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Dire ou contredire ?

Construction descendante

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point. »

Il arrive, en effet, que ce dicton tombe sous le sens : pensons aux pauvres retardataires ayant raté le réveil, puis le métro, puis l’examen de fin de session malgré une course effrénée dans les dédales de l’université. Partir à point aurait bien pu changer la mise. Il me semble cependant que souvent tout arrive à temps. Quelle affirmation tranchée vous me direz, mais laissez moi plutôt vous expliquer le cours de mes pensées.

Ne perdons pas le fil et retournons à la source, c’est-à-dire le matin du réveil. Il est bien évident que l’omission dite « involontaire » de s’éveiller n’en est pas une ! Vos amis psychologues, neurologues et autres analogues vous le diront. Ce phénomène a pour nom « acte manqué ». D’où découle indéniablement l’équation suivante : départ manqué est égal à acte manqué. Elle-même vérifiable par les équations sous-jacentes suivantes : manqué équivaut à manqué et vous ne démentirez pas qu’un départ est un acte.

Jusque là, vous me suivez. Vous hochez même machinalement la tête, il est vrai qu’on n’arrive pas en retard lorsqu’on a véritablement la volonté d’arriver à l’heure. Vous vous dites certainement que ces évidences ne remettent pas en cause le dicton et c’est là que vous faîtes erreur. Pas de sueurs froides, cela se règle ! Suivez plutôt la suite de mes propos.

« Rien ne sert de courir ».  Allez dire ça à Usain Bolt ou questionnez vos amis marathoniens et vous verrez ce qu’il vous diront. Sans parler de tous les bus que vous n’auriez pas ratés grâce à quelques foulées. Loin de moi l’idée de vous laisser en plan après un contre-exemple frappant sur l’importance de la vélocité dans la course contre la montre, je finirai mon explication de la façon la plus honnête qu’il soit. Le dicton se base, comme nous l’avons vu, sur une prémisse totalement erronée. Ne vous en faîtes pas, je ne me permettrais pas de remettre en cause telle parole et de vous désarçonner complètement sans proposer quelques alternatives afin de vous laisser le réconfort du choix : celui de la monture.  Nous avons vu plus tôt qu’ « il faut partir à temps » pouvait se traduire par « il faut de la volonté dans l’action ».

Si, si, relisez bien, vous ferez les liens sur lesquels je ne m’étendrai pas.

Je vous propose donc de courir volontairement dans vos actions et on vous attendra. Ou encore d’agir volontairement à temps.

Pour finir, courrez, courrez, le temps vous l’avez, mais agissez, Parbleu !


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