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Une AG de chaises vides

Malgré une forte campagne de publicité, le chaises restent vite à l’AÉUM

Malgré les mesures prises par les exécutants de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM), peu d’étudiants se sont présentés à la porte de la salle de bal du bâtiment Shatner, mercredi le 27 février 2013, pour l’Assemblée Générale (AG) de l’AÉUM. Elle avait été annoncée il y a plusieurs semaines, et avait pour but d’avoir un regard nouveau sur le rôle et les buts de l’Association en invitant les étudiants à participer.

Josh Redel, président de l’Association étudiante, avait annoncé lors du Conseil législatif du 21 février dernier son objectif de faire une campagne de pub hors normes. En tout, 85 groupes ont été créés sur les réseaux sociaux, tandis que des représentants de l’Association ont passé en tout 89 heures dans les salles de classe, à attiser l’intérêt des élèves. De plus, l’AG pouvait être suivi en direct sur le site de l’AÉUM ; un forum de discussion avait aussi été créé pour l’occasion.

Redel, en entrevue avec Le Délit, s’est donc dit « déçu » que si peu de monde se soit présenté, expliquant avec lassitude que, de ce fait, le quorum n’avait pas été atteint. De plus, les quelques 75 personnes présentes étaient la plupart soit directement impliqués dans l’AÉUM, soit des journalistes.

En revanche, Redel a insisté sur la réussite des ateliers interactifs proposés aux étudiants avant l’AG : « Il y a eu peu de monde, mais cela a permis que des discussions informelles et intéressantes soient entamées ». Il considère avoir reçu une bonne perspective de ce que les étudiants attendaient de l’AÉUM, et plus particulièrement du bâtiment Shatner. En effet, beaucoup de commentaires ont été faits quant à l’usage de l’espace et des locaux, commentaires « à retenir », affirme-t-il.

L’AG a débuté, trois-quarts d’heure en retard, eavec la présentation des six exécutifs de l’Association. Haley Dinel, vice-président aux Affaires Universitaires à l’AÉUM, s’est penchée sur la question d’un nouveau cursus, qui devrait voir le jour au retour des vacances d’été : « Études des indigènes Nord-Américains ». Elle s’est aussi exprimée sur un problème récurrent à McGill : l’environnement de travail. Quelles sont les meilleures conditions de travail ; et sont-elles accessibles sur le campus ? Enfin, en tant que représentante des étudiants de premier cycle au Conseil des gouverneurs, elle a confirmé qu’une nouvelle principale avait été élue ce jour-là. On connaît aujourd’hui son identité.

Puis est venu le temps des motions et des votes. L’AÉUM a, cette session, modernisé son mode de scrutin en distribuant à chaque votant une télécommande, ce qui évitait le comptage de votes à main levée.

Après une tribune silencieuse lors des premiers votes, concernant en particulier le soutien officiel de l’AÉUM au mouvement indigène, elle s’est ensuite animée alors qu’était présentée une motion sur les minéraux jugés conflictuels. Les parrains appelaient le Financial Ethics Research Committee (FERC) à s’assurer qu’aucun minéral sujet au trafic dans les pays d’Afrique Centrale, telle que la République Démocratique du Congo, ne soit utilisé lors de recherches à McGill. Après un rapide débat, la motion est passée avec une grande majorité.

En dernier lieu, une motion de dernière minute sur les problèmes de frais « illégaux » demandés par McGill à certains étudiants a été présentée. En effet, certains cours requièrent des frais supplémentaires pour y assister – par exemple pour permettre l’accès aux salles informatiques pour les étudiants en sciences. Tous les membres de l’AG ont accepté la motion, après plusieurs changements pour clarifier les concepts et idées.

L’AG s’est close une heure et demie plus tard, avec une salle que les élèves avaient déjà à moitié désertée. Redel a invité les participants toujours présents dans la salle à se retrouver pour un nouvel atelier sur l’usage de l’espace dans le bâtiment Shatner. Peu se sont présentés.


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