Archives des Actualités - Le Délit https://www.delitfrancais.com/category/actualites/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Wed, 10 Sep 2025 15:46:30 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 Blocage du projet de loi 97 https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/blocage-du-projet-de-loi-97/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58417 La colère des communautés autochtones face au gouvernement Legault.

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Depuis le début de l’été, la forêt boréale du Saguenay–Lac-Saint-Jean, à 600 kilomètres au nord de Montréal, est au cœur d’une lutte politique de taille. En témoignent les nombreux barrages routiers érigés par des membres du collectif Première Nation MAMO (« ensemble », en atikamekw). Ce dernier est mené par les gardiens du territoire et chefs héréditaires de différents groupes autochtones, qui marquent leur opposition au projet de loi 97 poussé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Le projet, « visant principalement à moderniser le régime forestier » prévoit notamment une répartition stricte du territoire forestier public québécois, aujourd’hui partagé en trois : un tiers de territoires protégés, un tiers demeurant « partagé » entre les différents acteurs (chasseurs, pêcheurs, producteurs de bois), et, surtout, un tiers principalement réservé à l’industrie forestière. Un nouvel épisode dans l’histoire des conflits territoriaux entre le gouvernement québécois et les Premières Nations.

Un manque de considération des peuples autochtones

Selon Martin Papillon, professeur de sciences politiques autochtones à l’Université de Montréal, le désaccord des Premières Nations ne tient pas principalement à l’extraction forestière par l’industrie en tant que telle : « Les revendications sont très variées, mais beaucoup de communautés participent au développement économique forestier, et ne sont pas opposées à l’extraction forestière. L’enjeu principal est que les communautés qui occupent le territoire et y ont des droits ancestraux ne peuvent pas suffisamment participer à la décision quant au lieu et au moment de cette extraction. » À l’heure actuelle, le projet de loi prévoit uniquement une « concertation passive » des communautés autochtones, sans possibilité de participation active ni de contrainte sur l’industrie forestière.

La difficulté du dialogue

Le manque de considération des revendications autochtones par le gouvernement s’explique par un héritage historique, selon le Dr Papillon : « Le gouvernement fédéral a imposé aux communautés, via la Loi sur les Indiens (1876), le mécanisme de gouvernance des conseils de bande pour détruire la gouvernance traditionnelle, dans un but d’assimilation. Dans plusieurs communautés, la gouvernance traditionnelle – gardiens du territoire, gouvernance par clans – a cependant persisté en parallèle. Les gouvernements se retrouvent à ne plus savoir à qui s’adresser. » Encore aujourd’hui, le gouvernement québécois refuse de s’adresser au collectif Première Nation MAMO, préférant s’entretenir avec les conseils de bande. Ces derniers ont eux-mêmes claqué la porte aux discussions fin juillet, faute de résultats.

Ces lacunes dans la communication avec les communautés autochtones ne sont plus envisageables, comme l’explique le professeur : « Depuis 30 ans, il est de moins en moins possible pour le gouvernement d’agir ainsi. Le projet de loi 97 est le dernier exemple d’une longue liste de projets ayant provoqué une forte mobilisation des communautés. » Cette mobilisation coûte à l’industrie forestière, elle-même prête à des concessions. Selon le Dr Papillon, « la demande principale de l’industrie est la stabilité et la certitude sur le long terme, ce qui passe par une bonne entente avec les communautés locales. L’imposition d’une vision dans le conflit n’a pas été historiquement payante ».

Du reste, le projet de loi est pour l’instant bloqué par l’opposition frontale des Premières Nations. Initialement déposé « dans l’urgence, il risque dans les prochaines semaines d’être fortement amendé, ou tout simplement retiré », selon le Dr Papillon.

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Soccer : McGill passe complètement à côté de son match d’ouverture https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/soccer-mcgill-passe-completement-a-cote-de-son-match-douverture/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58436 Les Redbirds se sont inclinés 0-4 face à Laval au terme d’un match difficile.

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À l’occasion du premier match de soccer à domicile de la saison 2025–2026, les Redbirds – la section masculine du sport universitaire mcgillois – ont affronté le Rouge et Or de l’Université Laval ce dimanche 7 septembre. Le stade Percival-Molson baigné de soleil, l’orchestre de McGill dans les gradins prêt à donner de la voix pour ses athlètes, et un public entonnant des chants à la gloire des Redbirds, toutes les conditions étaient réunies pour assister à un match d’anthologie.

0’ Le coup d’envoi est donné, McGill s’empare du ballon et installe progressivement un jeu de possession, prudent, mais stérile. 6’ Contre favorable en faveur du Rouge et Or, suivi d’un face à face manqué contre le gardien. 12’ Incursion de l’attaquant mcgillois dans la surface, suivie d’une frappe puissante effleurant la barre. 23’ Action solitaire du numéro 7 Rouge et Or ; il transperce la dernière ligne de défense et enroule au second poteau. But 0–1, Laval mène la danse. 27’ Corner pour Laval, long ballon flottant suivi d’une splendide reprise de volée. Laval 2, McGill 0 ; les Lavallois exultent. 31’ Incursion de l’ailier gauche de Laval dans la surface, enchaînée d’une frappe, le gardien se déploie complètement et réalise un arrêt miraculeux. Les Redbirds frôlent la catastrophe. 39’ Penalty transformé pour Laval, le Rouge et Or mène 3–0, le stade est abasourdi. 60’ But de Laval. C’est le naufrage. McGill est mené de quatre buts à domicile. 70’ De multiples changements du côté de McGill permettent de multiplier les offensives jusqu’à la fin du match, en vain. 90+3’ L’arbitre siffle la fin du match et scelle la deuxième défaite consécutive des Redbirds cette saison. Les joueurs rentrent au vestiaire, frustrés. Les Martlets – l’équipe féminine – sauveront l’honneur en l’emportant 1–0 face à Laval plus tard dans l’après-midi.

Le pointage final, amer, ne reflète cependant pas la physionomie du match. Les Redbirds se sont montrés combatifs et entreprenants, ce sont avant tout quelques erreurs défensives et une cruelle inefficacité offensive qui leur a fait défaut. Interrogé sur les objectifs cette saison, Elias Farhat, milieu de terrain des Redbirds se veut rassurant : « Nous voulons continuer sur la même lancée que la saison précédente et jouer les nationals à Toronto à l’issue de la ligue provinciale ».

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5 km sur le campus https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/5-km-sur-le-campus/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58439 Le club de course des étudiant·e·s de McGill organise sa première course.

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Ce dimanche 7 septembre, aux alentours de dix heures, l’allée principale de l’Université McGill s’est mise à résonner sous les foulées de 275 coureur·euse·s lancé·e·s pour une course de cinq kilomètres sur le campus. Le club de course des étudiant·e·s de McGill y organisait sa toute première course.

Dossards, chronomètres, ligne de départ et d’arrivée… Il s’agissait bel et bien d’une compétition. Pourtant, depuis sa création en 2015, le club revendique une tout autre approche de la course à pied : s’établir en contrepoint au culte du record personnel à tout prix. Interrogée par Le Délit, Acadia, vice-présidente du club et chargée de l’organisation de la course, insiste : « L’ambition est de s’éloigner de la surperformance (tdlr) » et de promouvoir ce sport comme espace de convivialité, de sérénité, d’épanouissement.

Si cette course est une première pour le club, elle n’est nullement sa première initiative destinée à rassembler les adeptes de la pratique. Tout au long de l’année, l’association propose cinq sorties hebdomadaires, courues à des rythmes variés afin d’ouvrir la pratique à des coureur·euse·s de tous les niveaux. La prochaine aura lieu le mercredi 10 septembre à dix-huit heures, avec comme point de départ le monument à sir George-Étienne Cartier, et vise à favoriser l’intégration des étudiant·e·s fraîchement arrivé·e·s à McGill.

Harry Pitman

Prendre contact avec la Ville et le Service de police de la Ville de Montréal, avec l’administration mcgilloise, trouver des partenaires, régler la question du chronométrage individuel, penser le parcours, promouvoir l’événement, commander les dossards… C’est ce sur quoi travaillent les membres de l’exécutif depuis un an et demi. Un processus fastidieux que décrit Acadia, mais qui semble avoir porté ses fruits : aux 200 dossards initialement prévus, il a fallu en ajouter 75 supplémentaires pour répondre à une demande plus forte qu’anticipé.

À l’approche de la fin d’OAP, de Frosh et de la période d’ajout ou d’abandon de cours, Acadia espère que cette course aura servi de point de rencontre énergisant sous le signe du bien-être pour (ré)accueillir les étudiant·e·s sur le campus à l’aube d’un nouveau semestre.

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Trump est-il en train de « Make China Great Again »? https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/trump-est-il-en-train-de-make-china-great-again/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58444 Tianjin : l’Indo-Pacifique en mouvement depuis la réélection du milliardaire à la Maison-Blanche.

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C’est dans un contexte où prévaut l’hégémonie politico-économique américaine qu’a eu lieu la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, du 31 août au 1er septembre. Parmi la vingtaine de chefs d’État eurasiatiques conviés figuraient le premier ministre indien Narendra Modi, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine.

Ces dirigeants partagent tous, à des degrés divers, une hostilité envers l’Occident en général, et les États-Unis en particulier.

Réorientation radicale

Lors de ce sommet, la communauté internationale a constaté un rapprochement étonnant entre Narendra Modi et Xi Jinping, dont les intérêts n’ont pas toujours été alignés. Yann Roche, expert en géopolitique de l’Asie du Sud à l’Université du Québec à Montréal, tient à souligner que « le rapprochement ne date pas d’hier et ne peut être réduit aux seuls agissements de Trump de ces dernières semaines. Il faut rappeler que l’Inde est membre de l’OCS – organisation présentée comme un front anti-occidental – depuis 2017 ».

Selon Roromme Chantal, spécialiste de la politique chinoise à l’Université de Moncton, les multiples tentatives de Donald Trump d’isoler la Russie et de punir l’économie indienne se révèlent contre-productives. Il estime qu’en « imposant des droits de douane de 50% à l’Inde, sous prétexte qu’elle achète du pétrole russe, Trump pousse en réalité New Delhi à se rapprocher de la Chine ». Il ajoute que « la donne vient de changer sur le nouvel échiquier Indo-Pacifique, et New Delhi l’a vite compris. L’autonomie stratégique de l’Inde cède la place à une soumission pragmatique à la Chine. À cet égard, il n’est pas exagéré de dire que Trump est en train de rendre China great again! »

Ces dirigeants partagent tous, à des degrés divers, une hostilité envers l’Occident en général, et les États-Unis en particulier.

Les frontières politiques, idéologiques et territoriales entre les deux géants ne sont néanmoins pas abolies, mais plutôt suspendues le temps du sommet. Chantal rappelle que la durabilité de leur entente reste incertaine : « La méfiance mutuelle risque de persister, notamment en raison du conflit frontalier non résolu au Ladakh et d’autres lignes de fracture anciennes ou nouvelles. »

Influencer ou résister à l’influence?

La réunion de l’OCS revêt un poids symbolique : elle vise à contrebalancer la prédominance persistante des États-Unis. La question est de savoir jusqu’à quel point les intérêts des pays concernés convergent, ou si leur coopération se limite à leur hostilité commune envers Washington. « Ces pays sont réunis presque exclusivement par leur opposition à l’Occident ; il y a peu de substance supplémentaire dans leur relation. L’Inde et la Chine, pour leur part, affirment surtout leur autonomie vis-à-vis des États-Unis en accueillant Poutine (tdlr) », observe Maria Popova, professeure de science politique à l’Université McGill.

Xi Jinping n’a jamais caché son ambition de positionner durablement la Chine comme acteur central de l’arène internationale. « La place croissante de la Chine est indéniable. Elle se drape d’un discours pacifiste, anticolonialiste et anti-impérialiste, mais quiconque se dresse sur son chemin risque de le regretter », rappelle Yann Roche.

Et maintenant?

Le sommet de Tianjin aura permis d’afficher une façade de coopération eurasiatique face à l’Occident. Mais au-delà des symboles, la question demeure : le rapprochement stratégique entre ces puissances historiquement divisées durera-t-il?

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Le Canada encore en proie aux flammes https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/le-canada-encore-en-proie-aux-flammes/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58342 Depuis plus de quatre mois, de terribles incendies ravagent le centre et l’ouest du pays.

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Depuis le début de l’année, une superficie égale à celle du Nouveau-Brunswick s’est embrasée. Seulement deux ans après l’année 2023 où les flammes avaient ravagé près de 18 millions d’hectares, le Canada connaît actuellement son deuxième été le plus destructeur de l’histoire. Près de 7 millions d’hectares ont brûlé pour l’instant d’après Radio-Canada, en attendant le décompte officiel en fin de saison.

Cette année, ce sont bien les feux de forêt précoces au Manitoba et en Saskatchewan qui ont fait la une des journaux. Dès le mois de mai, ces deux provinces ont déclaré un état d’urgence de trente jours pour lutter contre la propagation des feux dans leurs provinces. Mais ces dernières ne sont pas les seules touchées : la Colombie-Britannique et l’Ontario connaissent aussi une saison des feux particulièrement intense, qui a forcé le déplacement de milliers de personnes durant l’été. À ce jour, près de 600 feux sont encore actifs selon Radio-Canada, dont une majorité inquiétante qui n’est toujours pas maîtrisée.

Le Québec, plus grande province canadienne en termes de superficie, a été globalement épargné par les incendies de forêt qui ont ravagé le centre et l’ouest du pays. Selon la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), 292 incendies de forêt ont été recensés dans la province depuis le 1er mars, soit 131 de moins que la moyenne sur dix ans. La cause? Des conditions météorologiques pluvieuses qui n’ont pas asséché les sols comme dans le passé. Karine Pelletier, conseillère à la prévention et à l’information à la SOPFEU, explique qu’il « a plu au Québec tous les trois jours cet été, ce qui explique pourquoi nous avons été particulièrement épargnés par les feux ». Une sorte d’accalmie, deux ans seulement après que le Québec a connu des incendies d’une ampleur inédite.

La sensibilisation aux incendies auprès de la population joue donc un grand rôle dans leur prévention. Karine Pelletier rappelle que « 80% des feux de forêt sont d’origine humaine, et 20% sont dus à des phénomènes naturels, comme la foudre ». Les jets de mégots, les feux de camp et le brûlage de rebuts contribuent tous au départ de feux de forêt, qu’ils soient d’origine accidentelle ou non.

Pour mieux combattre ces feux dont la fréquence et l’intensité s’amplifient depuis plusieurs années, la SOPFEU a mis en place des campagnes de prévention afin d’informer et de responsabiliser les populations en contact avec les massifs forestiers. Pour combattre le feu, la SOPFEU affirme aussi recevoir plus de financement de la part du gouvernement provincial, qui se traduit surtout par plus de moyens au sol, avec plus de personnel disponible pour combattre les départs d’incendies.

Malgré une légère hausse d’incendies d’origine humaine prévue au mois d’octobre au moment de la période de la chasse, « l’arrivée de journées plus courtes et de nuits plus fraîches va atténuer et éteindre les incendies de forêt », assure la SOPFEU. En attendant l’été prochain…

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30 M$ : amende astronomique pour le Collège LaSalle https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/30-m-amende-astronomique-pour-le-college-lasalle/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58359 Accusé d’avoir accepté trop d’étudiants dans ses programmes anglophones.

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Ce n’était pas une surprise », confie Phil, étudiant québécois au Collège LaSalle. L’établissement se voit confronté à une amende de près de 30 millions de dollars pour avoir accueilli un trop grand nombre d’étudiants dans ses programmes anglophones. Il ajoute, l’air vaguement agacé : « Il y a tellement d’anglophones. On est très minoritaires en tant que francophones. »

Cet événement s’inscrit dans une campagne de protection de la francophonie qui a débuté il y a déjà trois ans. En 2022, une nouvelle réforme de la Charte de la langue française – la loi 14 – entre en vigueur. Cette loi a pour objectif « d’affirmer que la seule langue officielle du Québec est le français », et instaure de nouvelles régulations visant à contrer l’anglicisation croissante du réseau collégial. Entre autres, la loi 14 prévoit que « l’obtention d’un diplôme d’études collégiales […] est conditionnelle à la connaissance du français ». Dans les faits, le gouvernement québécois met en place un quota afin de réduire le nombre d’élèves pouvant s’inscrire dans les programmes anglais des cégeps. L’année de l’application de la réforme, le Collège LaSalle avait déjà admis les étudiants dans ses programmes anglophones et a refusé de les renvoyer. Dépassant la limite du quota par plus de 1 000 étudiants, le Collège LaSalle reçoit une première amende de 8,8 millions de dollars pour l’année 2023–2024. Il a fallu plusieurs années aux étudiants pour finir leur cursus, soit autant de temps nécessaire pour parvenir à atteindre les quotas imposés. Le total de l’amende a continué à grimper jusqu’à atteindre 29,9 millions de dollars.

Le Collège LaSalle continue de nier avoir accepté plus d’élèves que par le passé. Il prétend simplement ne pas avoir eu le temps nécessaire pour se plier aux demandes. Phil corrobore cela : « C’est pareil que les autres années », explique-t-il, « il y a toujours eu beaucoup d’anglophones, ce n’est pas cette année qu’il y en a eu plus ». Il admet que c’est très frustrant de devoir se forcer à parler ou suivre des cours en anglais : « Je me suis fait servir en anglais l’autre jour, en allant refaire ma carte étudiante », raconte-t-il, « la dame ne parlait même pas français. Alors qu’elle travaille ici! Je trouve ça ordinaire ».

Si le collège est vraiment obligé de payer l’amende, il risque de devoir fermer. Claude Marchand, le PDG du groupe LCI Éducation auquel appartient le Collège LaSalle, dénonce la somme ahurissante : « Ce n’est pas la loi que je remets en cause », maintient-il, « mais les pénalités qui en sont les conséquences. » Une proposition de règlement à l’amiable pour la somme de 11,5 millions de dollars a été avancée par le collège, sans réponse du gouvernement pour l’instant.

Face à la fermeture possible du Collège LaSalle, Phil ne semble pas très inquiet. « 30 millions, c’est impossible », dit-il, « c’est trop gros comme amende! LaSalle, c’est juste une école. Si elle doit payer 30 millions, peut-être que ça va devoir fermer, mais je ne pense pas qu’ils vont payer ».

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SAAQclic craque https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/saaqclic-craque/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58363 Un scandale qui ébranle le gouvernement de François Legault.

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Le Québec traverse actuellement l’un des plus grands scandales politico-administratifs de la décennie. Le portail numérique SAAQclic, lancé en 2023, avec pour objectif la modernisation des systèmes informatiques de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), s’est transformé en véritable cauchemar financier et politique pour le gouvernement de François Legault.

SAAQclic a initialement été présenté comme un projet novateur, simplifiant les démarches administratives des citoyens. Le projet devait coûter environ 638 millions de dollars. Or, selon un rapport explosif de la vérificatrice générale du Québec, publié en février 2025, la facture réelle atteint 1,1 milliard de dollars. Un demi-milliard de dépassements, qui soulève aujourd’hui de sérieuses questions sur la gestion du projet, mais également sur la transparence des autorités. Face au tollé, une commission d’enquête publique, présidée par le juge Denis Gallant, a été mise sur pied en mars dernier. Son mandat : éclairer les circonstances entourant ces dérapages financiers, les décisions contractuelles, et surtout déterminer à quel moment le gouvernement a été informé de l’ampleur du problème.

Parallèlement, l’unité permanente anticorruption (UPAC) a ouvert une enquête criminelle. Quatre personnes liées à la SAAQ ou à des firmes contractantes sont soupçonnées de corruption et de collusion.

Les témoignages recueillis jusqu’ici révèlent une culture de dissimulation et de complaisance. Un document daté de septembre 2022 mentionnait déjà un dépassement de 222 millions de dollars, et faisait état d’une stratégie de fractionnement de contrats permettant d’éviter les règles strictes d’appel d’offres. Ces informations auraient été transmises aux plus hauts fonctionnaires de l’État, dont Yves Ouellet, secrétaire général du gouvernement, et Martin Koskinen, directeur de cabinet du premier ministre.

François Legault, appelé à témoigner début septembre 2025, a adopté une ligne de défense claire : il aurait été tenu dans l’ignorance jusqu’au rapport officiel de la vérificatrice générale. Le chef de la Coalition Avenir Québec affirme que ses ministres « auraient pu poser plus de questions », rejetant une partie de la responsabilité sur Geneviève Guilbault et François Bonnardel, qui se sont succédé au ministère des Transports. Il rappelle également que les bases du projet remontent à 2017, sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard.

Cependant, cette stratégie d’affranchissement n’a pas suffi à contenir la crise politique. L’opposition accuse désormais Legault d’avoir manqué à son devoir de vigilance et de chercher à se défausser sur ses collaborateurs.

Pour les citoyens, ce fiasco s’est aussi traduit par des conséquences bien concrètes : files d’attente interminables dans les centres de service, services en ligne bloqués, et frustration généralisée.

Alors que les audiences se poursuivent en septembre et en octobre, l’opinion publique attend le rapport final prévu le 15 décembre 2025. L’affaire SAAQclic pourrait peser lourd dans la préparation des élections provinciales de 2026.

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Suppression des contre-tarifs canadiens : Carney œuvre à la réconciliation https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/suppression-des-contre-tarifs-canadiens-carney-oeuvre-a-la-reconciliation/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58366 Cette mesure ouvre de nouvelles possibilités dans les négociations.

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L’incertitude plane sur l’économie canadienne, les conséquences de la guerre commerciale avec les États-Unis se faisant de plus en plus ressentir. Le rapport sur l’emploi très décevant du mois d’août n’a fait que renforcer l’inquiétude sur la santé économique du pays. C’est dans ce cadre que le premier ministre Mark Carney s’est engagé à rétablir des relations économiques plus stables avec son voisin du sud. La suppression de la quasi-totalité des tarifs de rétorsion annoncée le 22 août et mise en vigueur au début du mois de septembre a été bien accueillie par Donald Trump, qui a qualifié le geste de « bien (tdlr) ». Un signe de réconciliation peut-être, mais qui ne préconise pas pour l’instant un allègement des taxes douanières américaines. À ce sujet, les deux chefs d’État auraient eu une « bonne conversation » au téléphone, selon Mark Carney.

Le plus dur reste à faire

La suppression des tarifs de rétorsion, symbole de la bonne volonté d’Ottawa, a été accompagnée d’une vague d’efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre commerciale. Parmi eux, la visite à Washington du greffier du Conseil privé, Michael Sabia, ainsi que celle du ministre responsable du Commerce Canada–États-unis Dominic LeBlanc, qui a rencontré son homologue américain Howard Lutnick. Les discussions avec Washington ont alors repris, sans pour autant aboutir à un accord.

« Un signe de réconciliation peut-être, mais qui ne préconise pas pour l’instant un allègement des taxes douanières américaines »

Reste à comprendre la motivation derrière cette nouvelle approche du premier ministre. Selon Francesco Amodio, professeur d’économie à l’Université McGill et spécialiste de l’économie politique, « cette manœuvre pourrait signifier que la guerre commerciale correspond à ce que l’on pouvait espérer ; une grosse agitation avant un retour à la norme. Sinon, il y aurait un aveu que la stratégie des tarifs de rétorsion a échoué ». Effectivement, si certains droits de douane sur le fer, l’automobile et l’aluminium restent en place, il est toutefois clair qu’Ottawa a abandonné cette stratégie. À la fois, car elle a été inefficace, mais aussi, car elle a créé un climat économique instable. Amodio explique que « la guerre commerciale et les tarifs mènent à un sentiment d’incertitude, et c’est cette incertitude qui est dévastatrice pour les entreprises ». C’est pour combattre l’incertitude responsable des soucis économiques que Mark Carney prend une nouvelle approche.

Un espoir inattendu

Il faudra alors attendre encore un peu pour un retour à la norme, même si les avancées les plus prometteuses peuvent se faire de l’autre côté de la frontière. Une cour d’appel fédérale a statué que les tarifs imposés par les États-Unis n’étaient pas conformes à la Loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationaux. L’administration Trump réserve le droit de faire appel de cette décision jusqu’au 14 octobre. Ce revers pour Trump pourrait faire le bonheur du Canada, et solidifier un retour à la norme tant espéré par le premier ministre.

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Course à la mairie de Montréal : qui pour succéder à Valérie Plante? https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/course-a-la-mairie-de-montreal-qui-pour-succeder-a-valerie-plante/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58422 Un aperçu des chefs et plateformes des partis.

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Le 2 novembre 2025 auront lieu les élections municipales de la ville de Montréal. Après sept ans à la tête du conseil municipal, Valérie Plante a confirmé en octobre 2024 qu’elle ne se présenterait pas pour un troisième mandat. Si ces élections impliquent de nouveaux acteurs, elles se jouent toutefois au niveau des mêmes enjeux : l’itinérance, la sécurité, la transition écologique, ainsi que la circulation routière et cyclable en ville. Les cinq partis en lice – à savoir Projet Montréal, Ensemble Montréal, Action Montréal, Transition Montréal et Futur Montréal – proposent chacun des visions très différentes pour l’avenir de la métropole. Le Délit vous propose un guide afin de mieux vous orienter lors de ces élections.

Soraya Martinez Ferrada, cheffe d’Ensemble Montréal

Ensemble Montréal est l’opposition officielle de Projet Montréal au conseil municipal depuis 2017. Désormais sous la direction de l’ancienne députée libérale pour Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada, le parti de centre droit se décrit comme étant « engagé pour des services efficaces et un sens réel des priorités ». Parmi les promesses électorales du parti, on compte l’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser la construction à Montréal, la promotion des cantines mobiles et la construction de 50 000 nouveaux logements sur une période de quatre ans. À l’approche du scrutin, Martinez Ferrada cherche à convaincre les Montréalais qu’Ensemble Montréal représente une alternative crédible au parti au pouvoir.

Luc Rabouin, chef de Projet Montréal

Eileen Davidson

Luc Rabouin est le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, et le successeur de Valérie Plante au sein de Projet Montréal. La plateforme électorale de Rabouin s’inscrit dans la lignée centre gauche de sa prédécesseure : il compte lutter contre la crise du logement, promouvoir le commerce local et investir dans les transports en commun. Il promet notamment de mettre en vigueur une tarification sociale à la Société de transport de Montréal (STM) afin de baisser les coûts pour les Montréalais à faible revenu.

Craig Sauvé, chef de Transition Montréal

Eileen Davidson

Nouvel arrivant sur la scène politique municipale, Transition Montréal défend un programme progressiste sous la direction de Craig Sauvé. S’il est élu en tant que maire, Sauvé promet d’instaurer une taxe foncière sur les propriétés de luxe, d’implanter plus de marchés communautaires et publics et de nommer un maire de la vie nocturne à Montréal. Le parti estime que de nouveaux enjeux nécessitent une nouvelle approche, et se présente comme une force de renouveau au sein du conseil municipal.

Gilbert Thibodeau, chef d’Action Montréal

Eileen Davidson

Plus petit parti, Action Montréal avait remporté seulement 1,03% des voix lors des élections municipales de 2021. Gilbert Thibodeau, chef du parti, s’était fait remarquer pour ses prises de position conspirationnistes liées à la pandémie de COVID-19. Pour les élections à venir, il reprend plusieurs de ses engagements antérieurs, dont la réactivation économique et touristique de la marina de Lachine. Il propose aussi de revoir l’aménagement des pistes cyclables, estimant que leur développement doit être mieux équilibré avec les autres modes de transport. Thibodeau se présente comme un candidat misant sur une gestion municipale plus simple et moins bureaucratique.

Jean-François Kacou, chef de Futur Montréal

Eileen Davidson

Fondé en 2025, Futur Montréal se veut un parti centriste tourné vers l’innovation municipale. Son chef, Jean-François Kacou – ancien directeur général d’Ensemble Montréal – a lancé le parti aux côtés de Joel DeBellefeuille. Leurs propositions phares : instaurer un mécanisme de redistribution des surplus budgétaires municipaux et lutter activement contre la spéculation immobilière.

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Une nouvelle année à la tête de l’AÉUM https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/une-nouvelle-annee-a-la-tete-de-laeum/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58201 Dymetri Taylor nous parle de ses projets pour l’année à venir.

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À l’approche de la rentrée, Le Délit s’est entretenu avec Dymetri Taylor, président de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM). Taylor, étudiant en sciences politiques et en psychologie, entame actuellement sa deuxième année à la tête de l’AÉUM. Lors de l’entrevue, le président nous a fait part de ses réflexions sur la dernière année, ainsi que de ses objectifs pour celle à venir.

« Le président souhaite avant tout établir un rapport de collaboration, afin que rien n’empêche l’AÉUM de mener à bien ses nombreux projets au cours de la prochaine année »

Une confiance à rétablir avec McGill

Son premier mandat a été marqué par de nombreux rebondissements : d’abord une tentative de destitution en décembre 2024, suivie de la rupture du mémorandum d’accord entre l’AÉUM et l’université en avril 2025. Bien que la rupture n’ait pas été totale – l’administration est entrée en négociations avec l’association, promettant de tenir le corps étudiant au courant du processus – la nouvelle a causé des secousses majeures au sein de l’AÉUM. Taylor confirme que le courriel annonçant la rupture, envoyé en avril par l’administration, n’avait « pas été le plus agréable à lire (tdlr) » pour les représentants de l’association, qui venaient tout juste de finaliser le mémorandum en question deux mois auparavant. Cela étant dit, il se dit optimiste face à l’avenir des relations entre McGill et l’association étudiante. Après de longs mois de négociations, l’annonce d’un nouveau mémorandum d’accord serait, selon lui, imminente. Ce futur accord donnerait d’ailleurs le ton de la relation entre les deux partis pour l’année prochaine. Taylor espère maintenir une relation de travail solide avec l’administration – bien qu’il ne s’attende pas non plus à travailler tout à fait « main dans la main » avec elle. Le président souhaite avant tout établir un rapport de collaboration, afin que rien n’empêche l’AÉUM de mener à bien ses nombreux projets au cours de la prochaine année.

Impliquer et rassembler les étudiants

Quant à la nature de ces projets, le président affirme avoir à cœur la mise en place d’une atmosphère plus positive et accueillante sur le campus. Il déplore l’omniprésence des gardiens de sécurité, qui, selon lui, contribuent à l’insécurité et à l’ambiance tendue parmi les étudiants. Pour remédier à ce problème, il compte mobiliser davantage le corps étudiant à travers des événements communautaires plus nombreux et mieux publicisés – l’objectif étant de renforcer la cohésion et le sentiment d’appartenance chez les étudiants du premier cycle. Il souhaite également impliquer davantage d’étudiants dans la gouvernance de l’AÉUM, afin de renforcer la démocratie étudiante dans son ensemble. Fort de son année d’expérience, Taylor paraît confiant à l’approche de la rentrée. Il estime que la nouvelle équipe devra nécessairement « trouver ses repères », mais demeure convaincu qu’elle saura rapidement gagner en cohésion et en efficacité. Son objectif reste clair : renforcer la voix étudiante et bâtir un campus plus accueillant, où chacun et chacune peut se sentir pleinement impliqué.

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La CAF : un combat en coulisse à l’AÉUM https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/la-caf-un-combat-en-coulisse-a-laeum/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58204 Entrevue avec Maëla Dube, commissaire de la CAF.

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À McGill, la francophonie peine souvent à trouver sa place. À l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM), le constat est le même : peu d’intérêt semble être donné à la langue de la province. Pourtant, une petite structure s’efforce de maintenir le cap : la Commission des affaires francophones (CAF). Depuis mai 2024, elle est menée par Maëla Dube, étudiante en psychologie et en études de genre, qui termine son cursus cette année. Elle nous a accordé un entretien pour revenir sur le rôle et l’évolution de cette commission encore méconnue.

Le Délit (LD) : Qu’est-ce que la Commission des affaires francophones? Et quel est son rôle sur le campus?

Maëla Dube (MD) : La CAF regroupe plus d’une dizaine de clubs et d’organisations francophones sur le campus, comme le Club de débat francophone, l’Association des Étudiants Français de McGill ou encore le Centre d’enseignement du français. Elle représente plus généralement la communauté francophone au conseil législatif de l’AÉUM, ainsi qu’auprès de l’administration de l’Université. On se réunit tous les mois, ce qui nous permet d’échanger, de partager et de collaborer sur des projets encourageant la francophonie à McGill. On œuvre à rendre le campus plus accueillant pour les francophones, tout en offrant aux non-francophones l’opportunité d’apprendre le français.

LD : Comment s’est manifesté votre travail de promotion du français depuis le retour de la CAF?

MD : Historiquement, la CAF a pour mandat d’accroître la visibilité des enjeux francophones sur le campus. On organise des réunions de concertation entre les clubs francophones, mais aussi des événements sur le campus, comme la Francofête, qui se déroule chaque année en mars. Cette année, nous avons aussi lancé les Pipelettes, en collaboration avec l’Association des étudiants en droit de McGill et puis l’association étudiante de Concordia. Ce projet consiste à organiser des ateliers de discussion afin de permettre aux étudiants de pratiquer le français dans un contexte plus détendu que les cours.

LD : Et y a‑t-il une victoire particulière que vous avez célébrée l’année dernière?

MD : Oui, elles sont doubles! Premièrement, on a écrit et voté en novembre 2024 la « Politique de soutien aux affaires francophones ». S’ajoutant au « Plan de soutien aux affaires francophones », elle définit plus clairement les mandats de la CAF et de l’AÉUM envers la communauté francophone sur le long terme. Elle encadre notamment la mise en place des Pipelettes, des mini-cours de français, ainsi que le financement de stages de traduction au sein du département de littérature française. Cette politique sera mise en place grâce à une deuxième victoire : l’adoption d’une cotisation de 50 cents pour les affaires francophones. Votée lors du référendum d’hiver par les étudiants, elle permettra de mettre en action notre mandat, de financer nos projets, et de soutenir les clubs francophones membres de la CAF. Ces deux victoires vont vraiment permettre de pérenniser les actions de la CAF, et lui donner de l’importance et de l’autonomie à l’avenir.

LD : Malgré ses efforts, la CAF garde une importance limitée dans la gouvernance de l’AÉUM, et les événements comme la Francofête ont aussi eu des succès relatifs. Quels obstacles se dressent devant vous?

MD : Oui, notre action a des limites. Premièrement, dans une université anglophone comme McGill, le français n’est pas toujours une priorité. Il faut savoir que la CAF dépend de l’initiative du vice-président (VP) de l’AÉUM auquel elle est rattachée. Comme les VP changent chaque année, l’importance accordée au français à McGill varie. L’année dernière, le VP Externe Hugo-Victor Salomon a fait du rétablissement de la CAF sa priorité, et on a fait de beaux progrès! Et deuxièmement, le contexte politique que l’on connaît actuellement relègue nécessairement la question de la langue sur le campus au second plan, et c’est compréhensible, les enjeux internationaux pour lesquels il y a fréquemment des manifestations sur le campus sont prioritaires et monopolisent l’attention des étudiants. Et à côté de ça, la politique du gouvernement québécois ne nous aide pas beaucoup pour rendre l’enjeu de la langue séduisant.

LD : Tu parles de la politique du gouvernement québécois qui impose des restrictions sur les universités anglophones?

MD : Oui, le gouvernement ne nous aide pas du tout. La façon dont le français est forcé et imposé démonise complètement la langue, et n’encourage pas vraiment les étudiants anglophones à s’y intéresser organiquement. C’est facile de rester dans la bulle anglophone, mais il ne faut pas oublier tous les étudiants internationaux qui choisissent le Québec et McGill pour l’environnement francophone.

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Sans surprise, Pierre Poilievre de retour au Parlement https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/sans-surprise-pierre-poilievre-de-retour-au-parlement/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58243 Le chef conservateur devra se contenter d’un pouvoir affaibli pour défier les libéraux.

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Presque quatre mois après la défaite du Parti conservateur aux élections fédérales, la droite canadienne peut enfin se réjouir d’une victoire. Pierre Poilievre, chef du parti, retrouve sa place au Parlement après avoir perdu la circonscription ontarienne de Carleton en avril dernier contre le libéral Bruce Fanjoy. Avec l’annonce de sa victoire écrasante le 19 août aux élections partielles dans Battle River-Crowfoot, dans l’est rural de l’Alberta, Poilievre s’apprête à défier Mark Carney et les libéraux, comme il l’avait fait face à Justin Trudeau. Pour autant, Poilievre n’est pas au bout de ses peines. Avec une présence libérale renforcée à Ottawa, il retrouve un parlement dans lequel les rapports de force ont été bouleversés par les élections du printemps dernier.

Retour au premier plan

La défaite électorale historique subie par les conservateurs a brièvement suscité un débat sur l’avenir du parti, et, par conséquent, sur celui de Pierre Poilievre. Certains conservateurs modérés, tels que le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, ou encore son homologue de l’Alberta, Jason Kenney, ont été considérés comme de possibles remplaçants de Poilievre. Aujourd’hui, la situation a évolué. Il semblerait que Poilievre ait retrouvé le soutien inconditionnel de son parti. La décision du parlementaire Damien Kurek de démissionner, qui a déclenché cette élection partielle, est d’ailleurs symbolique d’un parti uni derrière son chef. En effet, la circonscription de Battle River–Crowfoot est une victoire assurée pour les conservateurs, qui n’ont jamais récolté moins de 70% des voix depuis sa création en 2013. Le message est donc clair : Pierre Poilievre est bel et bien l’avenir du parti.

« Le Parti conservateur est maintenant confronté à un choix : se distancer de la rhétorique populiste portée lors de l’élection, ou la renforcer »

Il faudra encore confirmer cette légitimité fin janvier 2026, lors de la convention nationale du Parti conservateur, dont la constitution prévoit des élections obligatoires lorsque le chef du parti perd une élection.

Nouveau plan d’attaque?

Après une stratégie de campagne reposant sur le porte à porte dans une région agricole loin de la capitale, Poilievre retrouve un environnement politique qui lui est bien plus hostile. En plein affrontement avec l’administration Trump, la majorité parlementaire voit en Poilievre et ses partisans un parallèle avec le président américain et ses fidèles. Le Parti conservateur est maintenant confronté à un choix : se distancer de la rhétorique populiste portée lors de l’élection, ou la renforcer.

Selon Colin Scott, professeur de sciences politiques à l’Université Concordia, il y a différentes leçons à retenir vis-à-vis du succès de cette stratégie aux dernières élections : « D’un côté, cette stratégie a permis au parti de récolter plus de votes et de gagner de nombreux sièges, notamment au détriment du NPD (de 120 à 144). De l’autre, elle a été incapable de vaincre la stratégie libérale d’appel au bloc face à Trump. (tdlr) » Il explique cela par une recherche de « professionnalisme politique » des électeurs pour contraster le trumpisme ; un professionnalisme que Poilievre aurait visiblement du mal à incarner. Colin Scott explique alors que le défi du chef conservateur sera maintenant de « repenser la stratégie nationale pour qu’elle cesse d’exclure les plus modérés », gardant en tête les prochaines élections.

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Grève à Air Canada : résolution atteinte? https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/greve-a-air-canada-resolution-atteinte/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58246 L’accord d'Air Canada « ne règle pas le fond du problème » selon les agents de bord.

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Si jamais les abeilles venaient à disparaître un jour, il faudrait au moins quelques années pourque le monde cesse de tourner. Dans le cas d’une grève chez Air Canada, il ne faut que quelques jours.

Comme toutes les grèves, celle-ci est naturellement née de la frustration et de l’indignation des employés de la compagnie aérienne – là, il s’agit de plus de 10 000 agents et agentes de bord, dont les revendications sont nombreuses. Il faut savoir qu’ils ne sont pas rémunérés dès leur arrivée à l’aéroport. En effet, ils doivent d’abord passer par la sécurité ; puis effectuer le contrôle de sécurité, accueillir les passagers à bord, placer les valises et les sacs dans les compartiments supérieurs, préparer les repas à l’arrière de l’avion et procéder à la séance d’information concernant une éventuelle évacuation. Mais ce n’est qu’à partir du moment où l’avion se dirige vers la piste (le pushback) que le personnel d’Air Canada commence à être rémunéré.

Détail à ne pas négliger : en 25 ans, les salaires des employés de la compagnie nationale canadienne n’ont augmenté qu’une seule fois, à hauteur de 10%. Une augmentation de 3 dollars par heure donc, ne faisant pas le poids face à une inflation qui bondit de 170%. « Les autorités refusent d’écouter. Elles préfèrent perdre 60 millions de dollars en seulement trois jours plutôt que de nous payer équitablement. Cela montre à quel point elles accordent peu d’importance aux personnes qui font tourner l’ensemble du système », s’exaspère Émilie*, une agente de bord d’Air Canada, que j’ai interrogée.

Grève et conséquences

Le 18 août, après trois jours de grève, le mouvement est déclaré « illégal » par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), qui ordonne au corps des agents de bord de reprendre le travail. Une injonction catégoriquement refusée par les grévistes, qui n’entendent pas se laisser intimider. Beaucoup dénoncent un conflit d’intérêts de la part des autorités : Maryse Tremblay, la patronne de la CCRI, a servi comme conseillère juridique chez Air Canada pendant près de 7 ans.

Cette grève impacte plus de 600 vols, bloquant des centaines de milliers de voyageurs aux quatre coins du monde. « Mon retour au Canada était prévu pour le 18 août, mais il a été annulé. Nous avons alors contacté Air Canada et ils nous ont reprogrammé un vol pour le 22 », témoigne, exaspéré, Alain*, un étudiant de McGill. Mais que pensent les agents de bord d’Air Canada de la frustration des voyageurs? « Sur le plan personnel, je me sens vraiment mal pour les passagers, beaucoup se rendaient à des événements importants. Mais à un moment, il faut savoir se défendre, sinon, on nous demandera simplement d’accepter en silence d’être sous-payés », explique Émilie. Tous ces rendez-vous ratés, ces vacances interrompues, ou, au contraire, prolongées, suscitent effectivement la colère et l’impatience des passagers d’Air Canada – mais pas tous. « J’arrive à comprendre d’une certaine manière les revendications des grévistes, malgré le fait que je sois affecté à un niveau personnel. Les travailleurs devraient être payés correctement et personne ne devrait être privé de ses droits », reconnaît Alain.

Objectifs « définitivement pas » atteints

Malgré la fin de la première grève en 40 ans des agents de bord, le 19 août dernier à la suite d’un accord entre Air Canada et le syndicat, la satisfaction est loin d’être partagée. Bien au contraire, elle est purement unilatérale. « Nous n’avons définitivement pas atteint les objectifs que nous nous étions fixés. Après avoir fait grève, on nous a proposé une augmentation salariale de 8% et une compensation de 38%, accompagnées d’avantages qui, en réalité, n’augmentent pas notre salaire. Ces avantages sont agréables, mais ils ne règlent pas le problème de fond : des salaires qui ne sont pas adaptés à l’augmentation du coût de la vie », s’indigne Émilie.

Pendant ces trois jours de grève, des années de frustration se sont libérées dans les rues et devant les aéroports. Le 19 août, les agents de bord d’Air Canada se sont mis en route vers l’aéroport, mais, cette fois, avec des uniformes repassés, des lacets serrés et des valises prêtes. Jusqu’à, sans doute, la prochaine grève, tant que l’équipage Air Canada ne sera pas satisfait…

*Noms fictifs.

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De l’Alaska à Washington : la diplomatie américaine en première ligne https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/de-lalaska-a-washington-la-diplomatie-americaine-en-premiere-ligne/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58252 Le directeur du département de science politique de l’UdeM livre son analyse.

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Le 15 août, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont rencontrés pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, à Anchorage, en Alaska. Puis, le 18 août, Volodymyr Zelensky s’est entretenu, accompagné d’une délégation européenne, avec le président américain à la Maison-Blanche. Ces deux évènements avaient comme objectif affiché d’œuvrer en faveur de la paix.

Un sommet plein de zones d’ombre

Scrutée par le monde entier, la rencontre entre le président américain et le président russe n’a pas abouti à un accord de cessez-le-feu avec Moscou, malgré les « importants progrès (tdlr) » évoqués par le républicain. De plus, le sommet ne se serait pas déroulé comme prévu. En effet, huit pages « produites par le bureau du chef du protocole » des États-Unis ont été retrouvées peu après le sommet par hasard dans une imprimante de l’hôtel Captain Cook, à Anchorage. Elles décrivaient, heure par heure, le déroulé initialement prévu pour ce sommet. Elles font notamment état d’un cadeau du président Trump destiné à Vladimir Poutine, sans qu’il soit possible de confirmer si celui-ci a effectivement été offert. Un déjeuner commun, inscrit au programme, n’a finalement pas eu lieu, ainsi qu’une conférence de presse prévue pour durer une heure, a finalement duré une quinzaine de minutes.

Ces zones d’ombre laissent planer de nombreuses questions quant à la portée réelle de cette rencontre. Pour mieux en saisir les enjeux, Le Délit s’est entretenu avec le professeur Frédéric Mérand, directeur du Département de science politique de l’Université de Montréal – et collaborateur au Délit il y a 30 ans!

Un succès symbolique pour Moscou

Le professeur Mérand estime qu’il est nécessaire, avant tout, de prendre du recul sur ce sommet avant de le qualifier « d’historique », car rien n’a été signé. Une rencontre entre deux dirigeants de puissance mondiale n’est pas forcément synonyme de réussite. Il tient à rappeler que « la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un en 2018 n’a abouti à rien ». Selon lui, il faut donc attendre avant d’évaluer si cet évènement constituera un point de bascule dans la quête d’une paix durable en Ukraine. Le professeur Mérand ajoute également que « la simple tenue de ce sommet constitue une victoire diplomatique pour la Russie », qui s’est fait accueillir sur le sol américain. Ce geste s’inscrit dans la logique d’une réconciliation entre ces deux grandes puissances, conformément au narratif russe.

Interrogé sur la sincérité de l’objectif de paix poursuivi par ce sommet et sur le risque qu’il ne soit qu’un moyen pour gagner du temps, le professeur Mérand répond que la vérité se situe probablement « entre les deux ». Les deux parties souhaitent avancer, mais leurs intérêts divergent. Du côté russe, l’objectif est de s’affirmer à la table des grandes puissances, ainsi que d’ajouter à leur territoire quatre oblasts : Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson. Toutefois, le statu quo sert également les intérêts de Vladimir Poutine dans la mesure où les forces russes effectuent des avancées record. Quant aux États-Unis, « Trump a fait de la résolution de cette guerre une priorité dès sa campagne présidentielle et garde en tête le prix Nobel de la paix », une récompense très convoitée par le président américain, qui sera décernée le 10 octobre prochain.

Washington : Zelensky et son escorte européenne

Le caractère exclusivement bilatéral de cette rencontre a eu pour effet d’écarter de facto le président ukrainien et les Européens de la table des négociations. Un second sommet a donc eu lieu à la Maison-Blanche le 18 août en présence des autres parties prenantes, telles que le président ukrainien, le secrétaire général de l’OTAN, Emmanuel Macron, Keir Starmer, Ursula von der Leyen et d’autres dirigeants européens. Selon Frédéric Mérand, il serait trompeur de parler ici de « véritable coordination transatlantique ». Pour Donald Trump, la coordination signifie surtout que « les Européens paieront et constitueront la première ligne de défense ». La question de fond reste celle du degré d’implication américaine : jusqu’où Washington est-il prêt à aller alors que les Européens financent déjà une large partie de l’effort? De leur côté, les capitales européennes souhaitent régler le problème ukrainien selon leur conception, alignée sur Kiev, mais elles ne disposent pas des moyens suffisants pour y parvenir seules. Leur objectif est donc de pousser les États-Unis à partager le fardeau, qu’il soit économique, diplomatique ou militaire.

« Leur objectif est donc de pousser les États-Unis à partager le fardeau, qu’il soit économique, diplomatique ou militaire »

La présence de cette « escorte européenne » à Washington s’explique aussi par la volonté de ne pas laisser seul le président ukrainien, pris dans un guet-apens en février dernier, dont les images avaient fait le tour du monde. Cette délégation visait autant à protéger le président ukrainien qu’à affirmer sa place dans le grand échiquier diplomatique.

Le rôle limité du Canada

Le Canada, de son côté, ne dispose pas d’une marge de manœuvre autonome. Pour le professeur Mérand, « Ottawa s’alignera, quoi qu’il arrive, sur les positions européennes ». Le pays partage les positions de Paris, de Berlin, de Londres et de Varsovie : soutenir le gouvernement ukrainien et la souveraineté de l’Ukraine. Malgré un effort remarquable envers Kiev, proportionnellement à son PIB, le Canada ne détient pas la solution : « Celle-ci réside entre les mains des États-Unis et des grandes puissances européennes », affirme le professeur.

Enfin, le professeur Mérand met en garde contre le risque d’usure médiatique. « Les conflits qui n’offrent pas de solution rapide finissent par lasser les médias et leurs publics », explique-t-il. Ce phénomène ne concerne pas seulement l’Ukraine, mais aussi la guerre à Gaza et d’autres conflits de même nature. Les médias et leurs auditoires préfèrent les crises claires, aux solutions rapides, alors qu’ici, aucun règlement n’est envisageable à court terme. « Il n’y aura pas de paix dans la région avant des années », prévient-il. Il conclut en affirmant que « maintenir l’attention sur ces conflits représente notre principal défi, et notre faiblesse à tous ».

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L’AÉUM déménage au 3501 rue Peel https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/laeum-demenage-au-3501-rue-peel/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58255 L’Université a demandé à l’AÉUM de quitter le bâtiment Brown.

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Depuis le mois de mai, le bureau de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) ne se trouve plus au bureau 1200 du 3600 rue McTavish. Le gouvernement étudiant a dû déménager en raison de la coupe budgétaire de 45 millions de dollars annoncée par l’Université en février pour l’année 2025–2026. Ces restrictions budgétaires, qui ont pour objectif de réduire le déficit de l’Université, font suite à l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants canadiens hors Québec et les étudiants internationaux par le gouvernement québécois. Une décision qui a provoqué une chute dans les recettes d’inscription de l’Université durant l’année 2024–2025.

Dans cette optique de réduction des coûts, « l’Université a réquisitionné l’ancien local de l’association afin d’en faire des bureaux pour ses employés (tdlr) », explique au Délit Dymetri Taylor, président de l’AÉUM. L’équipe a donc transféré une partie de ses bureaux au 3501 rue Peel, soit derrière le Centre universitaire.

Un bâtiment plus grand, qui appartient déjà à l’association et qui contient neuf bureaux privés, qui vont cependant être réaménagés afin de pouvoir installer confortablement les équipes de l’administration et de la finance. Celles des opérations et des communications ont, quant à elles, déménagé dans le bureau 110 du Centre universitaire.

« Les activités de l’AÉUM ne seront pas affectées par le déménagement des bureaux de l’association », assure toutefois Dymetri Taylor. Ainsi, l’autre bâtiment de l’association, le Centre universitaire, situé au 3480 rue McTavish, lieu phare de la vie étudiante avec notamment le bar Gerts, va continuer à accueillir les McGilloises et les McGillois à la rentrée.

Le changement de locaux n’aura aucune répercussion financière sur les étudiants, puisque le bâtiment situé au 3501 rue Peel appartient déjà à l’AÉUM.

Au contraire, la contribution financière de chacun à l’association étudiante pourrait même baisser légèrement pour l’année scolaire qui s’annonce, selon le président.

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Le Quartier des Spectacles en folie https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/le-quartier-des-spectacles-en-folie/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58259 Le Festival M.A.D. fête ses 25 ans!

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Du 21 au 24 août, la Place des Arts de Montréal a vibré au rythme des défilés de mode, des performances musicales et des productions chorégraphiques. Le M.A.D. (Mode, Arts et Divertissement) Collectif y organisait la 25e édition de son festival annuel.

En misant sur « le pouvoir de la créativité comme moteur de retombées positives », l’agence de création événementielle entend promouvoir l’expression de soi par les pratiques artistiques et culturelles. Tatoueur·euse·s, perceur·se·s, DJ, peintres, barbier·ère·s, stylistes… Près de 300 artistes et créateur·rice·s québécois·e·s et canadien·ne·s étaient présent·e·s pour célébrer l’effervescence artistique.

Deux scènes, un village éphémère de boutiques et d’expositions, un studio mobile de baladodiffusion, des bars, des espaces de restauration ainsi qu’un stand de friperie ont pris place de part et d’autre de la rue Jeanne-Mance afin de mettre leur travail à l’honneur.

Parmi les nombreuses représentations, des dizaines de danseur·se·s de la communauté montréalaise, comme Lou Amsellen, Alex Francoeur ou Laura Perron de Willow, ont défilé avec les pièces conçues par des élèves du Collège LaSalle.

Accessible gratuitement, le Festival M.A.D. accueille chaque année plus d’un demi-million de visiteur·se·s.

Si certain·e·s étaient occupé·e·s à (re)découvrir des marques montréalaises, à assister à une conférence d’Apéro Sexo ou à se procurer des bijoux dentaires, d’autres dansaient au son des mixages de DJ Ridley ou de La Pingouinerie.

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Splish splash rentre dedans, tant pis pour l’imprudent! https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/splish-splash-rentre-dedans-tant-pis-pour-limprudent/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58262 Un bilan inquiétant sur les noyades au Québec à l’été 2025.

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Pour une province contenant plus d’un million de lacs, les bons gens du Québec ne semblent pas du tout adeptes de la natation. Le directeur de la Société de sauvetage du Québec, Raynald Hawkins, a rapporté en 2023 que seulement 32,5% des adultes québécois savaient nager. On dénote toutefois une énorme différence entre leur définition de la nage – qui s’apparente plus à de la baignade et à la technique du « petit chien » – et celle enseignée par la Croix-Rouge ou la Société de sauvetage canadienne. En prenant ceci en compte, on constate que 18% de ces 32,5% ne savent pas réellement nager, ce qui peut expliquer les 85 noyades recensées par la Société de sauvetage du Québec en 2023.

D’ailleurs, chaque année, le nombre de noyades oscille autour du même chiffre : en 2025, on dénombre déjà 52 noyades, pour 43 en 2024. Selon Radio-Canada, sept enfants sur dix ne savaient pas nager en 2022. Rien d’étonnant, donc, à ce que ces chiffres soient si élevés année après année.

Heureusement, depuis 2022, les cours de natation, de sauvetage et de formation de moniteur sont offerts gratuitement grâce à une subvention du gouvernement québécois. Celle ci vise à encourager la pratique d’activités physiques, tout enouvrant des perspectives de formation et d’emploi à ceux et celles qui souhaitent contribuer à la sécurité des plans d’eau. Faire connaître cette initiative constitue la mission de la Brigade Splash, un groupe de sauveteurs qui sillonne le Québec durant l’été afin de promouvoir les conseils Aqua Bon et la sécurité nautique. Dans un pays où la devise est « d’un océan à l’autre », il est tout de même important de savoir nager, non seulement pour sa propre sécurité, mais aussi pour celle des autres. Un bon coup de pied dans l’eau est un bon coup de main à quelqu’un qui en a besoin!

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Derniers jours d’été à McGill! https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/derniers-jours-dete-a-mcgill/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58265 Le Délit vous emmène en promenade photographique sur le campus.

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Elie Nguyen | Le Délit
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Trump, ICE et Garde nationale : le regard des mcgillois sur les émeutes de Los Angeles https://www.delitfrancais.com/2025/08/16/trump-ice-et-garde-nationale-le-regard-des-mcgillois-sur-les-emeutes-de-los-angeles/ https://www.delitfrancais.com/2025/08/16/trump-ice-et-garde-nationale-le-regard-des-mcgillois-sur-les-emeutes-de-los-angeles/#comments Sat, 16 Aug 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58185 La crise actuelle aux États-Unis suscite réactions et réflexions au sein de la communauté mcgilloise.

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Le déploiement à Los Angeles de 2000 membres de la Garde nationale ainsi que de 700 soldats du Corps des Marines ordonné par Donald Trump le samedi 7 juin, en réponse aux manifestations contre l’agence de l’immigration et des douanes (ICE), a suscité de vifs débats au sein de la société américaine.

Los Angeles, deuxième ville la plus peuplée des États-Unis, compte plus de dix millions d’habitants, dont près d’un million sans statut légal. En tant que ville sanctuaire, Los Angeles n’est pas tenue de coopérer avec les autorités fédérales de l’immigration. Cela n’a pourtant pas empêché l’ICE de multiplier les raids ciblant la communauté latino-américaine. L’un d’eux, mené le matin du samedi 7 juin dans le stationnement d’un Home Depot — employeur important de la main‑d’œuvre hispanique —  a déclenché une série de manifestations. Certaines d’entre elles, notamment dans le quartier populaire de Compton, ont donné lieu à des confrontations violentes entre la LAPD et des manifestants. Le mouvement de protestations s’est ensuite déplacé vers le centre-ville, aux abords du Centre de détention fédéral, où se trouvent certains détenus de l’ICE. Peu d’incidents violents ont été signalés du côté des manifestants. En revanche, l’usage répété de gaz lacrymogènes ainsi que de munitions non létales par les forces de l’ordre a été dénoncé par les représentants californiens. 

De l’huile sur le feu?

Le gouverneur Gavin Newsom s’est présenté comme meneur de l’opposition californienne à l’administration Trump. N’ayant pas été consulté par le président avant le déploiement de la Garde nationale — une étape pourtant préconisée par la Constitution américaine — Newsom a saisi le tribunal de San Francisco pour contraindre Washington à rappeler ses troupes. L’administration Trump a ensuite fait appel, et la cour d’appel fédérale s’est rangée du côté du président, lui permettant de maintenir la Garde à Los Angeles. Newsom accuse la Maison Blanche d’exagérer les incidents de violences afin de justifier des tendances autocratiques. Dans un communiqué enregistré, il explique que « cet abus de pouvoir éhonté de la part d’un président en exercice a enflammé une situation explosive. […] Et le président l’a fait exprès! (tdlr) ». Trump a répondu sur les réseaux sociaux, visiblement agacé par le gouverneur, en répétant le surnom qu’il lui a attribué : « Newscum » (le mot scum signifiant « ordure » en anglais). La Maison Blanche a continué de défendre le déploiement de troupes comme nécessaire pour apaiser les tensions, une notion qui semble avoir été contrariée par les violences qui ont suivi.

L’escalade des tensions chez nos voisins américains soulève de nombreuses questions sur la stabilité de nos sociétés et inquiète une partie de la communauté mcgilloise. Parmi les plus de 2000 étudiants américains de l’Université, certains se disent profondément préoccupés par l’avenir de leur pays.

Romy, étudiante en deuxième année à la faculté des Arts et originaire de Los Angeles, affirme se sentir « nettement plus menacée » par le déploiement de la Garde Nationale, même si elle ne fait pas partie des populations visées. « Ça rend la ville presque plus dangereuse », explique-t-elle, évoquant notamment des raids dans des quartiers majoritairement hispaniques ou à proximité d’écoles. Pour elle, ce déploiement n’a rien d’un geste pacificateur : « C’est du racisme et de la discrimination. » Elle évoque le non-respect des minorités et de leurs droits, ainsi qu’une politique « directe et visée » envers la communauté latino.

Un autre étudiant, Jean*, rejoint ce constat, qualifiant la manœuvre de « coup médiatique » de Donald Trump. « Il ne s’agit pas de sécurité. C’est une démonstration de force dirigée contre la Californie, un État qui lui est opposé politiquement. »  Selon lui, l’intervention de l’armée ne fait qu’alimenter la polarisation et renforcer la confrontation entre la Californie et Washington. Il évoque également les divergences dans la couverture médiatique, autant dans les grands médias que sur les réseaux sociaux, qui accentuent cette fracture. 

Un dialogue matraqué d’avance ?

Les étudiants angelinos de McGill y voient aussi un parallèle avec les manifestations qui se sont déroulées cette année autour du campus du centre-ville. Bien qu’en majorité pacifiques, quelques incidents violents en ont terni l’image. L’intervention des forces de l’ordre lors des doubles manifestations du 7 octobre 2024 — pro-israéliennes et pro-palestiniennes — n’a pu apaiser les tensions.  À Montréal comme à Los Angeles, la présence des forces de l’ordre semble incapable d’enrayer la violence ; elle peut même l’accentuer, notamment par l’usage de gaz lacrymogènes, observé dans les deux villes.

Les deux étudiants reconnaissent que, même à Montréal, l’incompréhension entre autorités et manifestants peut mener à des débordements. Pourtant, Romy insiste : « La majorité des gens veulent juste être entendus. » De son côté, Jean déplore une dynamique cyclique entre les manifestants et les forces de l’ordre : « Chacun anticipe la violence de l’autre, et au final, elle devient presque inévitable. » 

Cependant, le risque de violence n’a pas empêché la multiplication des manifestations aux États-Unis, qui ont culminé samedi le 14 juin avec l’organisation du mouvement #NoKing! Day. Environ cinq millions de personnes y ont participé, en réponse aux dérives autoritaires de Donald Trump, symbolisées par la parade militaire organisée à Washington à l’occasion de son anniversaire. Il s’agissait de la première parade de ce type en temps de paix dans l’histoire du pays. Cette démonstration de force a été perçue comme contraire à la culture politique américaine, où l’armée prête serment à la Constitution et non au gouvernement.L’accumulation de ces événements souligne un climat politique extrêmement tendu dans le pays. En effet, dans la foulée du #NoKings! Day, l’assassinat politique de Melissa Hortman, démocrate du Minnesota, a plongé le pays dans un climat de peur et d’insécurité. Ces événements, qui ont marqué un mois de juin déjà secoué par les violences de l’ICE et des manifestations, reflètent la banalisation de la violence au sein d’une société civile en crise.

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Aux urnes : élections fédérales 2025 https://www.delitfrancais.com/2025/04/02/aux-urnes-elections-federales-2025/ Wed, 02 Apr 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58021 Un aperçu des chefs et des plateformes des principaux partis.

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L e 28 avril prochain, les Canadiens se rendront aux urnes pour élire leur 45e gouvernement fédéral. Cette élection fait suite à la dissolution du Parlement, annoncée le 23 mars par la gouverneure générale Mary Simon, à la demande du premier ministre Mark Carney. Depuis quelques semaines, la campagne électorale bat son plein : sur les réseaux sociaux et dans la rue, les partis politiques s’activent pour rallier le plus grand nombre d’électeurs à leur cause. Pour de nombreux étudiants de l’Université McGill, l’élection d’avril est une première occasion de participer au processus démocratique fédéral. Afin de vous accompagner dans votre réflexion et vous permettre de faire un choix éclairé, Le Délit propose un guide des plateformes des cinq principaux partis politiques en lice.

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois (BQ)

Yves-François Blanchet est à la tête du Bloc québécois depuis 2019. Avant de faire le saut en politique fédérale, il a longtemps évolué sur la scène provinciale au sein du Parti Québécois, où il a notamment occupé le poste de ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Originaire de Drummondville, il représente la circonscription de Belœil-Chambly. Le Bloc québécois occupe une place particulière dans le paysage politique canadien, étant exclusivement implanté au Québec. Son objectif ultime demeure l’indépendance du Québec, mais il se veut aussi un porte-parole des Québécois à Ottawa, intervenant sur les dossiers qui touchent directement la province. Depuis son arrivée à la tête du parti, Blanchet martèle un message clair : « Si c’est bon pour le Québec, on va être pour, et si ce n’est pas bon, on va être contre. » À l’approche des élections de 2025, il mise sur cette même stratégie en appelant les Québécois à lui donner un mandat fort afin de mieux défendre leurs intérêts face au gouvernement fédéral.

Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti Démocratique (NPD)

Jagmeet Singh, avocat de formation, cumule désormais 12 années de présence sur la colline du Parlement en tant que député du Nouveau Parti démocratique (NPD) et sept ans à la tête du parti. Il est le premier chef permanent d’un grand parti fédéral à être issu d’une minorité visible ; Singh est sikh et porte le kirpan. Sur le plan idéologique, le NPD se revendique comme un parti progressiste et social-démocrate. Singh se positionne comme un fervent défenseur des familles de la classe moyenne et des travailleurs. Parmi ses principales priorités figurent l’augmentation des investissements dans les services publics, en particulier la santé et l’éducation, ainsi que la mise en place d’un programme national d’assurance-médicaments et de soins dentaires. Il plaide également en faveur d’une transition écologique, misant sur les énergies renouvelables et la réduction des subventions accordées aux industries polluantes. Alors que les élections approchent, Singh cherche à convaincre les électeurs que son parti représente une alternative viable aux libéraux et aux conservateurs, en promettant un gouvernement qui place les citoyens ordinaires au cœur de ses priorités.

Stu Doré | Le Délit

Mark Carney, chef du Parti Libéral du Canada (PLC)

Mark Carney est le premier ministre sortant du Canada. Avant de succéder à Justin Trudeau le 9 mars 2025, il n’avait pas d’expérience en politique : s’il remporte la circonscription de Nepean, en Ontario, lors des prochaines élections, ce sera sa première victoire électorale officielle. Issu du milieu financier, Carney a bâti une carrière en tant que gouverneur de la Banque du Canada (2008–2013), où il a participé à la gestion de la crise financière mondiale. Il a ensuite dirigé la Banque d’Angleterre (2013–2020), devenant ainsi le premier étranger à occuper ce poste. Son expertise économique l’a également conduit à conseiller Justin Trudeau pendant la pandémie. À la tête du Parti libéral, Carney incarne une rupture avec la politique plus progressiste de Trudeau, adoptant une approche plus centriste, voire pragmatique, en matière d’économie. Dès son premier jour en fonction, il a aboli la taxe carbone et prévoit également d’éliminer la taxe sur les produits et services (TPS) sur l’achat de propriétés de plus d’un million de dollars. S’il est réélu, il compte faire de l’équilibre budgétaire sa priorité. À l’approche des élections, Carney cherche à convaincre les électeurs que son expérience en gestion économique et en gestion de crise fait de lui le premier ministre idéal pour assurer la stabilité du Canada dans un contexte mondial incertain.

Stu Doré | Le Délit

Pierre Poilievre, chef du Parti Conservateur du Canada (PCC)

Pierre Poilievre évolue dans le paysage politique canadien depuis 2004, année où il est élu député à la Chambre des communes pour la circonscription de Carleton, en Ontario. Reconnu pour son style percutant et parfois conflictuel, il s’est rapidement imposé comme une figure influente du Parti conservateur du Canada. En 2022, il accède à la tête du parti, devenant ainsi chef de l’opposition officielle. Sur le plan idéologique, Poilievre se positionne comme un fervent défenseur du conservatisme économique, plaidant pour une réduction des impôts et une approche axée sur la liberté individuelle. Le Parti conservateur, sous sa direction, met de l’avant l’accessibilité au logement, le redressement des finances publiques et la lutte contre la criminalité. Ses slogans, dont « Couper les taxes et impôts », « Bâtir des logements », « Réparer le budget » et « Stopper les crimes [sic] », incarnent sa vision d’un Canada plus prospère et sécuritaire. À travers ses prises de position tranchées, il cherche à séduire une base électorale préoccupée par le coût de la vie, la bureaucratie et la sécurité au Canada.

Stu Doré | Le Délit

Jonathan Pedneault et Elizabeth May, cochefs du Parti Vert du Canada (PVC)

Le Parti vert du Canada est actuellement dirigé par deux cochefs, Elizabeth May et Jonathan Pedneault. Si le parti remportait une majorité à la fin du mois, ce serait Pedneault qui deviendrait premier ministre. Ancien journaliste, il a couvert des conflits dans plusieurs pays d’Afrique avant de rejoindre Amnistie internationale. Il s’est lancé en politique en 2022 et a été élu cochef du Parti vert en 2025 aux côtés de May. La plateforme du Parti vert repose avant tout sur la protection de l’environnement, avec des engagements forts, tels que la responsabilisation des grands pollueurs et la suppression des subventions aux compagnies pétrolières et gazières. Le parti adopte également une position progressiste sur les enjeux sociaux, prônant une meilleure accessibilité aux services de santé et la protection des droits des minorités. À l’approche des élections, Pedneault tente de convaincre les électeurs que le Parti vert est prêt à gouverner en proposant une vision axée sur la justice climatique et sociale.

Stu Doré | Le Délit

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