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Montréal et Mélenchon

La France insoumise de Montréal soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

Mahaut Engérant | Le Délit

Il est le plus actif des groupes France insoumise (FI) de la circonscription d’Amérique du nord : chaque semaine le groupe d’appui des Français insoumis de Montréal se retrouve pour débattre des actions à prendre dans le cadre de la campagne. 

Ce mardi 21 mars, chez un militant, l’ambiance est chaleureuse, et le groupe éclectique ; deux attributs qui décrivent bien le mouvement de la FI. Celui-ci est un mouvement citoyen national créé en février 2016 pour appuyer la candidature de Jean-Luc Mélenchon (JLM) aux présidentielles ainsi que les élections des députés pour l’application du programme de JLM, baptisé L’Avenir en Commun.

Alexis, 20 ans, étudiant en échange à l’UdeM en sciences politiques, est désigné pour guider la discussion. À l’ordre du jour, le compte rendu de la journée de mobilisation pour la 6e République du 18 mars dernier, l’organisation du porte à porte, mais aussi les choix à faire quant à l’organisation du prochain rassemblement. Chaque décision est votée à main levée. 

« Le programme est le plus cohérent, c’est sa lecture qui m’a convaincu » explique Thibault, 19 ans, étudiant en droit, à l’UdeM lui aussi. Le programme de la FI, sorti sous la forme d’un livre paru l’année dernière, et complété par une quarantaine de livrets thématiques, et présente plus de 300 propositions. 

Le mot d’ordre est celui de la transition : transition vers une nouvelle république par la convocation d’une assemblée constituante, transition vers la planification écologique, et transition vers une société moins économiquement libérale, où la répartition des richesses devient une priorité. 

Que propose la France insoumise aux francophones, français ou non ? Le livret « Passer à la francophonie politique » détaille les quelques axes développés lors des longues consultations et débats publics par lequel l’ensemble du programme a d’ailleurs été composé. La FI souhaite « promouvoir le plurilinguisme » face à l’hégémonie de l’anglais, réaffirmer la place de la culture francophone (auteurs ultramarins et francophones étrangers), améliorer la mobilité des savoirs (notamment par un visa privilégié pour les artistes et universitaires), et assurer le « rayonnement de la langue ». Jean-Luc Mélenchon est le premier à célébrer la langue française dans ses discours. L’équipe de campagne est très présente sur les réseaux sociaux et JLM est le personnage politique la plus suivie sur YouTube. Guillaume, lui aussi militant, explique qu’il « le compare à Bernie Sanders, il représente un vrai espoir ». 

Au Québec, la FI est proche de Québec Solidaire (QS). Le groupe d’appui organisera d’ailleurs un rassemblement au bar la Station Ho​.st, où QS organise d’habitude certains de ses propres évènements. Le 9 avril prochain, une demi-journée de permanence aura pour but de présenter en profondeur le programme aux montréalais, avec des ateliers thématiques sur les différents axes du projet. 


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