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Il n’en restera qu’un

Présentation des cinq candidats au poste de v.-p. aux affaires internes (v.-p. interne).

Luce Engérant

Les réponses en italique ont été traduites de l’anglais, certains candidats n’ayant pas répondu à toutes nos questions en français.

Après d’éprouvantes élections ayant tourné au vinaigre pour finalement ne mener à rien : Alexei Simakov, candidat unique au poste de v.-p. interne pour l’Association des Étudiants de l’Université McGill (AÉUM), s’était vu rejeté par un maigre électorat mcgillois.

Avait ensuite été organisées fissa de nouvelles élections, qui s’apprêtent à se terminer vendredi après-midi, alors qu’elles viennent de commencer. Paradoxalement, cinq candidats se sont présentés alors que la population étudiante se lassait toujours plus de ce bal incessant de candidats et scrutins.

Entre candidats “gags” ou candidats sérieux rivalisant de consensuel, petit tour de table pour aider le lecteur à départager ces cinq vaillants pourfendeurs de l’apathie politique étudiante.


Omar El Sharawy -“Les étudiants veulent s’informer des affaires courantes de l’AÉUM”

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Omar El-Sharawy

Omar El Sharawy, “homme du système”, allie compréhension poussée des institutions de l’AÉUM et des prérogatives exactes de la fonction de v.-p. interne. Un programme assez ambitieux avec quelques idées novatrices telle une communication via Snapchat de la part de l’AÉUM ou un tournoi de football interfaculté, mais le candidat reste conscient qu’il ne pourra réformer de fond en comble l’AÉUM en un semestre. Côté francophonie, il voudrait soutenir Franc-Jeu, compagnie théâtrale francophone.

Le Délit (LD): Quelle la mesure concrète la plus importante de votre programme ?

Omar El Sharawy (OLS): L’accessibilité est l’aspect le plus important de mon programme. Les étudiants veulent s’informer des affaires courantes et événements de l’AÉUM, et pourtant on a du mal à accéder à cette information. Je compte améliorer les différents moyens de communication actuels et en utiliser de nouveaux, plus accessibles aux étudiants, tels les résaux sociaux : Facebook, une listserv Snapchat. Il faut que les étudiants s’engagent plus, via des sondages en ligne ou plus de communication inter-facultés, pour augmenter le nombre de lignes directes entre AÉUM et le corps étudiant.

LD : Que comptez-vous faire pour l’avancement de la francophonie à McGill ?

OLS : En tant qu’organisation étudiante dans l’une des villes les plus bilingues, la langue française du Québec et de nos étudiants locaux ne doit pas être négligée. Bien que je ne sois pas moi-même francophone, je projette de soutenir davantage les commissaires aux affaires francophones dans leur entreprise de certification et de maintien du bilinguisme dans notre communauté et notre culture. Supporter la communauté francophone peut se faire en promouvant davantage le club Franc-Jeu, la seule troupe de théâtre francophone de McGill, en promouvant les mini-cours de langue française, ainsi qu’en conservant une traduction française des courriels hebdomadaires aux étudiants.

LD : Comment les dernières élections du v.-p. interne vous ont-elles motivé à vous porter candidat ?

OLS : Ayant été impliqué dans la politique étudiante mes deux premières années à McGill, j’ai ressenti le besoin de m’en éloigner et me concentrer sur mes études alors que j’avais changé de faculté et que je voulais dédier plus de temps à mes passions (en joignant Tonal Ecstasy A Cappella). Cependant, après avoir réalisé à quel point participer à la vie communautaire mcgilloise me manquait, j’ai pensé que c’était le moment d’à nouveau plonger dans le grand bain !


Lou Bernardi – “La dernière élection était complètement folle”

 

Lou Bernardi

Lou se présente sans détours comme une blague dans ces élections. Fort de son expérience au sein du Parti rhinocéros durant les élections fédérales 2015, il récidive au sein de l’université. Sa plus grande promesse (la seule)? Il vous assure qu’il démissionnera après seulement quelques minutes et dans les deux langues en plus ! Dans un français boîteux, mais courageux, il nous a confié sans grande surprise que le côté dramatique des dernières élections lui a déplu : ‘’La dernière élection était complètement folle’’

Le Délit (LD): Quelle la mesure concrète la plus importante de votre programme ?

Lou Bernardi (LB): Je pense que l’idée la plus importante pour moi est que la normalité a beaucoup des problèmes. Le problème est que soit le candidat est trop normal,soit il y a trop de drame. Je suis ici seulement pour offrir un autre option, réellement différente, aux étudiants de McGill.

LD : Que comptez-vous faire pour l’avancement de la francophonie à McGill ?

LB : Honnêtement, je ne connais pas bien la communauté francophone ici à McGill. Je suis d’accord avec l’idée qu’il y ait une place, importante, ici pour [le] francais. Bin c’est difficile de dire qu’il y a beaucoup à faire à ce sujet pour moi.

LD : Comment les dernières élections du v.-p. interne vous ont-elles motivé à vous porter candidat ?

LB : La dernière élection était completement folle. C’est tout.


Kahli Douglas – “Améliorer la communication de l’AÉUM”

Kahli Douglas

Kahli Douglas, dit “ la communicatrice” a un programme basé sur une communication plus inclusive.Parfaitement bilingue, cette étudiante veut mieux intégrer le français au sein du campus en organisant des scéances cinématographiques en français et en augmentant la promotion des mini-cours en francais. Son point fort : elle a la plate-forme la mieux traduite. Son objectif : tout améliorer à l’AÉUM.

Le Délit (LD): Quelle la mesure concrète la plus importante de votre programme ?

Kahli Douglas (KD): Je pense que l’amélioration des communications est l’aspect le plus important, et concrètement, cela se traduit par la propagation et publication d’informations sur les projets actuels par divers moyens. Un de ces moyens serait de faire en sorte que les journaux de McGill dédient quelques articles à l’AÉUM (par exemple, en montrant ce qu’est la journée typique d’un administrateur de l’AÉUM, des obstacles auquel il doit faire face, et sur ce quoi il travaille). D’autre part, il faut véhiculer ces informations à travers des plateformes de réseaux sociaux qui ne se limitent pas seulement à Facebook, mais aussi Twitter et Snapchat.

LD : Que comptez-vous faire pour l’avancement de la francophonie à McGill ?

KD : J’aimerais travailler avec la commission francophone et faire en sorte que les groupes non-francophones puissent s’engager dans les discussions pour promouvoir le français sur le campus et sur comment mieux intégrer les anglophones dans la communauté de Montréal. J’aimerais planifier des évènements en français, tel que les films que nous montrons ainsi que les invités que nous aurons, et faire plus pour rendre les mini-cours de français plus accessibles à tous. En tant que francophile, détenant un baccalauréat international francophone, et qui était représentante du conseil scolaire de mon lycée, je suis sincèrement pour que l’immersion soit un sujet important. J’aimerais aussi promouvoir les publications en français et faire en sorte que les listserv continue d’être en français. 

LD : Comment les dernières élections du v.-p. interne vous ont-elles motivé à vous porter candidat ?

KD : J’ai récemment appris que je pouvais consacrer une grande partie de mon temps hors scolaire à l’investissement dans cette position. Peu de temps après, une seconde élection s’est produite et c’était un timing qui fut parfait. Je ne voulait pas me présenter si je pouvais pas me dédier a cette position, mais je suis en mesure d’investir tout le temps nécessaire dans cette position. J’ai beaucoup de respect pour cette position et tout les devoirs qui l’accompagnent et si je suis élue je veillerais a ce que je dédie assez de temps pour toutes les tâches à accomplir.


Tim Mapley

Tim Mapley

Tim Mapley “le conformiste-plus-que-parfait” pense qu’il est dans son devoir de représenter le peuple mcgillois. Très motivé, Mapley souhaite avant tout augmenter l’engagement des étudiants en s’assurant que toutes les voix seront entendues. Il a contruit son programme en miroir des prérogatives du v.-p. interne : communication, événements, équité. Toutefois, il n’offre aucune mesure concrète pour atteindre ses objectifs. Une promesse tout de même : nous offrir les quatres meilleurs mois de son existence. On attend cela avec impatience.

N’a pas répondu aux questions du Délit.


Jason Rutman

Jason Rutman

Jason Rutman s’est pris à pasticher Donald Trump, candidat fantasque mais populaire à l’investiture républicaine aux Etats-Unis, pour sa campagne, allant jusqu’à reprendre son slogan, de “Make America Great Again” à “Make SSMU Great Again” (“Rendre l’AÉUM grande de nouveau”, ndlr). Un solide sens de l’humour qui ne fait pas dans le détail, et qui plaira à certains et non à d’autres.

N’a pas répondu aux questions du Délit.


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