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I‑week à McGill

Autochtones : étrangers dans leur propre pays.

À l’occasion de la semaine internationale organisée par le Bureau des étudiants internationaux de l’Université McGill, une conférence d’information au sujet des Premières Nations a eu lieu le jeudi 20 février. La conférence, qui consistait d’abord au visionnement du film « Mohawk Girls », suivi d’une courte discussion, était l’opportunité pour des étudiants venant de tous horizons de se familiariser avec la culture autochtone dont on n’entend peu parler en dehors des Amériques. « Mohawk Girls » est un documentaire qui montre la vie quotidienne et les aspirations de cinq jeunes filles au secondaire, toutes issues de la réserve autochtone de Kahnawake, sur la Rive Sud de Montréal, à moins d’une heure en voiture de l’Île de Montréal. Ces portraits présentent une jeunesse très consciente des problèmes qui touchent leur communauté comme l’alcoolisme, les grossesses à l’adolescence, et plus généralement un sentiment d’isolation du reste de la vie canadienne. Le documentaire donne une vision juste du dilemme auquel fait face la jeunesse des Premières Nations, entre préservation de leur culture et intégration dans la société canadienne. Ce qu’on en tire, c’est l’image d’une jeunesse consciente des obstacles sur son chemin, mais pas découragée pour autant.

Radney Jean-Claude, membre du Rapprochement des spiritualités indigènes-Haïtiens, explique à l’assistance l’importance pour les étudiants internationaux qui arrivent à McGill chaque année de s’intéresser et de s’impliquer dans la culture des Premières Nations. C’est, d’après lui, la meilleure manière de réellement comprendre l’histoire du Canada. C’est ensuite Tiffany Harrington, une étudiante membre de l’« Indigenous Students Alliance », qui a pris la parole afin de partager son expérience en tant qu’étudiante autochtone en échange en Argentine. À travers son expérience, les gens présents à la conférence ont pu se familiariser avec les communautés autochtones d’Amérique du Sud aussi, et de ce qui les différencient de celles du Canada. Tiffany Harrington, bien qu’en admettant les difficultés auxquelles font face les autochtones au Canada, a, à ce propos, tenu à souligner la chance qu’elles ont, par rapport à des communautés d’Argentine. En effet, il semblerait que, là-bas, leur statut est bien moins reconnu et qu’ils se trouvent bien loin d’un quelconque système d’éducation où leur langue peut être enseignée en bonne et due forme.

Cette conférence était donc une bonne occasion pour les étudiants de se rendre compte de la situation des Premières Nations aux Canada.


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