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Sénat mcgillois – première séance

Lassemblée fournie est composée de têtes clairsemées, grisonnantes, et chevelues, nous voilà dans l’auditorium du Musée Redpath pour la première séance mensuelle du Sénat mcgillois en cette année 2016–2017.

Au Sénat de McGill revient le dernier mot sur toutes questions et projets académiques. C’est ce qu’en disent les textes, dans la pratique, le Sénat est principalement un instrument de décorum, les décisions n’y sont pas prises mais présentées à l’assemblée pour un vote qui n’est souvent que symbolique.

Outil de décorum

L’assemblée forte de 111 membres accueille près d’un quart d’étudiants, aux côtés de nombreux professeurs et quelques haut-placés mcgillois. Parmi ces derniers, on retrouve la principale Suzanne Fortier, qui préside la séance, et Ollivier Dyens, prévôt député à la vie et l’apprentissage étudiants. 

Pendant la séance, consistant d’une série de rapports formels traitant de la fraude académique comme du harcèlement sexuel et des services étudiants. Les rapports sont ouverts à l’inspection de l’assemblée et leurs rapporteurs à ses questions. De questions, il n’y en a que peu, la faute à l’indifférence générale régnant dans la salle. Quelques étudiants, tel Erin Sobat (v.-p. aux Affaires universitaires de l’AÉUM), tentent bien de remplir la fonction démocratique de ce Sénat en interrogeant les intervenants avec intransigeance.

Il y a toutefois un agenda minuté à suivre et Mme Fortier s’assure donc de maintenir le train, pour satisfaire aussi un parterre qui ne voudrait pas perdre plus son temps.

Sous-représentation masculine ?

La séance s’était ouverte avec les remarques d’un intérêt relatif de Mme Fortier, sur les progrès des groupes de travail pour le nouveau site mcgillois en lieu et place du Royal Victoria Hospital, sur les difficultés de financement de l’université  — qui se voit rattraper par ses rivales canadiennes — et sur le défi pour le Québec et le Canada de continuer à attirer les meilleurs candidats étrangers.

La séance se clôt par un débat provoqué par la question caustique d’un professeur quant à la sous-représentation des étudiants masculins à McGill. 58% des nouveaux entrants ayant cette année été des entrantes, la question était de savoir s’il existait un seuil quantitatif au-dessus duquel la population masculine pouvait être considérée comme sous-représentée. Déconcertée, professeur Angela Campbell, rapporteur du compte-rendu annuel du comité sur l’équité, fut secourue par Mme Fortier, qui nota que derrière ce chiffre se cache un effet « ciseaux », selon lequel plus on monte les échelons académiques (cycles supérieurs, professorat etc.), plus les femmes s’y raréfient et s’y trouvent minoritaires. 


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