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Révolution Voi-Turo !

Une nouvelle application démontre le pouvoir du partage.

Courtoisie Voituro

Démarrée à Boston en 2009 sous le nom de RelayRides, Turo est désormais basée à San Francisco et est arrivée au Canada le 19 avril dernier. Il s’agit d’une application à la croisée des chemins entre Airbnb et Uber. En téléchargeant l’application sur son téléphone, on peut louer une voiture à prix moindre. La compagnie dessert 70 villes québécoises, et compte 350 modèles de voitures dans la région de Montréal.

Voyager en toute facilité

Quand l’application est installée, on indique la ville de destination et la durée du séjour. On obtient accès au répertoire des voitures disponibles sur une carte de la région , les caractéristiques des véhicules, le prix et les commentaires des derniers locataires. Une fois le paiement effectué, la voiture peut être livrée chez le locataire par le locateur, telle une pizza. Selon Cédric Mathieu, directeur de Turo pour le Canada, on veut de remettre le « fun et l’aventure au centre de l’expérience ». Avec un système utilisateur-payeur, Turo est jusqu’à 30% moins cher que les entreprises traditionnelles de location de voiture. Ce qui est le plus impressionnant, selon M. Mathieu, c’est qu’avec 900 marques de voitures disponibles, « on peut conduire la voiture qu’on veut pour l’occasion qu’on veut ». On y trouve autant des Smart que des Cabriolet, mais on peut aussi louer des voitures avec différents types de pneus, transmissions, etc. Turo veut rendre la de location de voitures plus « facile, flexible et personnalisée ».

Un impact sur les étudiants

S’il y a un problème que l’on peut remarquer chez les étudiants à McGill, c’est que peu explorent l’ensemble de la ville de Montréal, et encore moins le Québec ou le Canada durant leur séjour. Alors que les étudiants européens sont habitués à voyager à faibles coûts et à parcourir de courtes distances, leur arrivée au Canada et au Québec change la donne. Les plus beaux recoins du Québec, tels la Gaspésie, sont difficilement accessibles autrement qu’en voiture. En louant une voiture avec Turo, qui est encore moins chère si l’on se partage les coûts entre amis, il est possible pour les étudiants mcgillois de s’approvisionner chez Super Sandwich, prendre le volant, et partir à l’aventure loin du McGill Ghetto sans trop débourser.
Tout comme Uber, Turo se veut une bonne opportunité de générer quelques revenus supplémentaires, que l’on soit travailleur ou étudiant. Ainsi, en plus de représenter une économie pour les personnes voulant louer une voiture, Turo permet également aux propriétaires de voiture de couvrir les coûts de possession et d’entretien de leur véhicule.
Concernant les étudiants, selon M. Mathieu, ils sont nombreux à utiliser les revenus générés par la location de leur voiture pour payer leur loyer ou leurs sorties. Selon des statistiques transmises au Délit, onestimait au mois d’août dernier que locateurs avec Turo généraient un revenu moyen de 590$ par mois. Ceux qui mettent leur voiture à louer peuvent donc acheter 59 pichets au Gerts le vendredi, manger une multitude de samossas, ou même acheter leurs livres de cours à deux semaines des finaux.

Talent recherché

Turo n’ a pas de bureaux à Montréal et au Québec, mais les étudiants de Montréal, et particulièrement de McGill, sont les employés potentiels parfaits. Tel que l’a indiqué M. Mathieu au Délit, les personnes bilingues sont fortement encouragées à postuler aux bureaux de Turo, situé à Toronto. Turo a été dans les 14 startups les plus en demande du magazine Forbes en 2015, preuve du succès qu’elle remporte. Que ce soit en marketing, en communications ou en génie informatique, le recrutement risque de s’accentuer dès l’année prochaine.


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