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Les filles à l’envers ou la musique du bruit

Pour la journée de la femme, ce 8 mars 2012, la Maison de la culture du Plateau-Mont Royal nous proposait soixante minutes de musique bruitiste.

L’œuvre des Filles à l’envers est une musique abstraite ou encore musique expérimentale. Elle a pour principal objectif d’assembler des sons dissonants et discordants, voire abrupts pour s’opposer à la définition conventionnelle de la musique. Elle s’attache tout particulièrement à explorer les caractéristiques des sons, celles de leur structure ainsi que leur effet sur l’auditeur.

C’est à travers ce genre musical qui s’inspire de l’électroacoustique, de la musique improvisée et industrielle ou encore du jazz que le groupe Les filles à l’envers a choisi de s’exprimer. Un concert innovant de musiques improvisées et de sons joués sur des instruments traditionnels, inventés ou électroniques et qui s’articule autour de six numéros.

Musiciens et gens d’affaires chevronnés
Ce groupe est une initiative de la compagnie Productions SuperMusique et de la musicienne Magali Babin. L’organisme, créé en 1979, s’est voué au développement de la création et de la production de musique expérimentale et ce notamment à travers des installations sonores, des performances multimédia et des tournées internationales.

Quant à Magali Babin, active sur la scène musicale expérimentale et improvisée depuis les années 80, son travail repose sur un jeu d’interactions sonores d’objets de notre quotidien. Sa démarche s’appuie sur différents dispositifs électroniques et micros pour mettre en lumière notre rapport aux sons et aux objets.

La clarinettiste du groupe, Lori Freedman, est connue pour ses compositions innovatrices pleines de créativité et empreintes de musique contemporaine et électroacoustique. Cette virtuose travaille avec des artistes visuels, des comédiens et des danseurs. En 1998, elle reçoit le Freddie Stone Award, une récompense créée en 1991 en l’honneur du trompettiste jazz de Toronto, Freddie Stone. Ce prix est accordé à des artistes canadiens ayant étudié et interprété de la musique acoustique instrumentale ou vocale. Désormais, il est aussi susceptible d’être accordé à des artistes œuvrant pour la recherche de nouveaux modes d’expression musicaux, telle la musique improvisée.

Une autre figure clef de ce groupe déjanté est Joane Hétu, qui est aussi la codirectrice de Productions SuperMusique depuis plus de vingt-cinq ans. Depuis les années 90, cette artiste propose un travail mêlant textes, saxophone et autres expérimentations vocales. Une passion qu’elle cherche à véhiculer puisque depuis 2003, elle organise des ateliers d’introduction à la musique actuelle pour les jeunes.

Myléna Bergeron, la dernière musicienne du groupe, s’est tournée après ses études à l’Université de Montréal vers la musique électronique expérimentale et l’improvisation sonore notamment par des prises de son en direct.

Et pour finir, l’homme de la bande, Alexander MacSween, musicien et compositeur, a participé à de nombreux projets de danse, théâtre et de cinéma et a aussi créé de nombreuses installations sonores.

Les filles à l’envers propose une expérience surprenante à revivre le 13 mars à 20 heures à la Maison de la culture Côte-des-Neiges.


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