Marie-Lise Drapeau-Bisson - Le Délit Le seul journal francophone de l'Université McGill Sun, 11 Sep 2011 15:57:10 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 Une révolution dîtes-vous? https://www.delitfrancais.com/2010/11/18/une-revolution-dites-vous/ Thu, 18 Nov 2010 06:03:36 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4522 Les différents acteurs de la Révolution tranquille se sont retrouvés mercredi dernier au musée McCord 50 ans après.

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La discussion, organisée par l’Institut des études canadiennes et le Programme d’études sur le Québec, a débuté avec Louis Bernard, alors conseiller au gouvernement Lesage, qui a présenté le contexte de 1964 à 1970 en mettant l’accent sur l’évolution des relations entre le Québec et le Canada.

Puis, Claude Castonguay a relaté son implication dans l’établissement du régime de retraites et de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Il a d’ailleurs incité sur l’impact de ces deux institutions sur l’amélioration de la qualité de vie des ainés au Québec et la possibilité pour l’état québécois de financer des projets d’envergure.

Le sociologue Guy Rocher, membre de la commission Parent de 1964, a mis de l’avant le rôle de l’intelligentsia de l’époque, constituée de jeunes intellectuels qui, par exemple, agissaient à travers Radio-Canada et l’Office national du film. Leur contribution a bouleversé plus que jamais la balance des pouvoirs au sein de la société québécoise. Guy Rocher a pris part à la commission Parent en 1964, ce qui a marqué un tournant dans la réforme du système éducatif.

La discussion est devenue particulièrement intéressante lorsque le médiateur Kenneth McRoberts a questionné les panélistes sur les succès et les échecs de la Révolution tranquille. Pour M. Rocher, l’éducation représente à la fois un succès et un échec. La réforme de l’éducation, dont il est l’un des instigateurs, a facilité l’accès des Canadiens français à l’éducation, particulièrement au niveau postsecondaire. Cependant, pour le sociologue, la grande place qu’occupe encore le privé dans notre système d’éducation montre que la démocratisation de celui-ci, but premier de la réforme en éducation, est loin d’être accomplie.

La Révolution tranquille semble donc être le point de rupture dans l’évolution de la société québécoise, mais peut également paraître comme un poids pour les générations actuelles, devant trouver des solutions aux nouveaux enjeux qui ont été engendrés par cette dite «révolution».

Pour le second panel, c’est l’ancien premier ministre Bernard Landry qui a ouvert la marche. Son argumentation tenait sur la remise en question de l’utilisation du terme «révolution» pour désigner les années Lesage et a soutenu que les années 1960 au Québec ont plutôt favorisé une «mise à jour». Il a aussi réitérÉ les principaux thèmes derrière l’engagement de l’État dans la société: la décolonisation au niveau économique et linguistique, l’éducation, ainsi que la laïcisation.

M. Gregory Baum, théologien et sociologue d’origine allemande ayant vécu ici et étudié le Québec, a renchérit sur le point de la laïcisation, particulièrement sur le rythme auquel s’est fait la séparation entre l’État et l’église pendant la Révolution. Il a évoqué le paradoxe entre les actions symboliques païennes et la prétendue laïcité des Québécois.

Finalement, Mme Françoise Sullivan, danseuse et sculpteuse influente au Québec et signataire du manifeste Refus Global, a décortiqué le grand mouvement d’avant-garde artistique des années 1940 et 1950. C’est Montréal, et non New York ou Paris, qui a vu naître cette manifestation de modernisme, alors que la province était toujours plongée dans la Grande Noirceur.

Les considérations de M. Landry et de Mme Sullivan sont particulièrement intéressantes puisqu’elles apportent des nuances à cet épisode historique. Cinquante ans plus tard, les Québécois et les acteurs de la Révolution tranquille sont capables d’un peu plus de modération dans leur analyse.

M. Bernard Landry a remis en question la présence d’une véritable révolution dans les domaines économique, politique et social. Est-ce que le domaine du développement des ressources naturelles a été bouleversé avec, par exemple, en 1906, l’idée de la nationalisation de l’hydroélectricité? Est-ce que l’arrivée de l’Équipe du tonnerre marquait un chavirement? Mise en perspective, la Révolution tranquille a peut-être finalement été plus tranquille que révolutionnaire.

En dépit de ce questionnement terminologique, peu importe le nom que nous donnons aux années 1960 aujourd’hui, l’effervescence de l’époque semble indescriptible –ou du moins étrangère au cynisme politique d’aujourd’hui– et son impact sur la société québécoise incontestable. «C’était une époque où tout était à faire!», ont lancé Louis Bernard et Claude Castonguay.

Au-delà des réformes, ce qu’il reste aujourd’hui des années Lesage est une conception mythique de l’époque des grands changements. Il s’agit peut-être là d’un des legs les plus importants et immobilisant à la fois. Autant la fierté du peuple québécois face à cette Révolution est bénéfique pour la nation, puisqu’elle permet de solidifier sa conscience collective, mais elle peut aussi se transformer en une nostalgie malsaine, bloquant toute action.

Puisque toute société est en perpétuelle évolution, comme nous le disait Gregory Baum, il est logique que nous estimions que les réformes de la Révolution tranquille n’aient pas tout réglé. Toutefois, pour ce sortir de ce «blues postrévolutionnaire», il faudrait attendre une aussi grande effervescence que celle vécue à l’époque.

En effet, les multiples éléments présents en 1959 –le déclin du clergé, la mort de Maurice Duplessis, ainsi que le baby-boom et l’industrialisation croissante– sont des éléments uniques qui n’ont pas d’équivalence à notre époque. C’est sûrement d’ailleurs la raison pour laquelle cet événement continue de fasciner, et ce, cinquante ans plus tard.

Comment nous, jeunes universitaires, nous plaçons-nous dans ce modèle? D’abord demandons-nous ce qu’il se passera lorsque cette génération partira: Que nous lèguent ces penseurs, anciens acteurs cruciaux du changement?

La génération post-Révolution tranquille a la tâche de matérialiser les problèmes soulevés dans les années 1960. Que ce soit la place du Québec dans le Canada, l’économie de la belle province, ou encore la question de la souveraineté, toutes ces questions font maintenant face à des enjeux plus globaux tels que mondialisation, ou immigration.

Comment allons-nous poursuivre ou révolutionner les acquis établis au cours des cinquante dernières années? La société actuelle jouit des bases de la Révolution tranquille, mais doit à son tour y contribuer. Tout semble être fait, et tout reste à faire.

La Révolution tranquille ne doit donc pas demeurer un mythe intouchable. D’ailleurs ceci serait contraire à l’idéologie initiatrice de toutes ces admirables voix de la Révolution.

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Parlez-vous français? https://www.delitfrancais.com/2010/03/16/parlez-vous-francais/ Tue, 16 Mar 2010 11:37:03 +0000 http://delitfrancais.com/?p=2937 Les diplômés de McGill qui souhaitent pratiquer leur profession au Québec devraient-ils être tenus de parler le français? Une diplômée en médecine dentaire relance le débat.

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Après avoir obtenu son diplôme en médecine dentaire à McGill, Jennifer Plotnick, s’est vu refuser le droit de pratiquer sa profession. La raison? Elle a échoué le test de français requis pour pouvoir pratiquer la profession de dentiste dans la province de Québec. Bien malgré elle, Jennifer Plotnick relance le débat de la présence du français à McGill.

Le cas de Jennifer ne semble pas être isolé. Évaluant les capacités de compréhension et d’expression des étudiants autant à l’oral qu’à l’écrit, l’examen doit être réussi par tous les anglophones ayant étudié dans une université québécoise anglophone et n’ayant pas fait leur secondaire ou leur CÉGEP au Québec. Ceux-ci sont donc mis dans une catégorie différente des anglophones n’ayant pas étudié au Québec, qui eux bénéficient de jusqu’à trois permis probatoire de douze mois chacun pour apprendre le français.

La logique derrière cette loi, explique Martin Bergeron, porte- parole de l’Office québécois de la langue française, est qu’un étudiant de McGill, de Concordia ou de Bishop a passé quatre ans ou plus dans un environnement francophone, ce qui n’est pas le cas d’un étudiant provenant d’une université à l’extérieur du Québec. Cependant, un bref coup de sonde des étudiants anglophones de l’Université permet de douter que McGill soit un endroit propice à l’apprentissage de la langue française. Jennifer Plotnik nous le confirme: «en tant qu’étudiante à McGill, je n’ai pas eu à apprendre le français».

S’agit-il de mauvaise volonté ou d’une réelle impossibilité? La responsabilité individuelle des diplômés semble aussi être en cause dans cette situation. Étienne Cayer, étudiant en sciences politiques et économie, s’interroge: «si ces étudiants veulent tant pratiquer [la médecine dentaire] à Montréal, et au Québec parce qu’on ne peut pas dissocier les deux, pourquoi ne font-ils pas d’efforts en amont pour apprendre le français?». Pourtant, David Zuluega, étudiant en économie et mathématiques, reconnaît qu’«à l’université autant que dans ses environs, il est très rare de ne pas pouvoir trouver une personne qui ne parle pas anglais». C’est pourquoi Plotnick persiste à croire qu’un permis probatoire serait la meilleure façon pour eux d’apprendre le français. «Si je n’avais pas à faire trois heures de voyagement à chaque jour pour pratiquer ma profession ailleurs qu’au Québec je pourrais utiliser ce temps et cet argent pour apprendre le français avec un tuteur».

Malgré tout, Jennifer Plotnick reste sceptique face à l’idée d’un cours de français obligatoire dans le curriculum des élèves de McGill. «Cet élément pourrait amener plus de stress aux étudiants qui sentiraient le besoin d’exceller autant dans leur profession que dans le domaine linguistique. Le permis probatoire, lui, réglerait le problème: cela permettrait à la fois aux étudiants de rester à Montréal ainsi que d’améliorer la pénurie de professionnels dans le domaine de la santé». Par contre, certains étudiants croient que l’université devrait assumer une certaine responsabilité face à la communauté francophone dans laquelle elle est située. Dans ce cas l’attribution du permis ne permettrait pas de régler le problème sous-jacent: l’absence de liens entre l’université et la communauté francophone de Montréal.

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La recherche dans tous ses états https://www.delitfrancais.com/2010/02/16/la-recherche-dans-tous-ses-etats/ Wed, 17 Feb 2010 00:09:51 +0000 http://delitfrancais.com/?p=2680 Des vingt-quatre chercheurs présents à l’exposition de l’excellence en recherche, certains se penchent sur l’image qu’on se fait de la retraite, d’autres sur le potentiel de la chimie pour la résolution des problèmes climatiques.

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C’est dans la salle Redpath Hall que se tenait, le jeudi 4 février dernier, l’Exposition sur l’excellence en recherche 2010. Une occasion pour les chercheurs de l’université de dévoiler les résultats de leur dur labeur et pour les étudiants de se mettre au fait des différentes recherches qui se déroulent sur notre campus.

Baby-Boomers: réinvention de la retraite

C’est Heather Vough, professeure à la faculté de Gestion, et Tyler Meyer, assistant de recherche, qui présentaient comment l’arrivée des baby-boomers –c’est-à-dire les gens nés entre 1946 et 1964– à l’âge de la retraite est en train de transformer la conception que l’on a de la retraite. En effet, comme nous le dit la Professeure Vough, «les babyboomers ont modifié les moeurs, au travail et ailleurs, tout au cours de leur vie. La retraite ne fait donc pas exception!». Les interviews faites auprès d’une centaine de gestionnaires entre 46 et 64 ans montrent que certains ne prennent tout simplement pas leur retraite ou travaillent à temps partiel; d’autres réorientent leur carrière ou encore, se lancent dans des activités communautaires.

Au-delà des fins universitaires, l’étude Réinvention de la retraite: étude des gestionnaires «babyboomers» dans deux nations, menée par l’équipe de chercheurs de Mary Dean Lee, permet de montrer aux différentes entreprises et aux employés que plus d’une option s’offre à eux lorsque vient le temps de parler de retraite. Dans un contexte de changements démographiques comme le nôtre, il est particulièrement pertinent de se pencher sur les différentes façons de permettre aux baby-boomers qui désirent le faire de rester dans le milieu du travail et ainsi assurer la transmission de leur savoir et de leur expérience.

Les chiffres qui se cachent derrière les faits

C’est grâce à des analyses de données quantitatives de Statistique Canada que la Professeure Céline LeBourdais a été capable de dresser le portrait de la famille moderne québécoise. Mme Geneviève Brunet-Gauthier, coordonatrice du laboratoire du Centre Interuniversitaire québécois de statistiques sociales (CIQSS), souligne l’importance de telles statistiques: «ce qu’on perd en nuances et en richesse de discussion avec des donnés quantitatives, on le gagne en représentativité ». Cet aspect permet aux dirigeants de mieux répondre aux besoins changeants de notre société. Dans le cas de la famille «nouveau-genre» au Québec, Mme Brunet-Gauthier soutient qu’il est important «de reconnaître les différentes configurations familiales, ne pas supposer que tout le monde vit dans la belle famille nucléaire des années 1950».

La chimie à la rescousse de l’environnement

La chimie verte est un domaine transversal aux différentes branches de la chimie, comme nous l’explique le postdoctorant M. Ciprian Cirtiu. Le but ultime de la chimie verte est de «rendre les réactions chimiques plus vertes en utilisant des composantes moins nocives pour l’environnement», selon M. Cirtiu. Qu’il s’agisse de trouver des moyens pour utiliser des solvants plus «verts» ou encore de développer de nouveaux nanomatériaux biodégradables, la chimie verte permet aux entreprises de minimiser leur empreinte écologique sans pour autant transmettre aux consommateurs le poids financier des méthodes environnementales.

M. Cirtiu mentionne d’ailleurs qu’«il faut pratiquement réinventer la chimie pour remplacer la “chimie traditionnelle” dans le but de trouver de nouveaux moyens de production plus compatibles avec l’environnement. C’est faire de la chimie pour la continuité de la vie». Cette nouvelle approche pour un développement durable aura donc sans doute de très importantes répercussions dans le futur.

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Au total, vingt-quatre chercheurs et leur équipe étaient présents à l’exposition de l’excellence en recherche de jeudi dernier. En somme, une journée pour célébrer la diversité et le dynamisme des différentes équipes de recherche de l’Université McGill.

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Libre de penser ce que je dois pour le centenaire https://www.delitfrancais.com/2010/01/19/libre-de-penser-ce-que-je-dois-pour-le-centenaire/ Tue, 19 Jan 2010 13:00:38 +0000 http://delitfrancais.com/?p=2288 Né d’un désir de donner une tribune aux Canadiens-français de façon indépendante, le Devoir célébrait ses 100 ans le 10 janvier dernier.

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Le début du 20e siècle au Québec a été marqué par le controversé effort de guerre pendant le conflit dit des Boers et celui qui se préparait pour la première guerre mondiale. Les Canadiensfrançais, pas forcément emballés à l’idée de se battre pour l’empire britannique, revendiquaient de plus en plus leur droit de parole dans les débats qui les concernaient.

C’est dans ce contexte qu’Henri Bourrassa a ressenti le besoin de créer une tribune à laquelle s’exprimeraient ceux qui désiraient s’impliquer dans les débats d’idées du pays. Son journal allait donc avoir comme mission de défendre les droits des Canadiens-français et, littéralement, de se battre pour l’indépendance. Comme nous le rappelle Jean-Robert Sansfaçon, éditorialiste invité au Devoir et ex-rédacteur en chef, l’indépendance à l’époque était celle «du Canada par rapport à l’Angleterre et non du Québec par rapport au Canada». L’indépendance, que prônait Henri Bourrassa, n’était pourtant pas seulement celle vis-à-vis du trône britannique, mais plutôt au sens large; une indépendance des idées, libre de l’élite bourgeoise anglophone et des lignes de partis.

En ce qui a trait à la langue française et à l’écriture indépendante, notre propre journal francophone de McGill, Le Délit, en a aussi beaucoup à raconter. Même si «on ne peut pas mettre Le Délit sur un pied d’égalité avec Le Devoir, il y a certainement des parallèles à faire entre les deux journaux, particulièrement quant à la volonté de donner une plate-forme d’expression aux francophones» estime Stéphanie Dufresne, rédactrice en chef du Délit. Créé en 1977, en pleine crise linguistique, Le Délit a généré une véritable onde de choc, et ce, d’un océan à l’autre. En effet, CBC qualifiait la création d’un tel journal comme un «scandale national». Aujourd’hui, Le Délit n’a plus à se battre au quotidien pour exister, mais il tente toujours d’être une voix pour la communauté francophone de McGill, québécoise ou non.

Le Devoir d’aujourd’hui…

Malgré les temps difficiles, en témoigne sa dernière crise financière en 1993, le journal Le Devoir est aujourd’hui non seulement toujours en vie, mais «fait des profits au moment où les autres comme La Presse et The Gazette ont fait des mises à pied» souligne M. Sansfaçon. Selon lui, l’indépendance de la publication, ses analyses approfondies et sa capacité à «être au diapason de la réalité» (les mots sont de Louise-Maude Rioux Soucy, journaliste à la section santé et services sociaux) explique sa bonne santé financière. Qui plus est, Le Devoir, qui tire près de 28 000 exemplaires en semaine et 45 000 pour l’édition de la fin de semaine, semble entretenir une «connexion» avec ses lecteurs. En effet, Louise-Maude Rioux Soucy parle de lui comme d’un journal qui voit ses lecteurs «comme des citoyens et non des consommateurs». Pour Jean-Robert Sansfaçon, il s’agit d’une publication «solidement enracinée dans sa communauté». Un atout qui expliquerait vraisemblablement la longue vie du quotidien.

Les 100 prochaines années

Avec Internet qui prend de plus en plus de place dans les habitudes d’information des citoyens, il est normal de se questionner quant à l’espérance de vie des journaux papiers. Bien que Le Devoir ait été un des premiers journaux à offrir une version numérique de sa publication, sa version papier est «encore prisée par ses lecteurs», nous confirme Jean-Robert Sansfaçon. Stéphanie Dufresne, elle-même abonnée, nous dit comment un journal papier est une merveilleuse occasion «de faire changement de notre ordinateur, si présent dans nos vies d’étudiants». Le petit moment «café et Devoir» du samedi matin est donc un rituel que même la jeune génération a adopté. Voilà qui est de bon présage pour un journal qui est peu réputé pour attirer les jeunes lecteurs…

Mais Le Devoir a‑t-il vraiment de la difficulté à rejoindre ce public plus jeune? «Cela manque de nuances», nous dit Louise- Maude Rioux Soucy. Elle ajoute que Le Devoir «a beaucoup de jeunes lecteurs, principalement des cégépiens et des universitaires, qui sont friands d’analyses et qui désirent jeter un regard plus serré sur la société».

Reste donc à espérer que Le Devoir puisse continuer à «faire ce que doit» pour achever le combat qu’a mené Henri Bourrassa pour défendre les droits des francophones, et que Le Délit demeure une bonne école pour ce faire. Nous ne pouvons donc que souhaiter longue vie au Devoir… et au Délit!

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