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Pour un (jeune) commerce durable

Un sommet au Vieux-Montréal parle durabilité, inclusivité et business.

Sarah Lostie

Les 24 et 25 janvier derniers s’est déroulé le Sommet Montréalais de la Jeunesse sur le Commerce Durable (Youth Summit on Sustainable Business, en anglais) au Théâtre St-James, dans le Vieux-Montréal. Cet événement, qui avait déjà été organisé de manière indépendante par chaque université, est pour la première fois coordonné par trois organisations étudiantes en gestion : le Groupe Humaniterre de HEC Montréal, le John Molson Sustainable Enterprise Committee de l’Université Concordia et le Desautels Sustainability Network (DSN) de l’Université McGill. 

Organisé par et pour les jeunes

L’évènement s’est présenté comme un tremplin pour les étudiant·e·s et jeunes professionnel·le·s de la ville de Montréal. Selon les organisateur·rice·s, il s’agissait « de stimuler un engagement vis-à-vis d’importantes questions de développement durable et de souligner le rôle essentiel des entreprises dans la collaboration et la résolution de ces problèmes ».

Selon Oliver Boucher, étudiant en troisième année à McGill et vice-président du DSN, l’objectif était « d’avoir une plus grande conversation en rassemblant la communauté de Montréal, plutôt que de travailler en vase clos », comme cela avait pu être fait par le passé. Le sommet s’est distingué par son professionnalisme, regroupant, dans son organisation, plus de 60 étudiant·e·s bénévoles.

L’évènement, qui s’est étalé sur un jour et demi, rassemblait 40 panélistes des secteurs privé et public, afin de présenter — en français et en anglais — les différents enjeux auxquels font face les entreprises aujourd’hui et d’offrir des outils pour y remédier. Finance et investissement responsables, alternatives en crypto-monnaie, économie circulaire, ou encore le rôle des femmes dans le développement durable en constituent des exemples. Tandis que la première journée offrait différentes conférences dans un style similaire à celui de TEDx, la deuxième se voulait plus collaborative, avec des ateliers interactifs entre les intervenant·e ·s et les participant·e·s, visant à mettre en pratique les idées développées la veille. Les deux journées se sont respectivement terminées sur un cocktail de réseautage et un salon d’entreprises.

Stimuler un engagement vis-à-vis d’importantes questions de développement durable et de souligner le rôle essentiel des entreprises

Pour plus d’inclusivité

Comment intégrer la durabilité dans le milieu des affaires ? Comment rendre les entreprises plus écoresponsables ? Comment avoir un impact positif en tant qu’entrepreneur·e ? Ce sont les questions auxquelles les panélistes ont tenté de répondre, pendant l’évènement. En résulte un mot d’ordre : l’inclusivité. Plusieurs conférencier·ère·s ont rappelé l’importance d’inclure les employé·e·s et communautés historiquement marginalisées ou sous-représentées dans le milieu entrepreneurial — notamment les femmes — dans le processus décisionnel. Cependant, comme ont pu le rappeler certain·e·s intervenant·e·s telle que Sherazad Adib, directrice principale de l’engagement social chez Catalyst, « nous sommes dans les débuts des mouvements sur la diversité » et l’inclusivité. « Les entreprises sont encore loin d’atteindre leurs objectifs », précise-t-elle finalement.

Ce sommet s’est ainsi présenté comme une opportunité de présenter aux futur·e·s entrepreneure·s et jeunes professionnel·le·s les clés pour développer un monde des affaires qui se veut durable. Maxime Lakat, l’un des présidents du Sommet, a conclu en rappelant que les jeunes sont tous·te·s des acteur·rice·s du changement. 


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