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Plus d’argent, plus d’espace

Le conseil législatif de l’AÉFA parle dépenses.

Cécile Amiot

Mercredi 18 février, le conseil législatif de l’Association Étudiante de la Faculté des Arts (AÉFA), a adopté, non sans discussion, deux motions concernant l’augmentation des frais du Programme canadien d’études sur le terrain en Afrique (PCETA) et le programme d’études en Arctique. Le professeur Timothy Johns du PCETA et le professeur Hans Larsson du programme en Arctique étaient sur place pour répondre aux questions des membres du conseil. Les conseillers ont aussi demandé plus de détails à la présidente de l’AÉFA Ava Liu au sujet du Space Project, projet dans lequel elle est présentement très investie.

Des programmes dispendieux 

La motion sur l’augmentation des frais associés au programme canadien d’études en Afrique a été adoptée. Les frais augmenteront dès l’année prochaine de 3004,07$ pour atteindre la somme de 15 430$ par étudiant. Le Programme canadien d’études sur le terrain en Afrique est un partenariat avec l’Université de Colombie-Britannique (UBC) qui donne l’occasion aux étudiants de passer le semestre d’hiver en Afrique. Depuis deux ans, le programme boucle son budget avec un déficit causé par une diminution des inscriptions et la chute de la valeur du dollar canadien. Le Dr. Timothy Johns a affirmé que la survie du programme dépend d’une augmentation des frais chargés aux étudiants qui y participent. 

Le professeur Hans Larsson, représentant du programme en Arctique, est venu avec son confrère pour faire une demande similaire. Le programme, qui débutera l’an prochain, devait initialement se dérouler à Schefferville dans le nord du Québec, mais après avoir consulté les étudiants à plusieurs reprises, les organisateurs ont décidé de plutôt aller au Nunavut. Comme il s’agit d’une destination beaucoup plus éloignée, les frais doivent donc passer de 5000 à 12 000 dollars. Certains représentants du conseil ont questionné la raison d’être d’un programme aussi dispendieux. Ellen Gillies, représentante du département de géographie, « doute que les étudiants préfèrent réellement l’option à 12 000 dollars. Un programme aussi dispendieux exclut la vaste majorité des étudiants ».

M. Larsson a reconnu qu’il s’agit d’un montant très élevé, et a par ailleurs encouragé les étudiants à interpeler la direction de McGill  au sujet des frais de scolarité qu’ils doivent payer en plus du coût du programme.

Éveil soudain

Le conseil a été sensiblement allongé par une soudaine discussion autour du Space Project. Le Space Project est une initiative de Mme Liu ayant pour objectif d’améliorer les espaces attribués à la faculté des arts comme le lobby du bâtiment Leacock et la cour du bâtiment Ferrier. La présidente de l’AÉFA travaille sur le projet depuis septembre et a présenté les avancées faites au fur et à mesure lors de rapports présentés à chaque conseil. Alors que le projet semble maintenant se concrétiser, certains représentants ont fait part de leurs réserves. Seulement pour cette année, un fond de 6000$ pourrait être débloqué pour financer le projet. Jacob Greenspon, représentant des arts au sénat, a remis en cause l’usage de fonds pour un projet qui n’a pas été officiellement approuvé par le conseil. Selon lui, il est important de prendre en compte les autres usages dont le conseil pourrait faire de cet argent. Son opinion semblait être partagée par une large partie du conseil. Afin de clarifier les choses, Mme Liu fera une présentation au conseil sous peu pour démontrer le bien-fondé du Space Project.  À suivre…


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