Archives des Francophonie - Le Délit https://www.delitfrancais.com/category/haps/haps-francophonie/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Tue, 10 Sep 2019 17:00:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 Monde francophone https://www.delitfrancais.com/2019/09/10/monde-francophone-29/ Tue, 10 Sep 2019 14:13:16 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=34114 L’article Monde francophone est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’article Monde francophone est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Ces femmes que l’on nomme enfin https://www.delitfrancais.com/2019/02/12/ces-femmes-que-lon-nomme-enfin/ https://www.delitfrancais.com/2019/02/12/ces-femmes-que-lon-nomme-enfin/#respond Tue, 12 Feb 2019 14:46:12 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=33320 La Bibliothèque de Jonquière sera rebaptisée Hélène Pedneault.

L’article Ces femmes que l’on nomme enfin est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Le 1er février dernier, la ville de Jonquière a annoncé que sa bibliothèque municipale serait rebaptisée, afin de porter le nom d’une grande dame ayant vu le jour dans son centre-ville : Hélène Pedneault. Cette recommandation, soumise pour une première fois en 2014, avait été  présentée par un groupe d’artistes qui souhaitaient rendre hommage à l’artiste féministe et militante décédée en 2008.

La mairesse de Saguenay, Josée Néron, a offert à cette demande une plus grande réceptivité que ne l’avait fait son prédécesseur Jean Tremblay, n’ayant pas souhaité de son côté, créer une politique pour la nomination des lieux publics. Rappelons que la bibliothèque de Jonquière sera la première sur le territoire du Saguenay à s’identifier au nom d’une artiste.

Une reconnaissance importante

Le nom d’Hélène Pedneault, connu partout à travers le Québec, est celui d’une femme écrivaine, journaliste, chroniqueuse, scénariste et activiste. Si l’on fait référence surtout à Hélène Pedneault comme une des figures marquantes du mouvement féministe au Québec, son parcours est d’autant plus élogieux lorsqu’on considère la place qu’elle a su se faire en tant que femme artiste dans un Québec patriarcal.

C’est effectivement dans la ville de Jonquière qu’a débuté sa carrière. Diplômée du cégep de la région en études littéraires, elle surprend  par l’audace de sa plume dans les Chroniques délinquantes, publiées d’abord dans le magazine féministe La Vie en Rose. Ses textes sont mordants, crus, et déjà, la jeune Pedneault ne laisse pas sa place. Au cours de sa carrière, elle écrira de nombreux éditoriaux pour Radio-Canada, signera deux biographies, composera des paroles de chansons, tout cela en plus d’écrire pour le théâtre et de produire plusieurs séries télévisées.

Féminisme et militantisme

Pour son amie Francine Pelletier, Hélène Pedneault était une « perpétuelle indignée », qui a su prendre part aux grands combats de son temps. Véritable modèle pour les futures générations de femmes, elle avait cette capacité à rassembler les gens et à mettre sur papier la colère et l’insuffisance qui l’habitaient.

Si elle se considère d’abord elle-même comme écrivaine, elle n’exerce ce métier qu’en parallèle des trois grandes causes qui dictent sa vie : le féminisme, l’environnement et l’indépendance. Cofondatrice de la coalition Eau Secours et du Conseil de la souveraineté du Québec, ses engagements politiques et sociaux auront tôt fait de la désigner comme une pionnière du mouvement féministe au Québec.

Reconnaître nos femmes

L’importance d’Hélène Pedneault dans le paysage culturel et social québécois ne se dément pas. Ces femmes engagées, marquantes et imposantes, sont pourtant nombreuses au Québec. Leur reconnaissance, elle, l’est un peu moins. Comment expliquer que les Lea Roback, les Madeleine Parent et les Idola Saint-Jean, pour ne nommer que celles-là, qui ont su transformer le Québec de demain, sont bien souvent laissées dans l’ombre de la sphère publique? Et cela alors que les rues de Montréal abritent des noms, toujours inchangés, rappelons-le, comme celui du général Amherst, responsable de l’extermination d’Autochtones à l’époque du colonialisme britannique?

Les noms que l’on donne à nos institutions ne sont pas anodins. La reconnaissance du rôle des femmes dans la société en dit long sur cette dernière. Elle témoigne d’un sexisme insidieux, d’un patriarcat qui préfère préconiser des héros immoraux plutôt que la force de ses femmes. C’est pour cette lutte que militait à l’époque Hélène Pedneault.

La Bibliothèque qui portera bientôt son nom constitue un pas en avant pour la place des femmes dans la société québécoise. Les militantes ont toutefois encore bien du chemin à faire en ce qui concerne la défense des droits des femmes. La sous-représentation n’en est qu’un exemple. Puis, à quand une reconnaissance des femmes racisées, autochtones, musulmanes, handicapées au Québec? À quand une reconnaissance at large, qui cesse de reproduire les mêmes scénarios machistes et intolérants envers les marginalisé·e·s?

L’article Ces femmes que l’on nomme enfin est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
https://www.delitfrancais.com/2019/02/12/ces-femmes-que-lon-nomme-enfin/feed/ 0
Gagnants du concours d’écriture créative de la Francofête (Français première langue) https://www.delitfrancais.com/2018/04/05/gagnants-du-concours-decriture-creative-de-la-francofete-francais-premiere-langue/ Fri, 06 Apr 2018 02:49:16 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=31114 Français première langue

L’article Gagnants du concours d’écriture créative de la Francofête (Français première langue) est apparu en premier sur Le Délit.

]]>

1er prix: Esther Laforge 

Le pouvoir des mots

Des mains attentives, qui façonnent la fille, En habillant l’enfant de rose et de fleurs

Je me tiens immobile comme une petite statue devant le miroir. La brosse file dans mes cheveux. Mes paupières papillonnent de contentement. Je sens la main douce de maman sur ma tête, «Te voilà prête, ma chérie».
La silhouette de ma mère se retire du miroir. Dans son cadre de fer, je reste le seul personnage.
Mon visage se découpe comme un portrait.

J’aurais pu rester longtemps à me contempler, à me raconter quelle jolie petite image je fais accrochée au mur.

Des années après, il m’arrive encore de jouer à la figurine. Lorsque je ravale mes mots timides, je me dis: reste bien droite et jolie.

Alors j’existe pour mon allure, faute de l’être pour ma parole.

Métamorphose adolescente, regard aigüe, Envie d’être aimée et peur de l’être

Il y a en moi cet impératif de beauté, cette obligation de susciter l’attention des autres. J’aime l’ivresse que me procurent les regards admiratifs. Parée de mes atours colorés, je sais, non je sens, quand on me regarde. Alors je baisse silencieusement les yeux pour vous ignorer. Il n’est jamais de bon goût de montrer cette fierté palpitant dans l’iris. Pourtant la crainte d’un regard rendu persiste. Je ne souhaite pas avoir l’œil trop engageant. Je suis une jeunesse qui se découvre, sent qu’elle peut plaire,
mais qui n’est pas encore prête à aimer.

Belle et chaste. Peut-être pas si modeste.

Les livres apprennent à penser Ma mère m’a appris à marcher

Éduquée pour être belle, je ne suis cependant pas de celles qui se laissent approcher.

Je me remémore les grandes personnes qui aiment les filles jolies et les garçons sportifs. Cadres implicites que l’on vous pose sur la tête – sois belle, souris, ma fille !

Sois fort, le monde t’appartient, mon fils! Je cultive l’élégance.

Et garde une bibliothèque pleine de livres. J’aspire à un certain héroïsme. Je rêve de femmes. Celles-là découvrent de nouveaux théorèmes, pensent sur la société, posent le pied sur la lune. Elles sont plus fortes que le regard des hommes.
Des mots de papier. Des mots silencieux qui ne se disent que dans la tête. Des mots que je conserve en moi. Ces mots qui m’habitent et que personne ne voit. Trop timide, je joue encore aux statues que l’on admire, mais auxquelles on ne parle pas. Puis, à obstiner le style, on obtient un désir tantôt flatteur, tantôt agressif.

Et ma bouche reste cousue.

Le miroir nous dit femme
Et les hommes nous disent désir

La joliesse attire la convoitise. Je joue avec les imprimés, la transparence et la peau nue. Jusqu’à la provocation.

Naïveté d’enfant croyant que la beauté confère l’amour. Elle ne suscite que désir. Une envie de ce charme, qui reste souvent dans les yeux, mais qui vient parfois

démanger les mains. Une tentative de contact, qui nous électrise l’échine. De belles paroles pour séduire laissant croire à des affections possibles et la prudence s’endort. Un corps, un corps, dont je prends soin pour le bien paraître, mais dont je ne suis plus tout à fait la maîtresse.

Je me heurte à des violences pernicieuses, que l’on laisse tourbillonner en soi, cachées, au point d’en avoir la nausée. Il n’y a pas de mot pour celles-ci. Je les écris dans ma tête, sans que cela ne franchisse mes lèvres.
Je pensais maîtriser l’élégance. Je ne savais pas que l’apparence me fausserait.

Résumée à un bel objet, j’ai peur de ne plus pouvoir en dépasser les limites. Je suis peau. Je suis chair. On m’appelle désir. Alors je demande au papier: «Pourquoi me suis-je fourvoyée? – Quand me suis-je égarée? – Comment me suis-je oubliée? – À jouer la statue, où suis-je donc passée?»

 


 (Version papier incomplète, ndlr)

2ème prix:  Claudia Rainheart 

attention

je ne suis personne encore

le service reprend graduellement

 

j’ai faim de parler dans la foule

 

j’attends un train pour faire semblant

d’avoir un arrêt qui me ressemble

un trottoir qui n’attende que moi

 

je cherche mon reflet sur le ciment

 

j’ai faim d’un écho qui me rassure

d’une seconde entre deux grands bras

qui me donne raison d’inspirer

 

je ne finis jamais de chercher

 

le service fige temporairement

et je vole des mots plein les poches

des passants qui ne sourient pas

 

j’essaie de les avertir à bord

attention

je m’accouche lentement

 


 

3ème prix: Eva-Meije Mounier 

Le vent se lève,
il faut tenter de vivre

Olivia se sent chez elle comme dans une citadelle assiégée. Sa chambre est le plus haut donjon, duquel elle perçoit et suit tous les combats. En sortir, c’est risquer la blessure ou pire, la mort.

Quand elle rentre le soir, elle passe rapidement par les toilettes, frôlant les murs, se mouvant telle une ombre, puis s’enferme derrière ses remparts. Des silhouettes noires se découpent dans le salon, avachies sur les canapés, pieds posés sur la table basse, télécommande à la main, semant sur son passage rires moqueurs, ou plus supportables mais plus insidieux, silences.

Les bruits de la guerre l’attristent et la fatiguent. Ils sont si forts qu’elle perçoit chaque mot, qui reste ancré dans son cœur, submerge son esprit, l’empêche de sombrer dans le sommeil la nuit venue, la font parfois tomber à genoux d’angoisse et de douleur, les mains nues dans la neige blanche, le visage rouge de honte, entourée de passants qui la frôlent, indifférents, étoiles filantes vaquant à d’autres occupations, alors qu’Olivia sûrement s’éteint, alors qu’Olivia sûrement implose, alors qu’Olivia sûrement abandonne, se mure dans le silence, laisse les reproches, les sous-entendus et les insultes couler le long de son corps.

Sous la douche, les larmes d’Olivia pourraient se mêler à l’eau savonneuse, ce serait une bien belle image, une séquence de film poignante, quelqu’un crierait «coupez» et on lui of- frirait une serviette, on réajusterait son maquillage, on lui dirait «tu as été formidable», on éteindrait les lumières et on irait boire un verre pour clôturer la journée de tournage.

A la place, le colocataire lance, confiant et rieur: «vous n’avez pas remarqué qu’elle pue?», et la gorge d’Olivia se serre, s’étrangle, elle suffoque, ses ongles s’enfoncent jusqu’au sang dans ses paumes.
Et derrière la fine cloison de répéter, plus fort: «vous n’avez jamais remarqué qu’elle pue? Quand j’entre dans une pièce je peux sentir sa présence. » Et Olivia de haïr son corps, d’englober de dégoût sa propre enveloppe charnelle au point d’en trembler, au point de se laisser envahir de bourdonnements, allongée, les membres écartés dans ses draps défaits, moites d’angoisse, n’aspirant qu’à disparaître.

Olivia rêve de goûter au silence, mais quand enfin les voix se sont tues, le bruit assourdissant de la ville resurgit. Au cœur de la mégalopole montréalaise, depuis cette résidence-hôtel sans âme, aux murs blancs d’hôpital et aux réceptionnistes froids, les klaxons des voitures se mêlent au brouhaha des travaux, au sifflement du vent et aux rires des passants. Alors, Olivia s’enfuit tous les week-ends, survolant à la vitesse de la lumière les pierres du pont-levis, se mêlant à la foule, écoutant d’une oreille les conversations des autres, prenant du plaisir à chaque mot puisqu’enfin ils ne sont pas dirigés contre elle, puisqu’enfin ils ne la désignent ou ne l’excluent pas, puisqu’enfin elle a le droit d’être et de se mouvoir sans qu’on lui reproche d’être là.

Sa valise reste ouverte sur le bord de son lit, passeport bien en évidence, paquets de mouchoirs éparpillés dans le filet, culotte propre du dernier voyage dans la poche latérale droite. Ses semaines lui donnent le vertige : un avion, un bus de nuit, un train, puis les cours, s’occuper jusqu’à une heure du matin ou deux, la peur de rentrer chez soi et de retrouver ceux qu’elle appelle encore ses colocataires, et que personne n’osera jamais appeler ses harceleurs, les soucis du quotidien et puis le départ à nouveau, pour une destination inconnue. En un mois, Olivia visite Boston, New York, Philadelphie et Toronto, nez à l’air, emmitouflée sous un gros manteau, plusieurs couches de pulls, une large écharpe et des gants de ski, traînant derrière elle sa frêle valise.

Un soir, en remontant la rue de l’Université sous la pluie pour «rentrer chez elle», Olivia ressent une douleur si vive dans ses côtes qu’elle doit se retenir à un poteau, titubante, pour ne pas tomber. Prise d’une mélancolie profonde, d’un sentiment de vide qui lui creuse le ventre, Olivia se rêve marchant le long des rues jusqu’au Saint-Laurent. Anonyme, perdue dans la nuit, elle aurait déambulé sur les quais, fouettée par le vent, le visage et les mains recouverts d’une fine pellicule de pluie. Elle serait passée devant les bars animés et aurait regardé avec tristesse les pintes s’entrechoquer, les lumières de la fête, elle aurait voulu danser, elle aurait eu besoin de se sentir vivante et aurait laissé le froid s’emparer d’elle jusqu’à en trembler, jusqu’à convulser sur les pavés humides, le nez en sang, le teint pâle, les poings crispés.

Lors d’une soirée, une connaissance lui confie, magnanime : «ne t’inquiète pas, on ne prend pas parti» et Olivia de la remercier, avec un grand sourire, et cette situation de se répéter encore et encore, des mois après le déménagement, et Olivia contrainte à rester dans le silence, à minimiser ce qu’elle a subi, parce qu’enfin elle a compris : les autres ne veulent rien savoir, et surtout ne rien entendre, parce qu’écouter ce qu’elle a à dire, c’est avoir à agir, sortir de son impartialité crasse – prendre acte du poids de ses paroles est effrayant. Les mots qu’elle rêve de déverser sur les autres sont encombrants de vérité et d’accusation, alors il faut les contenir, d’ailleurs on ne lui donne jamais l’occasion d’en dire trop – histoire de s’assurer que cette histoire tombe, pour le confort de tous, dans les méandres du silence.

L’article Gagnants du concours d’écriture créative de la Francofête (Français première langue) est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Monde francophone https://www.delitfrancais.com/2018/03/21/monde-francophone-11/ https://www.delitfrancais.com/2018/03/21/monde-francophone-11/#respond Wed, 21 Mar 2018 20:29:54 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30943 AFRIQUE FRANCOPHONE  SÉNÉGAL – Vendredi 9 mars La déclaration de vendredi du chroniqueur Songué Diouf à l’émission Jakaarlo Bi a soulevé l’indignation. Interrogé sur la question de la recrudescence des viols au Sénégal, Diouf a mis le blâme sur les femmes et leurs vêtements «obscènes», qui font «tout» pour être violées. Les réactions se sont faites abondantes… Lire la suite »Monde francophone

L’article Monde francophone est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
AFRIQUE FRANCOPHONE 

SÉNÉGAL – Vendredi 9 mars

La déclaration de vendredi du chroniqueur Songué Diouf à l’émission Jakaarlo Bi a soulevé l’indignation. Interrogé sur la question de la recrudescence des viols au Sénégal, Diouf a mis le blâme sur les femmes et leurs vêtements «obscènes», qui font «tout» pour être violées. Les réactions se sont faites abondantes et critiques de ce discours qui s’inscrit dans une culture sénégalaise du sutura et du muugn, soit du silence et de l’endurance stoïque, notamment des femmes, et qui contribue à la construction d’une «société où être femme est un supplice», pour reprendre les paroles d’une chroniqueuse du Monde Afrique.

GUINÉE – Mercredi 15 mars

À Conakry, mercredi dernier, trois personnes ont été tuées lors d’une manifestation du parti de l’opposition réfutant les résultats des élections du 4 février ayant permis à Alpha Condé de devenir président. Depuis son arrivée au pouvoir, le bilan des morts lors de manifestations politiques ou sociales s’élève à 93 personnes. Jeudi, plus d’un millier de femmes manifestaient dans la rue pour protester, entre autres, contre la violence policière récurrente au pays.

MALI – Vendredi 17 mars

Le Canada a annoncé sa participation à la force de l’ONU de maintien de la paix au Mali, la Minusma. Créée en 2013, cette mission lors de laquelle plus de 160 Casques Bleus ont péri est actuellement la plus dangereuse dans le monde. Le retour des Casques Bleus canadiens en Afrique, prévu pour avant l’automne, sera le premier depuis la mission avortée au Rwanda lors du génocide de 1994.

L’article Monde francophone est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
https://www.delitfrancais.com/2018/03/21/monde-francophone-11/feed/ 0