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Une journée au « Pow Wow »

Cette année, la 16e cérémonie du « Pow Wow » pris place sur le campus de McGill.

Alexis Fiocco | Le Délit

Cette semaine, les étudiants mcgillois eurent la possibilité d’assister au « Pow Wow », célébration annuelle honorant la culture autochtone, sur le Lower field du campus.

Tradition et folklore

Adultes comme enfants étaient rassemblés dès 11h du matin pour assister à la cérémonie d’ouverture. Avant de commencer les festivités, les organisateurs rappellent à tous l’importance de cette cérémonie ayant lieu sur le territoire non cédé du village Hochelaga, occupé pendant de nombreuses années par les communautés Mowauk. À peine les festivités commence, qu’une ambiance dynamique et chaleureuse se fait ressentir à travers les chants, les danses et les costumes traditionnels. Pendant les cinq heures du « Pow Wow », on entend des chants de gorge, des percussions et on regarde des danses tribales typiques. En plus du spectacle visant à partager la culture autochtone, beaucoup vont à la rencontre des chanteurs et danseurs pour leur poser des questions sur leur métier et leurs origines. Makwa Ouetaronk, danseuse et chanteuse, explique qu’elle est ici pour transmettre la beauté de sa culture aux jeunes. Par sa présence ici, elle « remercie la terre mère » pour ce qui lui a été donné et elle espère inspirer les jeunes à faire de même, à être reconnaissant envers leur culture, leur identité. 

Et les étudiants de McGill dans tout ça ?

Alors qu’en juin dernier, le Groupe de travail sur les études et l’éducation autochtones de McGill publiait un rapport pour aider à la réconciliation entre l’université et les peuples autochtones, beaucoup d’étudiants dénoncent le manque de visibilité et de connaissance. Beaucoup étant tombés sur le « Pow Wow » par hasard, avouent être heureux de pouvoir se renseigner de manière si inattendue. Chloé, étudiante en philosophie à McGill témoigne que, d’après elle, la majorité des gens à McGill ont « une vision exotique » de la culture autochtone car ils n’y sont que très peu exposé·e·s. Habitant originellement à côté du village Uashat Naka, elle explique qu’elle n’adhère pas à cette vision « romancée » qu’elle trouve trop présente sur le campus. 

En partant, les spectateurs ont eu la possibilité de s’arrêter acheter des habits, des bijoux, des œuvres d’arts pour garder un souvenir de cette journée pleine de partage. En ce 15 septembre 2017, ils ont pu avoir un aperçu d’une culture dont il reste encore beaucoup à apprendre durant la semaine de sensibilisation à la communauté autochtone (Indigenous Awareness Week en anglais, ndlr) sur le campus. 


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