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Avez-vous aimé Budapest ? Question stupide !

Certains d’entre vous connaissent peut-être déjà le concept de couch surfing. Il s’agit non seulement d’une méthode d’hébergement très économique, mais aussi d’un excellent moyen de rencontrer les habitants de la ville que l’on visite et de s’immerger dans la culture d’un pays étranger.

Chez l’habitant, on profite aussi des conseils et astuces de connaisseurs : on peut ainsi éviter les attrape-touristes, visiter les musées les plus intéressants –qui ne sont parfois pas les plus connus–, prendre certains trams gratuitement parce que l’on sait de source sûre que les contrôleurs n’y montent jamais, etc.

Comme vous vous en doutez, la plupart des gens qui nous hébergent font preuve d’une gentillesse hors du commun –pour accepter de quasi inconnus chez soi, il le faut bien. Toutefois, en « couch surfant », on peut aussi rencontrer tout un éventail de personnalités étranges, voire carrément bizarres. Ce fut le cas de notre hôte à Budapest.

Au bout d’un voyage en train de près de douze heures, mon compagnon de voyage et moi, épuisés, avions hâte d’arriver à destination. Le système de notation des rues n’étant cependant pas le même qu’ailleurs en Europe, nous n’arrivions pas à trouver la maison de notre hôte. J’ai donc envoyé un petit message à ce dernier pour lui demander de nous décrire sa demeure. Il est vrai qu’il faisait déjà nuit, mais il aurait très bien pu nous dire que c’était la maison à côté du jardin d’où provenaient les aboiements d’un chien, ou qu’il y avait un grand arbre dans la cour… À la place, il est sorti nous faire de grands gestes (apparemment amicaux) dans la rue, avant de nous dire qu’on posait des questions stupides : il était complètement ridicule de lui demander de décrire quelque chose qu’on ne pouvait pas voir dans le noir. Sympa, l’accueil ! Ça démarrait bien…

Le reste du séjour s’est déroulé de manière très paradoxale, si bien qu’on ne savait pas si ce type cachait sa méchanceté sous un air de sympathie, ou sa sympathie sous un air méchant. Un coup il nous traitait d’imbéciles et qualifiait toutes nos questions de stupides ; la minute d’après, il était tout sourire et nous donnait d’excellents conseils tout en nous préparant notre petit déjeuner.

À la fin de notre séjour, notre hôte, mon compagnon de voyage et moi avions adopté tant de rôles différents pour que tout se passe bien qu’on ne savait plus lequel d’entre nous montrait son vrai visage, et lequel jouait la mascarade. ξ


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