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Le dilemme de l’identité virtuelle

Départager le pour et le contre de cette nouvelle forme d’identité.

Abigail Drach

Avec l’avancement de la technologie, notre dépendance à             Internet s’agrandit. Il existe dès lors de plus en plus de risques, mais également d’avantages, liés à notre identité virtuelle. Cette identité virtuelle représente l’ensemble des informations que l’on trouve sur Internet nous concernant. Comme dans la vie réelle, l’identité virtuelle est un mélange entre « ce que je montre, ce que je cache, ce que les autres perçoivent et ce qui m’échappe ». Chaque internaute a, qu’il le veuille ou non, une forme d’identité virtuelle. 

Nous n’avons plus seulement le contenu de notre page Facebook personelle à gérer mais aussi celui d’autres plateformes sur lesquelles n’importe qui peut avoir accès à nos informations : notre nom, date de naissance, mais aussi plus précisément ce que nous avons fait le weekend dernier ou notre dernier voyage touristique. 

Nous commençons de plus en plus à perdre le contrôle sur qui peut visionner ce que nous mettons sur l’Internet, même avec la seule intention de partager nos données seulement à nos « amis ». Qui sont ces « amis » que nous avons sur nos réseaux sociaux ? A qui faisons-nous confiance au point d’avoir accès à nos photos, nos informations personnelles, nos statuts ? 

Un univers dangereux

Il existe de moins en moins de moyens pour protéger cet ensemble de données qui soit-disant nous « appartient ». Nous croyons pouvoir défendre notre identité virtuelle en changeant nos modes de confidentialité, mais à quel point pouvons-nous faire confiance aux paramètres de ces pages sociales ? Comment pouvons-nous être sûrs que notre identité sera respectée et que nos photos, statuts, et informations ne seront pas utilisés sous un autre nom ? Aujourd’hui, nous pouvons voir une augmentation rapide d’usurpation d’identité dans le monde virtuel à cause de ce manque de protection et de la facilité à partager et à transmettre l’information. Ceci est, d’une certaine manière, relié à l’existence des réseaux sociaux.

Le danger des réseaux sociaux ne réside pas dans le fait de posséder un compte, mais plutôt dans la tentation de publier toujours plus de données personnelles. Dès que nous ajoutons une personne à notre réseau, nous lui donnons accès à notre vie et à nos données à travers notre identité virtuelle et ceci facilite l’usurpation d’identité. Pour remédier à cela, nous devons de plus en plus faire attention au contenu que nous publions et partageons en ligne. Il nous faut rendre plus privée notre identité virtuelle.

Cela peut avoir un impact important non seulement dans le présent mais aussi dans le futur, étant donné qu’au moins  43% d’employeurs regardent nos réseaux sociaux pour se construire un avis sur notre personne, dans le processus de recrutement. Nous devons garder en tête que beaucoup peuvent voir et lire ce que nous mettons en ligne même en étant en « mode privé ».

À vos risques et périls

D’un autre côté, cet avancement du monde social en ligne nous apporte aussi des opportunités qui peuvent se révéler avantageuses. Au lieu de divulguer une photo d’une fête de la veille, nous avons la possibilité de diffuser des évènements ou projets qui sont liés à nos passions, nos intérêts et nos activités extracurriculaires. LinkedIn est un de ces réseaux sociaux qui nous aident à promouvoir nos accomplissements et se connecter avec des personnes sur une plateforme professionnelle. Malheureusement, nous ne sommes pas à l’abri d’usurpation d’identité, même sur un réseau si connu et réputé que celui ci. Il nous faut donc être vigilants et penser à ce que nous voulons diffuser sur la toile. Bien que nous ne soyons pas responsables de tous les algorithmes qui définissent notre identité virtuelle, nous pouvons amoindrir ses potentiels risques en se protégeant au maximum. 


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