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Pour l’intégration des réfugiés

Découvrez HANY, une nouvelle association mcgilloise de tutorat étudiant.

Mahaut Engérant | Le Délit

Vous vous êtes peut-être quelques fois sentis perdus en voyant l’immense liste d’associations proposées par l’Université. Vous avez sûrement supprimés quelques-uns des dizaines de mails hebdomadaires de McGill sans en lire le contenu… Et si vous aviez raté l’occasion de découvrir HANY ? Le Délit s’intéresse à cette association mcgilloise qui vient de voir le jour, et qui signale un renouveau de l’engagement étudiant auprès des réfugiés arrivant au Québec.

Au cœur du projet, les réfugiés

Ces dernières années, vous avez forcément entendu parler de la crise des migrants en Europe, entendu les polémiques engendrées par le flux de réfugiés syriens, écouté des politiques plus ou moins bienveillantes à l’égard de ces nouveaux-venus. 

L’année dernière, le très controversé événement Imitation d’un camp de réfugié à l’intersection Y (Mock Refugee Camp on Campus at the Y Intersection, ndlr) avait soulevé un tollé. La maladresse de cette démarche avait au moins permis un débat entre les étudiants sur le sujet. Aujourd’hui, la création d’HANY apparaît comme une initiative à la réception plus positive.

C’est l’histoire d’Hany Al Moliya, un jeune homme syrien désormais établi au Canada, qui a inspiré le nom — et la création — de l’association. L’idée est de permettre l’intégration de réfugiés à travers des cours de langues (français et anglais). Au cœur du projet, la conviction que tout le monde mérite une éducation afin de s’épanouir et de développer pleinement son potentiel. Être capable de communiquer est aussi un biais essentiel pour une meilleure intégration dans le pays d’accueil des réfugiés. 

Rappelons que 31 500 réfugiés syriens ont été ou vont être accueillis par le Canada, et que 7 500 d’entre eux ont pour destination le Québec. 

Un enthousiasme communicatif

C’est dans une ambiance très chaleureuse et sympathique que l’équipe d’HANY a accueilli, ce mardi 18 octobre à 19 h à Chancellor Day, un petit groupe de curieux intéressés par l’initiative. Le café était offert, et leur bonne humeur contagieuse. Les deux fondatrices, Florence Chaussé et Rachel Vincent-Clarke étaient entourées de leur équipe. Après une brève présentation du projet, elles ont présenté les postes vacants au sein de l’équipe, et invité chacun à postuler. Un large éventail de compétences pourrait être utile à HANY : entre autres sont recherchés des talents en communication, gestion et comptabilité.

Le conseil exécutif de HANY parle aussi bien le français que l’anglais, mais quelle que soit la langue dans laquelle vous êtes le plus à l’aise, vos aptitudes linguistiques pourront aussi faire de vous un bon tuteur pour l’association, et vous permettre dèenseigner une des deux langues directement aux réfugiés. 

Pour d’éventuelles questions, l’équipe de HANY invite toute personne intéressée à les contacter directement en ligne ou à visiter leur site déjà disponible en français, en anglais et en arabe. 

Bénévolat à grande échelle

Si pour l’instant, HANY est une association étudiante de McGill, leur but à long terme est d’étendre leur projet de Montréal à d’autres villes de la province, voire même à l’extérieur du Québec. Bien qu’ambitieux, ce projet ne semble pas irréalisable : en quelques semaines d’existence seulement, l’association a déjà plusieurs centaines de followers sur Facebook et semble générer un réel engouement. Cela marque un changement d’ambiance net sur le campus et signale que l’engagement et le bénévolat social étudiants sont aujourd’hui dynamiques à McGill. 


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