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La pause culturelle

Soyons geek…

La sentez-vous, chers lecteurs, cette moutarde qui vous monte au nez ? Hé oui, c’est la fin de session qui commence ! Cette année, la fin de session prend un sens tout à fait particulier parce que, tenez-vous bien, c’est la dernière de mon baccalauréat ! Vous me détestez ? Je vous en donne le droit !

Dites-vous néanmoins que la fin du bac représente une phase de la vie très importante mais surtout chiante ; alors que la désillusion face aux études et face à ce qui vient après se fait sentir dans tout ce qu’on entreprend, il faut malgré tout persévérer et fournir les mêmes efforts que si on était motivé. Pas simple. Malgré mon cynisme et l’envie de me faire exploser le cerveau, il arrive encore que je prenne du plaisir à faire certaines choses. Je dis bien « certaines ».

Tout de même, dans la foulée des travaux de session, tous plus repoussants les uns que les autres, j’ai fait une découverte heureuse : celle de Luigi Pirandello. Le but ici, vous le devinerez, n’est pas vous présenter quelque chose de tout nouveau tout beau ; Pirandello est mort en 1936, ça fait un bail. Il compte néanmoins parmi les écrivains italiens les plus connus, comme quoi gagner un Prix Nobel en littérature, ça aide un peu à se faire connaître.

À travers son oeuvre volumineuse, Pirandello présente des idées qui, malgré toute l’histoire qui est survenue depuis, demeurent étrangement d’actualité. Sa pièce la plus célèbre, Six personnages en quête d’auteur, chamboule toutes les conventions établies dans le théâtre d’avant Pirandello. Questionnant l’impossibilité d’obtenir une vérité absolue vu la multiplicité des perceptions, la pièce pousse le lecteur –ou celui qui a la chance de la voir sur scène– à tout réévaluer, à tout reconsidérer. Sans vouloir tout vous dire sur la pièce, je vous recommande néanmoins d’ajouter ce titre à votre liste de lectures pour le temps des Fêtes… qui, je vous le jure, finira par arriver. Bien souvent, la fin de bac –oui, je sais, ce n’est qu’un bac– amène avec elle l’impression que tout a été dit, écrit et fait avant nous. Grâce à la découverte de Pirandello, j’ai pu me sortir de cette vague de cynisme renflouée par la fin de la session et l’arrivée de novembre. Essayez, vous verrez !

Je devrais également vous dire que les traductions des oeuvres de Pirandello en français chez Gallimard sont d’une qualité exécrable, mais d’ici à ce que vous appreniez l’italien pour mieux lire mon nouvel auteur préféré, la médiocrité vous suffira, je suppose. 


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