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Convergence à Montréal

Rassemblement d’associations étudiantes environnementales de tout le Canada.

Leo Arcay

Venus du Québec, d’Ottawa, d’Ontario, de Colombie-Britannique ou encore du Nouveau-Brunswick et de Nouvelle-Écosse, 140 personnes, dont une grande majorité d’étudiants impliqués dans des associations environnementales ont participé à la Fossil Free Canada Convergence (Convergence pour un avenir sans énergies fossiles, ndlr), cette fin de semaine. Sous la supervision de la Coalition des Jeunes Canadiens pour le Climat (CYCC) [Canadian Youth Climate Coalition, ndlr]. Les associations étudiantes des universités McGill et Concordia, et les groupes de désinvestissement affiliés à ces institutions, ont accueilli et organisé un certain nombre d’activités et de conférences sur différents enjeux.

Les différents groupes de désinvestissement de Montréal et ailleurs ont proposé des tables rondes sur des sujets variés, comme les stratégies de désinvestissement elles-mêmes, les histoires de résistance, le rôle des médias et de la communication ou encore la justice climatique, la plupart ont eu lieu à McGill. Les participants étaient fortement encouragés à partager leurs idées et le parcours de leur organisation. Un autre aspect de la lutte climatique, mis de l’avant par la directrice de la CYCC Kelsey Mech lors de l’ouverture des activités le samedi 8 novembre, est la collaboration avec les communautés autochtones. La tendance qui s’accroît, notamment le long des lignes de pipelines projetées, sous forme de camps de résistants.

Réseautage

L’objectif de l’événement, en dehors des activités en elles-mêmes, était de renforcer les liens entre les différents membres du réseau de désinvestissement national, pour éviter à chacun de « s’enfermer dans sa bulle », d’après David Summerhays, membre de Divest McGill, en entrevue avec Le Délit. En plus de créer un sentiment d’unité, il permet d’échanger des idées et des conseils par rapport aux succès et aux échecs et groupes de désinvestissement dans leurs négociations avec leurs universités respectives. Megan Bowers, de la campagne de désinvestissement de l’Université d’Ottawa, explique également lors d’une entrevue qu’elle n’est pas simplement venue pour « faire du réseautage avec des gens directement impliqués, mais aussi pour apprendre […] et bénéficier du partage d’idées ». Elle est plus particulièrement intéressée, par exemple, par la justice climatique. Au niveau des associations, la Convergence pour un avenir sans énergies fossiles permettrait de galvaniser et susciter l’intérêt de la communauté étudiante et de favoriser l’enrôlement dans les campagnes de désinvestissement.

Main tendue aux francophones

Il est à noter que plusieurs activités se sont déroulées en français. Kelsey Mech explique l’importance d’une telle mesure dans le contexte montréalais : bien que McGill et Concordia soient anglophones, limiter le public potentiel aux seuls partisans de la langue de Shakespeare est contradictoire au but du mouvement en lui-même : rassembler et partager. « Dans les écoles francophones, à part peut-être l’Université de Montréal (UdeM), il y a très peu de dotations [dans les énergies fossiles]. Le désinvestissement devient une technique plutôt anglophone », explique David Summerhays. « Mais il y a des jeunes qui font des choses au Québec, et on voulait que les gens sachent qu’au Québec on fait [un gros travail] contre les pipelines ; […] et inversement, que les jeunes du Québec sachent ce qui se passe ailleurs au Canada. » 


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