Elizabeth Boulanger - Le Délit Le seul journal francophone de l'Université McGill Fri, 12 Nov 2010 17:31:06 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 L’icône de la mode montréalaise https://www.delitfrancais.com/2010/11/03/l%e2%80%99icone-de-la-mode-montrealaise/ Wed, 03 Nov 2010 05:11:05 +0000 http://delitfrancais.com/?p=3991 Les fashionistas québécoises connaissent bien le designer Denis Gagnon, toutefois, il est presque inconnu du grand public. Le Musée des Beaux-Arts de Montréal le célèbre dans une exposition: choix audacieux ou coup de gueule?

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L’exposition en elle-même ne présente ni une rétrospective de la carrière du designer qui célèbre sa dixième année de création, ni une explication de sa démarche artistique. C’est plutôt une immersion dans le milieu de Denis Gagnon. La majorité des créations sont inédites: quinze des vingt robes ont été créées pour la saison printemps-été 2011 ou spécialement pour l’exposition.

Dans une salle noire, vingt robes sont suspendues par des chaînettes. Au milieu de la pièce,  des images des défilés du créateur sont projetées en boucle. C’est dans un local épuré que Denis Gagnon expose des robes conçues avec ses matériaux préférés: franges, fermetures éclairs, chaînes. La palette de couleur est plutôt en reste, car on retrouve principalement du blanc et du noir. Les robes n’ont pourtant rien de morose, elles sont généralement très courtes avec un dos dégarni. Au premier coup d’œil, on remarque indéniablement ses anciens amours pour les costumes de théâtre.

Denis Gagnon est un des designers les plus innovateurs et audacieux de la scène montréalaise. Il ne fait pas l’unanimité, mais un artiste qui tente sans cesse de repousser les limites de la création peut-il vraiment obtenir un succès absolu? En entrevue, le designer originaire d’Alma explique que pendant longtemps, il ne réussissait pas à vendre ses créations à cause de leur esthétique trop théâtrale. L’excentricité du créateur est alors devenue sa marque de commerce.

Un documentaire qui relate les débuts de Denis Gagnon a été présenté le 19 octobre dernier. Réalisé par Khoa Lê, une ancienne assistante du créateur, Je m’appelle Denis Gagnon expose le travail acharné de l’artiste, dans un  atelier situé dans un sous-sol miteux. Ses angoisses, qui vont souvent de paire avec ses succès, sont évoquées, ainsi que des éléments de son enfance où il dit s’être découvert «très gai, très tôt» et un parcours difficile où il multiplie les rejets et les opportunités dont celui d’être enseignant de mode au Maroc durant trois ans.

Si Denis Gagnon doit composer avec une critique qui suggère qu’il n’a pas sa place au Musée des beaux-arts de Montréal, cela importe peu, car l’homme connaît  la chanson.

Fier soldat, il en a connu d’autres et mérite son exposition au MBAM entre Yves Saint Laurent et Jean Paul Gaultier.x L

’exposition en elle-même ne présente ni une rétrospective de la carrière du designer qui célèbre sa dixième année de création, ni une explication de sa démarche artistique. C’est plutôt une immersion dans le milieu de Denis Gagnon. La majorité des créations sont inédites: quinze des vingt robes ont été créées pour la saison printemps-été 2011 ou spécialement pour l’exposition.

Dans une salle noire, vingt robes sont suspendues par des chaînettes. Au milieu de la pièce,  des images des défilés du créateur sont projetées en boucle. C’est dans un local épuré que Denis Gagnon expose des robes conçues avec ses matériaux préférés: franges, fermetures éclairs, chaînes. La palette de couleur est plutôt en reste, car on retrouve principalement du blanc et du noir. Les robes n’ont pourtant rien de morose, elles sont généralement très courtes avec un dos dégarni. Au premier coup d’œil, on remarque indéniablement ses anciens amours pour les costumes de théâtre.

Denis Gagnon est un des designers les plus innovateurs et audacieux de la scène montréalaise. Il ne fait pas l’unanimité, mais un artiste qui tente sans cesse de repousser les limites de la création peut-il vraiment obtenir un succès absolu? En entrevue, le designer originaire d’Alma explique que pendant longtemps, il ne réussissait pas à vendre ses créations à cause de leur esthétique trop théâtrale. L’excentricité du créateur est alors devenue sa marque de commerce.

Un documentaire qui relate les débuts de Denis Gagnon a été présenté le 19 octobre dernier. Réalisé par Khoa Lê, une ancienne assistante du créateur, Je m’appelle Denis Gagnon expose le travail acharné de l’artiste, dans un  atelier situé dans un sous-sol miteux. Ses angoisses, qui vont souvent de paire avec ses succès, sont évoquées, ainsi que des éléments de son enfance où il dit s’être découvert «très gai, très tôt» et un parcours difficile où il multiplie les rejets et les opportunités dont celui d’être enseignant de mode au Maroc durant trois ans.

Si Denis Gagnon doit composer avec une critique qui suggère qu’il n’a pas sa place au Musée des beaux-arts de Montréal, cela importe peu, car l’homme connaît  la chanson.

Fier soldat, il en a connu d’autres et mérite son exposition au MBAM entre Yves Saint Laurent et Jean Paul Gaultier.

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1film1regard https://www.delitfrancais.com/2010/10/26/1film1regard/ https://www.delitfrancais.com/2010/10/26/1film1regard/#comments Tue, 26 Oct 2010 07:30:16 +0000 http://delitfrancais.com/?p=3943 1film1regard est la dernière initiative de cinemaquebecois.tv qui offre des capsules vidéo revisitant les films de notre répertoire. Pour tous les fanatiques de cinéma québécois et pour ceux qui se familiarisent avec ce septième art, si ce site n’est pas encore dans vos favoris, ce n’est qu’une question de temps avant que vous ne l’ajoutiez.… Lire la suite »1film1regard

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1film1regard est la dernière initiative de cinemaquebecois.tv qui offre des capsules vidéo revisitant les films de notre répertoire. Pour tous les fanatiques de cinéma québécois et pour ceux qui se familiarisent avec ce septième art, si ce site n’est pas encore dans vos favoris, ce n’est qu’une question de temps avant que vous ne l’ajoutiez.

Cinemaquebecois.tv, une réalisation de Télé-Québec, ne vous est peut-être pas inconnu, car il est devenu un site de référence pour revisiter les pièces phares de notre cinéma, les dossiers spéciaux ou pour jeter un coup d’œil au box-office. On l’aime aussi pour les bases solides qu’il nous fournit pour apprendre les rouages cinématographiques (un merci tout spécial au glossaire) et pour tester nos connaissances avec des quiz.
Pour le moment, 1film1regard n’est encore qu’au stade élémentaire puisqu’il ne possède que trois critiques (Dédé à travers les brumes, Saint-Martyrs-des-Damnés et 1981), un lien vers le site mère, d’autres liens utiles et une présentation des chroniqueurs. Nous ne doutons pourtant pas que le site deviendra bientôt une référence en matière de critique du cinéma québécois. Laissons le temps aux chroniqueurs de garnir leur banque de données et aux visiteurs d’y laisser leurs commentaires.

Pour ce qui est de la qualité des critiques, nous sommes ravis de noter la participation de Michel Coulombe (chroniqueur cinéma à l’émission «Samedi et rien d’autre» diffusée à Radio-Canada), Robert Lévesque (mythique pour ses critiques dans le quotidien Le Devoir) et Catherine Beauchamp (blogueuse cinéma ayant son propre site www.letapisrosedecatherine.com qui vaut le coup d’œil). On adore l’hétérogénéité du corps journalistique: une adresse, des visions variées. Aussi, le ton des critiques y est sans prétention, une bonne vieille formule: des passionnés au profit des passionnés. Les chroniqueurs discutent avec aisance, simplicité et professionnalisme au milieu de séquences bien choisies du film en question. On discute du film même, mais aussi du contexte de la création, des productions antérieures du réalisateur et de l’époque du film. Bref, les chroniqueurs nous présentent tous les éléments pour apprécier le film au maximum et faire un tour d’horizon d’une tranche d’histoire.

Donc, pour tous ceux pour qui webzine rimait avec qualité médiocre, préparez-vous à changer de refrain. Aucun effort n’est nécessaire pour aimer le site 1film1regard, il se place tout seul dans notre routine web et le temps en fera un incontournable incontesté. Faites comme nous, soyez visionnaires et adoptez-le tout de suite!

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https://www.delitfrancais.com/2010/10/26/1film1regard/feed/ 2
Repoussons les frontières… https://www.delitfrancais.com/2010/02/09/repoussons-les-frontieres/ Wed, 10 Feb 2010 01:18:01 +0000 http://delitfrancais.com/?p=2523 Le sadomasochisme prend plus de place dans l’espace public que vous ne le croyez.

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Il faut un mouton noir dans tout: vous savez, on a tous un ami plus étrange, qui a un passe-temps marginal, un peu honteux. Même –et surtout– dans la sexualité, il y a cette pratique taboue, qui existe, mais que personne n’avoue jamais pratiquer. Mon introduction à cette pratique s’est faite un jeudi après-midi dans le cadre d’un de mes cours. Une femme, la vingtaine, se tenait sur le podium: «Bonjour, je vais débuter radicalement, je pratique régulièrement le masochisme.» Ah, alors c’est toi…

En fait, c’est un nouveau monde qui s’ouvrait à nous.

Première constatation: malgré tout ce qu’on peut penser, il y a un grand respect de l’être humain dans les pratiques masochistes et c’est tout à fait normal quand tout peut déraper si facilement.

Les vrais mordus de cette pratique sont donc inscrits dans des clubs ou vont dans des bars spécialement conçus pour ça: on manifeste nos goûts et nos limites, on s’assure que le tout est sécuritaire, et c’est un départ. Le code de conduite est respecté à la lettre, car tout le monde se connaît, et ceux qui enfreignent l’étiquette sont rapidement rejetés. Un autre point très important: tous les participants doivent être majeurs et tous doivent manifester leur envie de prendre part à l’activité. Les mordus de la pratique trouvent leur plaisir dans l’humiliation, la domination et la douleur. Il y a deux types d’adeptes: les soumis et dominants –vous devez choisir votre camp et bien comprendre les codes des institutions. Il est également possible de choisir votre environnement: pièce close, semi-close (seul le voyeurisme est alors accepté chez les autres) ou encore ouverte (les visites d’autres individus sont acceptées). Une autre règle importante à respecter: on ne touche pas le ou la soumise sans autorisation de la personne dominante.

Pour ceux qui sont intéressés à découvrir un peu plus cet univers, il y a plusieurs clubs qui offrent des soirées pour les débutants (les clubs sont, pour la majorité, situés dans le Village gay, et il y existe également depuis peu un festival d’une semaine qui s’appelle CENSURÉ, qui a pour but de célébrer les diverses façons de célébrer sa sexualité).

En plus, nous pouvons nous féliciter, car Montréal est reconnue comme l’une des villes les plus ouvertes d’esprit par rapport au sadomasochisme. Pendant cette période de la Saint-Valentin, c’est le temps idéal pour s’ouvrir l’esprit à de nouveaux horizons de la sexualité. Qui sait… peut-être y prendrez-vous goût?

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C’est la Francofête! https://www.delitfrancais.com/2010/02/02/c%e2%80%99est-la-francofete-2/ Tue, 02 Feb 2010 13:00:07 +0000 http://delitfrancais.com/?p=2418 Les festivités battent leur plein sur le campus cette semaine malgré une francophonie qui bat de l’aile.

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Un autre mois de janvier frisquet s’abat sur McGill. Pour la plupart des étudiants, c’est le retour aux bonnes vieilles habitudes sur le campus, tandis qu’un groupe de dix personnes s’affairent à régler les derniers préparatifs de l’édition 2010 de la Francofête.

Sarah Masolais-Ricard et Alexandre Forest, commissaires des affaires francophones au sein de l’Association étudiante, le confirment: cette année, la Francofête est plus présente que jamais à McGill et il y a des activités pour tous les goûts. Les deux semaines de festivités faisant la promotion de la francophonie sur le campus seront comblées par des conférences autant en anglais qu’en français, un match d’improvisation, un débat politique, un vin et fromage et une cabane à sucre mobile. Le tout sera conclu par une tournée des bars.

Plus que des festivités

La Commission des affaires francophones (CAF) a vu le jour en 2007, mais les festivités de la Francofête sont bien établies à l’université depuis 2004. Les raisons d’être du comité n’ont pas changé depuis ses tout débuts, comme l’explique Sarah Marsolais-Ricard: «On souhaite célébrer la culture francophone, tout en [encourageant] le bilinguisme à McGill.» Avec la possibilité de remettre les travaux en anglais et en français et avec des conférences bilingues sur le campus, peut-on dire que la situation des francophones est encore précaire? Selon la commissaire du CAF, oui, sans hésitation. Elle déplore même la baisse de la clientèle francophone à McGill depuis les dernières années: «Ça montre qu’il y a vraiment un effort à faire de ce côté.»

Mais attention, la CAF se défend bien de vouloir créer une université totalement bilingue. Pour Alexandre, il est hors de question de changer la tradition de McGill, l’objectif étant plutôt de donner l’opportunité aux étudiants francophones de pouvoir participer à des activités données sur le campus dans la langue de Molière: «On considère que tout le monde sortirait gagnant et que McGill deviendrait vraiment un carrefour d’échange francophone-anglophone, ça ferait en sorte de bonifier l’offre de cours et d’augmenter le nombre d’étudiants provenant des cégeps francophones.»

Est-ce que la célébration de la francophonie dérange? Parce qu’il faut bien se l’avouer, les étudiants francophones ont fait le choix de venir étudier en anglais, n’est-ce pas un peu paradoxal de revendiquer le droit au français? Selon David Zuluaga, étudiant albertain de deuxième année, nous devons célébrer notre héritage français peu importe la langue d’enseignement à McGill: «Je suis de l’Alberta et même dans notre province, nous avions une semaine pour célébrer la francophonie. Et je crois qu’en habitant à Montréal, plusieurs étudiants vont devoir acquérir une connaissance de la langue française.»

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Ne vous inquiétez pas si vous avez manqué la première semaine de festivités, car il reste encore plusieurs activités à venir. Pour connaître leur horaire, consultez le: www.ssmu.ca/CAF

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