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Pressions supplémentaires sur l’administration

L’AÉUM approuve un moratoire sur les frais accessoires jusqu’au désinvestissement.

Paul Lowry

Le 10 octobre dernier, le Conseil législatif de l’AÉUM (Association étudiante de l’Université McGill) a approuvé une motion afin d’instituer un moratoire sur tout nouveau frais institutionnel obligatoire (FIO) ou toute augmentation à un frais existant.

Tout frais émis par l’Université qui n’est pas compris dans la catégorie des droits de scolarité, par exemple le Athletics Fee, destiné à l’amélioration des installations sportives, doit passer par un référendum étudiant, sous la juridiction de l’AÉUM, pour approbation. Dans le cadre de cette motion, toute demande de l’Université pour l’institution d’un nouveau frais ou l’augmentation d’un frais existant sera automatiquement refusée, et ce, jusqu’à ce que l’Université retire les actions de son fonds de dotation des 200 plus importantes compagnies d’énergies fossiles. Cette mesure n’aura aucun effet sur les frais émis par l’AÉUM destinés aux clubs et services.

Dans un courriel adressé au Délit, Adam Gwiazda-Amsel, v.-p. aux Affaires externes de l’AÉUM, a dit ne pas prévoir « d’importants effets du moratoire sur la population étudiante ». Il a ajouté : « Ce qu’on voit, c’est que McGill utilise notre argent de façon non consensuelle, et donc les [représentant·e·s] étudiant·e·s ont décidé de ne plus contribuer à ce paradigme. Soyons clairs, l’Université a assez d’argent pour [soutenir] la vie étudiante – c’est juste qu’ils ne décident de ne pas le faire. »

Laura Mackey, membre de Divest McGill, campagne qui milite depuis sept ans pour le désinvestissement, a commenté dans un message au Délit : « Le vote de l’AÉUM est très significatif en ce qui concerne la campagne pour le désinvestissement. Même si le mandat de CAMSR (Comité de recommandations en matière de responsabilité sociale, le sous-comité du Conseil des gouverneurs chargé de la décision sur le désinvestissement, ndlr), est d’évaluer la responsabilité sociale des investissements de McGill, nous savons qu’ils·elles priorisent les considérations financières du désinvestissement […]. Grâce à la motion de l’AÉUM, le Comité lui-même sera en train de faire du tort aux finances de McGill jusqu’à ce qu’ils·elles approuvent le désinvestissement ».


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