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Vers et compostage

Des vers de terre ? Non, des Eisenia foetida, aussi connus sous le nom de vers rouges de fumier. Ce sont de petits organismes qui pourraient vous aider à diminuer du tiers la masse de vos déchets, en plus de produire un fertilisant de grande qualité. Vous êtes intéressés ?

Il suffit de se procurer 500 grammes de vers rouges et un bac de la grosseur d’une boîte de 500 feuilles. Installez les vers confortablement : gravier, sable, papier journal. Le bac peut aller sous le lavabo, au pied de votre lit…

« Et la meilleure façon d’empêcher les vers de s’échapper ? », me demanderez-vous, horrifiés à l’idée que ces bêtes gluantes envahissent votre demeure. Si vous vous en occupez correctement, ils ne s’enfuiront pas ! Par exemple, pour les satisfaire, vous devez toujours leur donner de petits morceaux de nourriture. Un ver rouge est nettement plus petit –et moins gluant– qu’un ver de terre. Votre population de vers ne sera pas contente de voir atterrir dans son habitat une énorme pelure de banane que vous n’auriez pas préalablement découpée en plusieurs morceaux.

Si vos vers vivent dans des conditions favorables, ils vont joyeusement s’attaquer à cette nourriture dont vous ne vouliez pas, tout en laissant derrière eux leurs déjections, aussi appelées « vermicompost ». Soyez rassurés : le compost sent la bonne terre humide.

C’est généralement à ce moment qu’on m’interrompt : « Beurk, ça va attirer les mouches ! ». En effet ! Sauf si vous prenez soin de couvrir le contenu du bac avec du papier journal. Les mouches ne seront pas capables de le soulever pour aller voler la nourriture de vos vers. J’entends aussi souvent cette excuse : « Je n’ai pas de place pour un bac de la grosseur d’une boîte de 500 feuilles dans mon appartement ». Admettons que vous êtes vraiment à l’étroit dans votre demeure –ou, tout simplement, que l’idée d’adopter des vers ne vous enchante pas autant que moi. Dans ce cas, il vous reste tout de même une option si vous souhaitez éviter le gaspillage des déchets organiques !

Le groupe Compostage Gorilla de McGill recueille à l’automne les restants de fruits et de légumes crus des étudiants et les utilise pour faire du compostage extérieur. Il ramasse un tas de déchets végétaux et le recouvre de feuilles mortes. Des micro-organismes et autres « bibittes » viennent ensuite directement de la terre pour s’attaquer aux déchets et transforment le tout en compost. Votre contribution : un petit sceau qui ferme bien, caché dans une armoire de cuisine, et qu’il faut trimballer jusqu’à McGill une fois par semaine pour qu’il soit vidé. Pendant l’été, vous pouvez également débuter un tas de compost sur votre terrain ou visiter l’Éco-quartier le plus près de chez vous.

Votre réelle contribution : une cure minceur pour nos dépotoirs et un coup de pouce aux populations de vers, actinomycètes, collemboles et autres larves de coléoptères. Tous ces organismes sont nécessaires à la bonne santé de la terre et de ce qui y pousse. Indirectement, ils contribuent aussi à votre propre santé et à celle des générations futures.

Pour plus de détails, consultez www​.gorilla​.mcgill​.ca (Compostage Gorilla, en anglais seulement pour l’instant) ou www​.ecoconso​.be/​a​r​t​i​c​l​e​2​4​7​.​h​tml


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