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La royauté et autres plaies

L’enthousiasme et l’hystérie populaires grimpent lentement mais sûrement autour du mariage royal du Prince William et de Kate Middleton. Quel styliste habillera Kate pour la cérémonie ? Qui sera invité ? Qui ne sera pas invité, exceptée Sarah Ferguson, duchesse de York ? Quelle teinte d’autobronzant choisira Chelsy Davy, petite amie officielle du Prince Harry : « Citrouille grillée » et « Terre brûlée du Sahara » ? Vers quelle clinique privée de greffe capillaire se tournera le prince William avant la cérémonie, dans l’espoir vain de mettre fin au Prince William’s Receding Hairline Watch des divers tabloïds britanniques ?

Toutes ces questions d’une importance cruciale pour la survie de l’humanité post-princesse Diana nous préoccupent, à forte raison. Le rêve de devenir une princesse que presque toutes les filles, petites ou grandes, ont caressé un jour dans leur vie, est devenu réalité pour Kate Middleton, ainsi que pour quelques autres avant elle. Grace Kelly, star hollywoodienne des années 1950, se maria à 26 ans avec le Prince de Monaco en abandonnant sa brillante carrière d’actrice ; plusieurs autres, comme cette dernière, investirent le fruit de leurs études universitaires, leur talent et leur intelligence dans une vie d’isolement, dans un enclave coupé du monde pour pondre à temps perdu quelques bébés royaux, le tout vêtues richement. Réjouissez-vous, les filles ! Il reste quelques princes célibataires à marier et au moins un autre film superficiel de Sofia Coppola à faire !

Je vais terminer ce billet dont vous êtes le héros par un reproche fait à vous, chers lecteurs : je ne reçois que trop rarement des commentaires de votre part sur ma moche petite chronique prétentieuse. Pourtant, je suis persuadée que certains d’entre vous auraient quelque chose à répliquer à mes élucubrations, que ce soit une insulte, une lettre d’amour ou une mise au point. Tout texte d’opinion mérite son lot de commentaires, de critiques ou d’approbations. Évidemment, j’imagine que j’accorde trop d’importance à ce que j’écris pour avoir le droit de vous demander de réagir, masse apathique de lecteurs que vous êtes. Je suis consciente que le lectorat de notre petite publication est restreint et que, comme tout le monde, ceux qui nous lisent ont mieux à faire que de prendre la peine de commenter nos textes.

Ainsi, je pourrais me proclamer reine de la patate frite maison, reine du sexe-fiction, et même reine de la presse écrite d’opinion que personne ne m’écrirait une lettre d’insultes bien senties pour me ramener sur Terre. Je crois que c’est exactement ce qui s’est passé avec Lady Gaga et, honnêtement, souhaitez-vous réellement me voir un jour propulsée au sommet de la gloire parce que personne n’a jamais osé mettre fin à mon délire mégalomane ?


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