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Une AG pas comme les autres

Le quorum est atteint ; une première depuis plusieurs années.

A-SSMU2Dès l’ouverture de la salle de bal du bâtiment Shatner le mercredi 4 février, tout le monde s’accordaitt à dire que, cette fois-ci, le quorum de l’Assemblée Générale (AG) de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM) serait atteint. En effet, quinze minutes après le début de l’assemblée, l’annonce est rendue officielle : cent personnes d’au moins quatre facultés sont présentes dans la salle.

L’assemblée a commencé avec la présentation des rapports des membres exécutifs. Parmi les points les plus importants, Brian Farnan, vice-président aux affaires internes de l’AÉUM, est d’abord revenu sur le déficit de 20 000 dollars de Frosh.  Il a indiqué que le service de comptabilité de l’association mettrait ses services à disposition pour les années à venir.

Stefan Fong, vice-président Clubs et Services, ainsi que Brian Farnan, ont aussi fait remarquer que le lectorat de leurs courriels adressés au corps étudiant avait énormément progressé, « de 40%», d’après Fong.

Tyler Hofmeister, vice-présidents Finances et Opérations, a indiqué de son côté que le nombre de participants aux « mini-courses » offerts par l’AÉUM n’avait jamais été aussi haut. « Une réussite », s’est-il exclamé.

Enfin, Samuel Harris, vice-président aux affaires externes de l’AÉUM, a officiellement annoncé qu’une « consultation étudiante » serait mise sur pied dans les plus proches délais dans l’optique de remettre en question l’adhésion de l’AÉUM à la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ). La controverse a débuté en avril 2013, alors que plusieurs haut-placés de l’AÉUM considéraient l’adhésion à la TaCEQ comme une simple perte d’argent (17 000 dollars par an).

Un autre élément perturbateur a été le référendum organisé en janvier dernier par le Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS) quant à son appartenance à TaCEQ. 73.2% de ces étudiants ont voté pour la sortie du groupe étudiant.

Trois motions ont été présentées lors de cette AG. La première, mise en avant par la sénatrice de la Faculté des arts Claire Stewart-Kanigan, visait à obliger l’administration à rajouter un paragraphe sur le droit des étudiants sur tous les plans de cours. Selon Stewart-Kanigan, il s’agirait d’indiquer aux étudiants qu’eux aussi ont des droits et ont un pouvoir de contestation. Sans même créer de débat, la motion est passée avec une majorité des votes.

Joey Shea, vice-présidente aux affaires universitaires de l’AÉUM, ainsi que Kate Sheridan, sénatrice de la Faculté d’arts et sciences, ont ensuite présenté un projet visant à rendre les informations à propos des cours accessibles avant le premier jour du semestre. Dans la même optique, toutes les deux ont indiqué que ces informations devraient être accessibles à tous, même lorsque l’étudiant n’est pas inscrit dans le cours en question. Selon Shea, cela permettrait aux étudiants « de s’organiser avant le début de la session », plutôt que de se retirer d’un cours déjà commencé, durant la période d’« add and drop ». La motion a été adoptée sans question ni débat.

Enfin, la présidente du Plumbers’ Philarmonic Orchestra (PPO) a présenté une motion, introduite par pétition, qui visait à ce que « la liberté vestimentaire ne [soit] pas enfreinte sur le territoire de l’AÉUM ». Afin de respecter ce droit, « les vêtements individuels peuvent être considérés inéquitables et donc bannis [mais] ceci sera déterminé au cas par cas ». Un véritable débat a suivi la présentation –alors que l’idée semblait bonne pour beaucoup, sa mise en place laissait à désirer. Shea a d’ailleurs très clairement mis les points sur les i, en demandant : « Considérez-vous que payer des personnes pour policer les habits de tous les étudiants soit une dépense nécessaire ? » D’autres ont repris la même idée, indiquant que l’organisation d’une telle motion serait bien trop compliquée, coûterait trop cher, et ne serait pas une mesure populaire. Cependant, lors du vote, une majorité d’étudiants (apparemment silencieux pendant la période de débat) ont voté pour la motion, avec beaucoup de votes contres et d’abstentions.


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