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À voir, à boire, l’Assommoir

L’Assomoir est un restaurant chaleureux qui dispose d’une carte tout aussi éclectique que sa clientèle.

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Située sur la rue Notre-Dame dans le Vieux-Montréal, la façade de l’Assommoir ne laisse présager rien d’extraordinaire ; pourtant, on a droit à une agréable surprise. Ce qui frappe tout d’abord c’est la musique qui constitue un des plus grands charmes de l’endroit : on passe de la techno à la musique classique, tout en visitant quelques grands chansonniers français et des groupes émergents. Le décor est sobre mais chaleureux et le personnel est charmant sans être trop accablant ; bref, on s’y sent bien ! Il est plaisant de bien manger dans une ambiance qui se veut loin d’être affectée et pompeuse. L’Assommoir semble hésiter entre la joyeuse taverne et le petit bistro, mais ce vacillement nous donne un resto hybride qui peut plaire à tout le monde ; la clientèle en témoigne, des petits groupes de têtes blanches, des travailleurs venu décompresser ainsi que des étudiants un peu plus fêtards se partagent l’espace avec un naturel désarmant.

Gracieuseté : Groupe Torros Toreador
Quant au menu, les plats à partager sont à l’honneur, on peut y déguster des tapas, des grands plats de gibier pour deux, trois, quatre et même cinq personnes. Pour les papilles plus classiques on y retrouve notamment de la soupe à l’oignon et un club sandwich (deux recettes légèrement revisitées), et pour les plus téméraires, du foie gras, plusieurs tartares, des céviches et autres surprises. Le chef offre également des spécialités de la semaine, mais lorsqu’on a voulu essayer le dessert vedette, une tarte Tatin aux pommes et au caramel à la fleur de sel, il n’en restait plus : tristesse ! Nous avons toutefois pu noyer notre chagrin dans un autre dessert décadent, soit le pouding chômeur arrosé de whisky, une autre spécialité de la maison. Un délice !

Il ne faut pas s’attendre à recevoir les plats rapidement (l’attente fut plutôt longue pour un mercredi soir) mais en consolation, en plus de l’excellente musique, l’impressionnante liste de consommations nous fait passer le temps : on peut en commander plus de trois-cents différents sans compter la carte des vins. Au lieu de m’attaquer à ce ô combien captivant répertoire (les lumières sont très très tamisées), j’ai préféré demander au serveur ses suggestions ; c’est donc avec un martini tangerine et coriandre en main, que j’ai pu attendre avec délectation l’arrivée de nos plats. Pour les intéressés, l’Assommoir sert vraiment de tout : martinis sucrés, cocktails fruités, mojitos (absolument délicieux), shooters, jusqu’aux bonnes bières traditionnelles et importées. Celui ou celle qui n’y trouve pas son compte est bien exigeant !

Si vous cherchez un endroit différent pour célébrer Halloween, le restaurant accueillera notamment des magiciens et des cracheurs de feu le soir du 29 octobre. Avec son menu du soir servi quotidiennement après 21h, l’Assommoir peut rapidement devenir un lieu de prédilection où passer des fins de soirée réussies. Sans nous faire chavirer complètement, l’Assommoir est une expérience culinaire qui vaut certainement le détour.


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