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Discussion sur le désinvestissement

La communauté invitée à discuter

Le mercredi 27 février, des membres de l’organisme Divest McGill ont invité les étudiants de l’Université McGill à venir discuter des projets du groupe. L’organisme étudiant a pour but d’encourager l’université à mettre fin à tout investissement lié à l’industrie d’exploitation de combustibles fossiles, notamment dans les compagnies qui sont impliquées dans l’extraction des sables bitumineux et dans le Plan Nord.

L’existence de mouvements contre les combustibles fossiles marque les campus universitaires de l’Amérique du Nord depuis octobre 2012. Aujourd’hui, 250 universités en Amérique du Nord recensent un organisme de ce genre sur leurs campus. Leurs travaux ne sont pas sans succès : trois universités aux États-Unis ont déjà mis fin à des recherches et, selon Chris Bangs, membre de Divest McGill, « plusieurs universités se sont dites prêtes à faire le premier pas si elles voient que d’autres se lancent ». Divest McGill voit l’arrêt des recherches de ce type à McGill comme étant important, non seulement parce qu’il souhaite que l’université ne soit pas liéee à des désastres environnementaux, mais aussi pour l’exemple qui serait donné aux autres institutions canadiennes.

Divest McGill a commencé ses activités sur le campus en octobre 2012. En ce moment, leur campagne se fait par le biais de l’administration : en effet, deux pétitions ont été soumises, le 5 février dernier, à Stephen Strople, Secrétaire Général de l’université. Strople les a ensuite faites parvenir au Comité chargé de formuler des recommandations en matière de responsabilité sociale (CAMSR). Une des pétitions demande l’arrêt immédiat de toute recherche liée aux compagnies de combustibles fossiles ; la deuxième se concentre sur le travail de McGill quant au Plan Nord. Chaque pétition a réuni plus de mille signatures.

Chris Bangs raconte au Délit que la réaction des membres de la communauté mcgilloise envers la pétition a été « extrêmement positive ». Divest McGill attend toujours une réponse de CAMSR et continue à organiser des campagnes de sensibilisation sur le campus.

Parmi les étudiants présents ce mercredi, un étudiant en génie minier, souhaitant rester anonyme, a raconté que beaucoup de ses connaissances en génie minier voient les compagnies de combustibles fossiles comme de bons employeurs qui pourraient leur offrir des salaires élevés une fois diplômés. « Nos cours ignorent les enjeux environnementaux qui pourraient être liés à nos futurs emplois », explique-t-il. Étonnamment, beaucoup d’étudiants en génie semblent enthousiastes devant le projet Divest McGill. « Mes amis ingénieurs s’enthousiasment pour les projets innovateurs proposés. De plus, encourager des nouvelles formes d’énergie propre donne l’opportunité aux ingénieurs de faire preuve d’innovation ».

Pourtant les opinions des membres de Divest divergent au sujet de possibles investissements dans des énergies plus propres. Lily Shwartzbaum, membre de Divest McGill, a expliqué au Délit que de tels « alliés » permettraient au groupe « de forger de nouveaux contacts avec la Faculté de Génie ».


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