D’un vieux quartier une rue subsiste
Perdu sans repaires
Parmi les façades gelées
Un feu jaillit d’une lucarne
Et allume ma demeure
Tu m’accueilles au seuil de ton monde
Belle d’un hiver rougeoyant de vie
Une sonate inaugurant
Une nuit hors du temps
Des tendresses égarées
Réunies par l’absence
La cité s’est estompée
Seul l’éclat des feux
Maquille notre valse
En un bal des glaces
Nos aspirations s’y reflètent
L’aurore dissipe la brume
Fait renaitre la cité
Et altère notre mythe
La rue m’appelle de nouveau
Ce soir une autre inconnue avalisera
Le désir commun d’un roman
J’ai joué tant de pièces
Repu d’amour une multitude
L’acte final consacre
Un voile cristallin masquant
Une réalité maintes fois trempée