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AÉUM : premier conseil législatif de l’année, à bientôt le second.

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Le conseil législatif de l’Association des étudiants en premier cycle de l’université de McGill (AÉUM) est le centre névralgique de la plus grande association étudiante du campus. Y sont prises toutes les deux semaines des décisions influant sur le quotidien des 23 000 étudiants, relevant de l’AÉUM par défaut. Pour autant, il ne s’y passe pas toujours grand chose.

Un gouvernement miniature

Siègent au conseil législatif les 7 membres exécutifs élus de l’AÉUM, ainsi que 30 conseillers élus. Ces conseillers représentent les différentes facultés mcgilloises — avec un degré de proportionnelle, la Faculté des arts ayant quatre « sénateurs », celle de gestion deux, celle d’éducation un — ainsi que des démographies étudiantes diverses : Conseil des Premières années, Clubs et services, Résidences, etc.

Le premier conseil de l’année était, en ce jeudi 15 septembre, l’occasion de remettre en ordre de marche une machinerie complexe au repos depuis cinq mois. Les membres exécutifs se sont eux démenés tout l’été mais ce n’est pas le cas du reste de l’assemblée. Il faut donc à ce rendez-vous initial attribuer chaque conseiller à une des nombreuses commissions de l’AÉUM.

Ces commissions sont comme les ministères du gouvernement étudiant qu’est l’AÉUM, alors que le conseil législatif en est à la fois l’assemblée parlementaire et le conseil des ministres. On en compte dix-huit, chaque commission est responsable d’un sujet particulier : santé mentale, affaires francophones, financement, représentation provinciale, environnement, événements… 

En persévérant dans cette analogie politique il est facile de concevoir l’AÉUM non seulement comme un gouvernement mais un État étudiant qui en échange de taxation (autour de 50 dollars par étudiant par semestre) offre à ses citoyens protection (contre les violences sexuelles, les abus académiques) et services.   

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Sofia Enault

Participation étudiante

Ces commissions peuvent être composées de conseillers élus, membres exécutifs, employés de l’association ou étudiants normaux. Attention, certaines ne sont pas ouvertes à tous, telle que la commission de pilotage, responsable de l’agenda de chaque conseil législatif. 

Les commissions permettent à tous et chacun de s’impliquer dans la politique étudiante. Les positions, quoi que non-rémunérées, y sont facilement accessibles et modérément exigeantes en charge de travail. 

Sous la gouverne de la speaker (la présidente de l’Assemblée, ndlr), responsable du bon déroulement de la séance, les conseillers se répartissent dans les différentes commissions, en fonction de leurs préférences personnelles.

Comme souvent en conseil législatif, l’ambiance décontractée contraste avec la stricte procédure régissant le fonctionnement du conseil. Une procédure qui sert autant à ordonner qu’à rallonger le déroulement de la séance. Certains, par ailleurs, la prennent plus au sérieux que d’autres.

Chaque conseil suit avec attention un agenda préétabli, lui-même régit par des normes définies : l’on commence avec une période ouverte de questions, suivent les rapports d’intervenants extérieurs au conseil (un club étudiant, une commission…), après cela l’on débat des motions du jour  et les votes — la raison d’être du conseil — et l’on termine avec les rapports des membres exécutifs sur leurs agissements récents. Tout cela est disponible en ligne.

Lorsqu’il n’y pas que formalités au programme, comme ce fut le cas ce jeudi, le conseil peut soudainement s’embraser d’un débat passionné, à la faveur d’un sujet important ou controversé. Il est probable que le sujet de la récente proposition de politique mcgilloise sur les violences sexuelles (voir page 8) donnera lieu à d’âpres discussions. Pour s’en assurer il faudra être là dans quinze jours, la galerie est ouverte à tous, et ça ne mange pas de pain. 


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