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L’ASSÉ : Sommet ou pas Sommet ?

L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) tiendra un congrès ce vendredi 1er février au cégep St-Félicien pour déterminer si elle participera au sommet sur l’éducation supérieure. Le sommet, qui se tiendra les 25 et 26 février, est une promesse de campagne du Parti Québécois.

L’ASSÉ a été très critique à l’endroit de Pierre Duchesne, ministre de l’Éducation supérieure, particulièrement sur le sujet de la gratuité scolaire. « Le gouvernement a écarté d’un revers de la main la gratuité scolaire et semble se diriger vers une indexation des frais de scolarité sur le coût de la vie, ou plutôt devrais-je dire une indexation à la pauvreté étudiante », explique Jérémie Bédard-Wien, un des porte-paroles de l’ASSÉ.

Il fait référence aux récentes déclarations de Pierre Duchesne le 27 janvier à l’Institut du Nouveau Monde. Cité dans La Presse, le ministre explique que « le coût de la gratuité dépasse vraisemblablement le milliard de dollars annuellement. On voit déjà, en tout respect, ce que signifie cette option pour notre système d’enseignement. »

L’ASSÉ a participé aux rencontres préparatoires, mais pourrait bien décider de manifester lors du sommet en signe de protestation. «[Le gouvernement] cherche à faire des consensus sur des questions purement financières, à écarter ce débat fondamental pour en arriver à des conclusions qui semblent déjà déterminées d’avance », dénonce le porte-parole Jérémie Bédard-Wien.

L’association entend mettre le sujet de la gratuité scolaire à l’avant de la scène, que ce soit au sommet ou non. « Nous le ferons par le biais d’une manifestation en parallèle du sommet », explique le porte-parole. En octobre denier, l’ASSÉ avait fait savoir qu’en cas de sa non participation au sommet, des manifestations seraient organisées. Le congrès déterminera aussi une possible grève lors du sommet. Si les étudiants pensent que le plus dur est passé avec la défaite du gouvernement Libéral et l’annulation de la hausse, ils pourraient avoir des surprises, prévient l’ASSÉ.

« Les acquis de la grève ne seront pas maintenus si nous ne continuons pas à les défendre et même à proposer un projet de société qui va plus loin », affirme Jérémie Bédard-Wien. « Il est clair que ce sommet est déjà orienté vers une indexation. »

Dans ce contexte, le sommet s’annonce difficile, surtout après les coupures de 124,3 millions de dollars annoncées au mois de décembre par le ministre Duchesne.


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