ton plus grand accomplissement cette année ? 

Isabelle Oke (IO): C’est difficile à dire, mais je pense que tout ce qui touche aux étudiant·e·s issu·e·s du système d’aide sociale est très important. Il y a eu beaucoup d’obstacles qui ont ralenti la prise de décision. Nous avons également pu assister à deux conférences cette année, nous avons pu écrire plusieurs propositions de projets, et discuter avec différents services universitaires. Le projet tourne autour des différents obstacles qu’un·e  étudiant·e peut rencontrer lors de son parcours universitaire et même avant, c’est pour cela qu’il est nécessaire de communiquer avec les services aux étudiant·e·s. Il fallait dans un premier temps décider quels points toucher principalement, et quelle stratégie adopter, avant de commencer à contacter les services pour tenter d’améliorer l’accès. Il fallait principalement consolider la base de ressources, savoir qui était prêt·e à s’impliquer, et finaliser comment les choses doivent être à McGill.

LD : Y a‑t-il un projet qui te tenait à cœur, mais que tu n’as pas pu accomplir ?

IO : Le projet de réévaluer le rôle de l’AÉUM sur le campus, et le réformer me tenait beaucoup à cœur. Je pense que l’AÉUM doit changer dans la manière dont elle fait les choses, particulièrement le recrutement. J’aurai aimé avoir un comité qui aurait pu s’en occuper. Sauf que cela a été repoussé à trop de conseils législatifs, jusqu’à en arriver au point où il était nécessaire de recommencer à un autre moment.

LD : Que penses-tu du comité de révision de l’unité études et vie étudiante ? 

IO : Je siège à ce comité, mais je pense que c’est difficile de voir où l’on va. Nous faisons des consultations en plus d’évoquer les solutions possibles. Ce qui est en train d’être révisé est tellement long et compliqué que le mandat semble trop gros pour un si cours terme, c’est quelque chose qui se met en place sur le long terme. Il est difficile de ne pas retourner continuellement à la décision de créer l’unité il y a dix ans, surtout du fait que le milieu universitaire évolue en permanence. Mais il est important d’avoir ces conversations-là. Mettre tout ce qui touche à la vie étudiante dans un seul portfolio peut porter à confusion. Ce que l’administration voit, c’est cette bulle de vie étudiante, et pas forcément le reste de l’université. Je pense qu’il faut réintégrer ces différents services et les différentes façons avec lesquelles les étudiant·e·s interagissent avec le campus.

LD : Où en est-tu dans tes projets visant à rendre McGill plus accessible aux étudiant·e·s venant de famille d’accueil et les étudiant·e·s de première génération ? 

IO : Deux choses sont en train de se passer. Avec le Bureau de l’éducation en équité sociale et diversité (Social Equity and Diversity Education OfficeSEDE, en anglais, ndlr) et Arisha Khan, nous essayons de trouver des gens qui pourraient financer ce projet. Il y a beaucoup de pièces qui bougent en même temps. D’un côté, il y a beaucoup de révisions pour voir à quoi le projet devrait ressembler. Mais il faut également concrétiser ce projet, afin d’impliquer différentes unités du campus au sein de celui-ci. On va de l’avant, mais on attend les financements pour rendre le projet plus solide. Idéalement , il y aurait un bureau à temps plein chargé de soutenir les étudiants sous-représentés. Nous aimerions avoir quelque chose qui pourrait toucher aux étudiant·e·s nouveaux·elles arrivant·e·s, à ceux·celles ayant le statut de réfugié·e·s, aux racialisés, etc.

Il faudrait créer des activités pour intéresser ces minorités à venir étudier à l’université, et voir des programmes de soutien pour eux une fois qu’ils·elles ont intégré l’université. Ce qui est nécessaire, c’est un accompagnement personnalisé, par exemple pour aider les étudiant·e·s à remplir leurs fiches d’aides financières. C’est ce genre de services qu’il faut mettre sur le campus. Même si McGill possède déjà de nombreux services, il est nécessaire de les coordonner entre eux. Chaque étudiant vient d’un contexte qui lui est propre, et chacun·e n’a pas les mêmes liens avec la bureaucratie. Par exemple, les étudiants de première génération auront peut-être besoin d’un type de soutien, que ceux·celles ayant grandi dans un système n’ont pas l’utilité.

LD : Un mot par rapport à l’équité à McGill ? 

IO : (soupir) Je pense qu’il y a toujours du travail à faire. Il y a beaucoup de conversations sur comment intégrer l’équité à différents endroits de l’université. Il y a des gens qui vont vraiment pousser ces considérations dans les projets universitaires, mais il n’y a encore rien de coordonné à l’heure actuelle. Le problème à McGill, c’est l’idée qu’il faut avoir une hiérarchie, ce qui ne reflète pas la réalité. Si on veut voir un réel changement, il nous faut plus de ressources et un plan qui a de la cohésion pour en arriver là, et relier toutes les branches entre elles.

 

Les réponses de cette entrevue ont été traduites de l’anglais.


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