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Franc-Jeu

Entrevue avec les deux fondateurs du Théâtre francophone à McGill.

Le Délit (LD): Franc-Jeu, c’est la seule troupe de théâtre francophone à McGill. Elle remplit un vide laissé par la disparition de la troupe La Grenouille, fondée en 1990 par Jean-Olivier Vachon, un ancien du Département de langue et littérature françaises. La vocation de La Grenouille était plutôt celle d’un théâtre estudiantin… en est-il de même pour Franc-Jeu ? 

Léa Frydman et Victor Gassmann : Bien sûr, en tant que groupe de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM), Franc-Jeu est d’abord et avant tout une troupe de théâtre par les étudiants et pour les étudiants. Au sein d’une université anglophone comme McGill, nous souhaitons redonner la chance aux étudiants francophones de réaliser leurs projets théâtraux. Mais pas seulement ! Nous voulons aussi montrer que le théâtre est accessible à tous. Franc-Jeu se propose de mettre en place, d’une part, des ateliers ouverts à des acteurs de tous niveaux avec des jeux d’improvisations et du travail de texte et, d’autre part, le travail de pièces complètes avec, à la clé, une représentation en fin d’année. La première aura d’ailleurs lieu dans un an !

LD : Et pour l’instant, c’est qui, Franc-Jeu ?

Léa : Franc-Jeu est né il y a trois mois. Au départ, c’est l’union de deux amoureux de la scène que nous sommes.

Victor : Pour moi, le jeu, c’est le compromis parfait entre activité de réflexion et distraction pure. C’est une passion qui m’a extrêmement enrichi. C’est tout un monde qui m’anime, me correspond pleinement, et que j’ai voulu ouvrir à la population estudiantine de mon université.

Léa : Après avoir joué avec Victor au lycée, j’ai eu envie en arrivant à Montréal de nous donner à tous les deux la possibilité de continuer à faire du théâtre ensemble. Je suis portée par l’enthousiasme que je vois en lui sur scène, mais j’ai aussi un réel goût pour l’aspect plus littéraire des textes.

Franc-Jeu, ça commence donc par l’histoire de deux amis d’enfance.  Aujourd’hui, c’est déjà une équipe administrative bien formée avec une dizaine de membres exécutifs, une troupe d’une trentaine d’acteurs, et quelques autres intéressés par la mise en scène ou les costumes. C’est une passion qui se propage !

LD : Cela reste sans doute toujours à préciser, mais si vous deviez donner un programme rêvé de votre première saison, à quoi ça ressemblerait ?

Franc-Jeu (F‑J): Notre première saison commencera réellement l’année prochaine. Nous avons deux grands projets : l’un classique, l’autre contemporain. Michaël Blais compte monter, avec l’aide de Virginie Daigle, Le Malade imaginaire de Molière. En parallèle, Victor tient à jouer La Réunification des deux Corées de Joël Pommerat. En tant que troupe de théâtre francophone, nous sommes ouverts à toutes les esthétiques. Cependant, nous refusons d’incarner une troupe de théâtre classique au sens strict du terme. À nos yeux, le théâtre se doit d’être un miroir vivant de la société, et c’est cet aspect-là que nous revendiquons.

LD : Pour ceux et celles qui bavent déjà à l’idée de se joindre à votre mouvement, comment faire ?

F‑J : C’est très simple ! Nous avons une page Facebook au nom de Franc-Jeu. Vous y trouverez toutes les informations relatives à notre groupe. Vous pouvez aussi passer par le site de l’AÉUM, où figure un lien vers cette même page. Nous sommes également joignables par mail à francjeutheatre@​gmail.​com. Restons en contact !


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