Aller au contenu

Consultation en perspective

McGill crée un Groupe de Travail pour favoriser le respect. 

Alexis Fiocco

Le bureau de la principale et vice-chancelière de l’Université McGill a annoncé la semaine dernière la création du groupe de travail de la principale sur le respect et l’inclusion dans la vie de campus. R. Bruce Lennox et Nandini Ramanujam, coprésidents du groupe de travail, étaient présents mardi dernier lors d’un point de presse pour répondre aux questions des journalistes du campus. 

La mission du groupe

Le groupe de travail aura comme mandat de présenter des recommandations afin de favoriser « la liberté d’expression, le respect et l’ouverture […] dans l’ensemble des activités [de l’université], et en particulier dans la vie étudiante », peut-on lire sur le site web de l’administration. Le groupe entend mener une vaste consultation de novembre 2017 à janvier 2018 et compte également tenir une tribune libre sur la culture en janvier 2018. La consultation comprend notamment un sondage à compléter d’ici le 7 décembre visant tous les individus qui étudient ou travaillent à l’Université. « Le groupe de travail devra définir les problèmes et les localiser pour, par la suite, émettre une série de recommandations à leur égard », a expliqué la coprésidente Nandini Ramanujam, du Centre sur les droits de la personne et du pluralisme juridique. Le groupe n’aura donc pas d’incidence directe sur les décisions prises au sein de l’université suite à cette consultation.

« Ceci n’est pas à propos d’un incident ou d’une crise, mais plutôt à propos de qui nous sommes comme institution »

Un sujet qui date

Questionné sur ce qui avait motivé la création de ce groupe, le coprésident R. Bruce Lennox, de la Faculté des Sciences, a expliqué que la question de la création d’un tel groupe est un sujet de discussion proéminent depuis des années à McGill. Toutefois, le coprésident s’est gardé d’évoquer un quelconque évènement particulier comme ayant été l’initiateur de la création du groupe de travail, précisant que l’enquête menée suite à l’expulsion d’un étudiant juif du comité d’administration de l’AÉUM n’est pas en cause. 

« Ceci n’est pas à propos d’un incident ou d’une crise, mais plutôt à propos de qui nous sommes comme institution. », a déclaré M. Lennox. Il aurait également été possible de penser au cas d’Igor Sadikov, étudiant ayant provoqué un tollé en écrivant « Punch a zionist today » sur Twitter. Sadikov a résigné de son poste à l’AÉUM en février dernier. 

Questionné à savoir si le groupe allait étudier la distinction entre antisionisme et antisémitisme, M. Lennox a déclaré que « les discussions porteront sur le rôle des débats respectueux à l’université » et que le groupe n’allait pas s’occuper de questions politiques. 

Un rapport attendu 

Le groupe de travail est encore en construction à l’heure actuelle. Il reste notamment à déterminer les trois étudiants qui en feront partie. L’échéancier disponible en ligne indique que les recommandations finales du groupe sont attendues pour le 27 avril prochain et qu’elles seront officiellement présentées le 16 mai à la réunion du Sénat.


Articles en lien