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L’alléchant alliage des arts

La Société des arts technologiques, connues pour ses concerts de musique élecronique, nous propose un peu de cuisine.

Webmestre, Le Délit | Le Délit

Les 1er et 2 octobre, la Société des arts technologiques (SAT) a donné libre accès à ses locaux, situés au 1201 Boulevard Saint-Laurent. Tous les curieux, provenant autant du public que du milieu artistique, étaient les bienvenus.

Isabelle Sokolnicka

Si le mandat de ce centre transdisciplinaire est de promouvoir, entre autres, le développement et la conservation de la culture numérique, ces portes ouvertes, dans le cadre des Journées de la culture, étaient l’occasion rêvée de faire l’exposition du travail accompli. D’ailleurs, les visiteurs ont eu l’opportunité de participer à de nombreuses activités, alternant entre conférences et ateliers. Cette année, le thème de la gastronomie était à l’honneur, puisque le centre aura l’occasion de recevoir le cirque du Omnivore World Tour en 2012.

Au premier coup d’œil, ce mariage entre deux entités à vocation bien distinctes peut sembler surprenant. Cuisine et technologie ? En fait, leur philosophie respective et leur art convergent parfois. Novatrices et axées sur le plaisir des sens, elles s’allieront donc d’ici quelques mois pour créer un concept hors du commun : un restaurant temporaire, mené par des chefs cuisiniers provenant d’un peu partout sur le globe, dans une ambiance sonore et visuelle des plus festives.

En effet, Montréal aura la chance de se compter parmi les douze capitales mondiales où cette tournée culinaire s’arrêtera. À ses débuts, Omnivore était une revue culinaire ayant pour but de mettre en avant ce que son fondateur, Luc Dubanchet, appelle la « jeune cuisine ». Ce journaliste, qui en avait assez de couvrir l’actualité, a jeté son dévolu sur la cuisine en créant cette compagnie en 2003. Fort de son expérience à la tête de Gault Millau, il voulait donner un autre discours sur la gastronomie, plus humain et abordable, mais surtout, mettre en avant les nouveaux talents. De fil en aiguille, son mensuel a pris de l’expansion et les amène, lui et son équipe, à publier un guide de restaurants. Ils créent un festival en France qui permettra à Monsieur Dubanchet de mener le groupe aux quatre coins du globe avec ce concept unique qu’est le Omnivore World Tour.

Le choix de la SAT, pour Dubanchet, était justifié par plusieurs arguments. Ce dernier était ancré au centre d’une ville en pleine effervescence sur le plan culinaire, remplie de talents immenses. De plus, tous deux partagent une vision positive de la mondialisation, du moins au plan des richesses qu’apportent les différentes cultures et l’échange des idées. En ce sens, ils valorisent les open sources. Finalement, la SAT travaillait sur un projet ambitieux depuis plus de trois ans et qui pourrait révolutionner l’expérience culinaire. Ce projet, c’est le Panodôme, un dispositif immersif qui place les spectateurs au centre d’une projection de forme hémisphérique. Cette projection permet de créer des ambiances visuelles et sonores et, plus intéressant encore, d’y intégrer une foule importante de par la taille de la chose. C’est précisément là que prend forme le restaurant, au cœur d’une quasi sphère technologique.

Ces deux jours ont permis de montrer au monde les idées révolutionnaires d’un petit centre de chez nous. Maintenant, attendons de voir le chef‑d’œuvre accompli. Rendez-vous en 2012 à la SAT.


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