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Entrevue avec Ebby Crowe

Rencontre sur la Semaine de conscientisation de la santé mentale.

Alexis Fiocco | Le Délit

Le Délit est parti à la rencontre d’Ebby Crowe, Commissaire à la santé mentale de l’Association des étudiants en premier cycle de l’Université McGill (AÉUM, ou SSMU en anglais, ndlr), pour receuillir des informations sur la Semaine de conscientisation de la santé mentale.

Le Délit (LD): Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la Semaine de conscientisation de la santé mentale ?

Ebby Crowe (EC): Les priorités de cette semaine sont de sensibiliser [les étudiant·e·s] ainsi que de les informer des services auxquels ils ont accès. Toutefois, un autre objectif de l’évènement est d’offrir des moyens créatifs pour permettre aux étudiants de prendre eux-mêmes soin de leur santé mentale. 

LD : Y’a‑t-il des nouveaux ateliers offerts cette année comparativement aux années précédentes ?

EC : Chaque année est différente selon les intervenants présents. Cette année, l’accent est mis sur l’art créatif. Typiquement, McGill est une université plutôt axée sur les sciences et les étudiants ont tendance à se concentrer sur leurs performances. Nous voulions nous éloigner de cette tendance et offrir des ateliers plus créatifs. Par exemple, nous avions un atelier d’art-thérapie avec une thérapeute pratiquant au Québec. […] Comme indiqué dans l’atelier Mental Health 101, il semblerait que les étudiants de McGill aient un peu plus de difficulté avec l’anxiété que d’autres institutions universitaires. 

LD : Parlant d’anxiété, pouvez-vous commenter la déclaration d’Olivier Dyens sur la non-nécessité d’avoir une semaine de lecture à l’automne pour améliorer la santé mentale des étudiants ?

EC : […] Je crois que la déclaration qu’il a faite démontre une certaine incompréhension par rapport à la réalité quotidienne à laquelle les étudiants font face. Je crois qu’il est important de rappeler que les étudiants sont plus que seulement des étudiants. […] Les étudiants ont plusieurs facettes qui n’impliquent pas nécessairement McGill. Je crois que la déclaration montre une incompréhension face à l’aspect multidimensionnel des étudiants. 

LD : Pouvez-vous expliquer quelle est la différence entre les services offerts par l’Association étudiante et ceux offerts par McGill ?

EC : [Les commissaires]sont engagés par l’AÉUM. Nous sommes des étudiants et non pas des praticiens. L’une des grosses parts de notre travail est la sensibilisation. Nous aidons les étudiants à planifier des rendez-vous avec le service approprié. Nous recevons également les plaintes des étudiants et nous les adressons aux réunions du McGill Services Board. […]

LD : Comment le fait d’avoir séparé les services de santé mentale en Counseling Service et en Psychiatric Service améliore les services aux étudiants ?

EC : […] Je crois que cette année est un challenge puisque c’est un peu une année intérimaire. En effet, le précédent système a été divisé dans une manœuvre pour réunir tous les services de santé sous le Student Wellness Hub d’ici septembre 2018. Le but est de permettre aux étudiants de se présenter à un bureau unique qui regrouperait tous les services de santé. […] 

LD : Comment croyez-vous que la semaine de conscientisation de la santé mentale change la perception des problèmes de santé mentale à McGill ?

EC : En organisant [ce genre] d’évènements, nous voulons propager le message comme quoi il est possible pour les étudiants de prendre en main leur santé mentale. C’est un travail quotidien et il y a plusieurs façons d’y parvenir. […] Nous encourageons également les étudiants à venir nous parler durant nos heures de bureau pour nous faire savoir comment nous pouvons améliorer les services offerts.


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